• Week end à Deauville

     

     

     

     

     

     

     

     

    Week end à Deauville

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Je plaide coupable de prosélytisme, je suis persuadée que les vies des couples seraient illuminées par le libertinage et que beaucoup y trouveraient un second souffle. Je suis triste que des hommes ne puissent pas partager ces moments de folie avec leurs épouses. Je suis persuadée que libertiner évite l’adultère. Mon chéri et moi, nous nous octroyons des moments de liberté en toute transparence, quel intérêt aurions-nous à nous tromper ?

    Pour mes sorties en solo, je suis ambivalente ; je revendique le droit de choisir moi-même les hommes que je souhaite rencontrer néanmoins j’éprouve un certain plaisir à ce que mon mari et un autre homme complote une rencontre pour moi. Parfois j’accepte les « surprises maîtrisées » Je choisis un homme et je laisse à mon mari les petits détails d’organisation. Mais je ne suis ni une dévoreuse d’hommes ni une consommatrice ; je fais confiance au temps qui laisse croître le désir mieux que la boulimie frénétique.

    Après une première tentative infructueuse avec Saël, je réitère. Parfois il faut attendre le bon moment pour croiser nos vies. Un soir enfin, ma persévérance est récompensée, une conversation s’engage entre lui et nous. Rapidement, nos échanges épistolaires créent l’envie et le fantasme comme une partition que nous écrivons à six mains. Une connexion prometteuse née de sensations étranges où il nous semble mieux nous connaître jour après jour. Ses photos douces où l’on parvient presque à deviner un sourire et ses échanges légers sont annonciateurs d’une très jolie rencontre. Nos imaginations galopent pour construire un rendez-vous original. Des idées glissent deci delà en espérant que l’une d’elles finisse par aboutir, nous nous laissons porter par les opportunités. En voici une ! La date approche. Cette attente fébrile me rend anxieuse, je n’ai rien d’extraordinaire mais il me rassure et m’annonce que ce sera la rencontre parfaite de deux êtres imparfaits. Nous convenons de prendre notre temps et de nous découvrir à l’aveugle avec nos mains et nos bouches sans un mot, guidés par juste par l’instant.  

    A la croisée de nos routes, il y a des sourires et une dégustation de vin. Il ouvre la bouteille en connaisseur, il verse en observant la robe, il respire les arômes, fait tourner le nectar, le goûte et décide qu’il est bon.  Moi je n’y connais rien, je le bois comme un soda ! De suppositions en révélations, nous partons à la découverte de l’autre et de nous-même.

    Puis nos premiers baisers pleins de tendresse, nos mains qui s’effleurent dans un défilé de caresses et nos envies qui s’accordent naturellement. Saël est calme et doux, il ne joue pas le rôle du partenaire parfait, c’est homme à l’écoute, qui entend et qui rassure. Il ressent mes envies comme s’il entrait dans mon cerveau, il suit ma voix et mes réactions, il connecte ses énergies aux miennes.  En silence, il se serre contre moi, je réchauffe ses mains dans mon cou et sur mes joues, je respire le parfum de son torse, je sens son cœur qui bat. Il longe mes lèvres, plonge ses doigts dans ma bouche et m’embrasse en faisant le tour. Son baiser dure une éternité. Il remonte un peu ma robe, il promène sa main sur mes seins durs, il descend le long de mon ventre, j’ai faim de sa bouche, je sens les effleurements de sa barbe douce au creux de mes cuisses, j’ondule mon bassin pour que sa bouche se pose juste où j’ai envie. J’ai très envie de le sentir. Enfin, il me pénètre très lentement et très profondément, puis il se retire pour me faire languir, j’avance mon bassin pour qu’il rencontre son sexe, mes hanches se pressent contre lui pour l’engloutir mais il résiste, je sens le feu dans mon ventre, cette frustration est délicieusement excitante, j’attends fébrilement que son sexe vienne à nouveau remplir le mien. D’attentes en lâchers prise, nos respirations se synchronisent dans une immobilité paradoxalement brûlante et relaxante. Je sens nos odeurs, nos souffles et nos âmes.  

    En mode ralenti, nous parcourons le Kamasutra. Mes hanches prisonnières de ses mains fermes, tous les pores de ma peau sont incandescents, chaque effleurement me fait tressaillir, les mouvements de sa peau douce me rendent électrique. Mon corps flottant dans une danse légère, je savoure ses attentions, sa bienveillance et la rencontre de nos énergies.   

    Saël prend soin de moi, il m’emmène dans une odyssée de l’infini où le temps s’allonge au ralenti et où chaque seconde dure une éternité. Nous accordons nos respirations, nous nous respirons, nous nous imprégnons l’un de l’autre. Puis l’alchimie se mêle à l’élégance et au raffinement, entre douce fermeté et tendre virilité, nos énergies magnétiques se mêlent à nos vibrations sensorielles. A fleur de peaux et à fleur d’âmes, notre vouvoiement s’achève tandis qu’il élabore la carte de mes zones érogènes de ses caresses qui me touchent à peine. Cette ambiance aussi élégante qu’excitante me fait frissonner délicieusement. Je savoure la sensualité de baisers qui durent une éternité, le temps qui s’allonge à l’infini et nos respirations qui s’accordent dans une spirale érotique. Ô temps suspend ton vol !

    Dans notre bulle, entre rire et folie, cette rencontre me bouleverse. Dans une multitude d’instants doux et intenses, dans variété de tableaux érotiques et dans une ivresse sexuelle si différente, je ne sais plus discerner le rêve de la réalité. Du slow sex jusqu’au « déglingue moi », je savoure une large palette de saveurs et ses mains qui me font perdre pied. J’aime sexuer avec Saël. J’aime ses pénétrations lentes et profondes, j’aime quand son gland attend juste au bord de mes lèvres et que je le supplie de me baiser. Je suis dans le big bang d’une faille intertemporelle.

    Dans cette après-midi hors du temps, nos corps et nos esprits sont reliés. Telle la neuro plasticité, nous avons démultiplié les liens tissés par nos cerveaux, des centaines de connexions nous lient maintenant. Abasourdie comme par le jet lag, valsée de sensations, un tourbillon encore blottit au creux de mes seins et au creux de mes reins, je roule dans la nuit embrumée retrouver l’homme de ma vie.


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  • « Un vrai libertin », cette expression m’amuse. A quoi correspond-elle ? Qui est vrai libertin? Je pense que sa qualité essentielle est le partage et son attention aux désirs de l’autre. Ni consommateur, ni profiteur, il déporte son plaisir sur celui de sa partenaire. Par ses attitudes délicates et raffinées, il prend soin de l’autre. Ce sont pour moi les caractéristiques du fameux « vrai libertin ». J’ai rencontré dans ce milieu les hommes les plus attentifs à mon plaisir, ceux qui étaient capables d’écouter mon corps, de ressentir mes besoins et de s’adapter à mes désirs, de trouver avec justesse la bonne position, le bon mouvement et le bon rythme, ceux qui ne pensent pas avoir la recette parfaite qui fait jouir toutes les femmes.

    J’aime la fougue et la douceur. J’aime la sensualité et les caresses légères. Je déteste les bourrins et les sourciers. Certaines femmes aiment cela et c’est respectable, chacun ses goûts. Un jour lors d’une multi, j’ai vu une femme entreprise par un homme avec une énergie diabolique et un rythme effréné : un coït déchaîné qui m’a fait frémir. J’ai pris garde, tout le reste de la soirée, à m’écarter de cet homme-là, je ne voulais surtout pas subir ses assauts endiablés. Puis finalement au cœur de la nuit, je me suis retrouvée près de lui. Quand j’ai senti ses premières caresses, j’ai averti que ce rythme-là n’était pas pour moi. Il m’a répondu : j’aime aussi la douceur et il m’a baisée avec une sensualité infinie aux antipodes de sa première attaque fougueuse. Je me suis interrogée sur ses préférences, j’ai été incapable de répondre tant il m’avait semblé prendre du plaisir dans les deux situations. Peut-être que les vrais libertins vivent leur plaisir dans celui de l’autre ?

    Et une vraie libertine ? Une vraie libertine a des valeurs de partage. Elle ne se considère pas comme une princesse, elle sait proposer, organiser et participer. Elle n’a pas que des exigences, elle a aussi des propositions. Elle s’appelle Juliette.

    Je me pose. Parfois une pause s’impose. Ces derniers mois ont été riches de rencontres humaines fascinantes, mais je me retire de ce monde merveilleux car j’ai besoin de calme pour me retrouver face à moi-même. Je quitte provisoirement cette arène lubrique et joyeuse pour me replonger dans ce monde formaté qui bride ma nature et mieux revenir.  Je rentre en hibernation libertine.

    Mais c’est sans compter sur Juliette ! Des photos délicieuses, les premiers échanges posés et intelligents : mon chéri est sous le charme. Elle est belle, trop belle, elle est jeune, si jeune, elle est fine et légère, tellement… Son visage d’ange enchante le cœur de mon mari. Insidieusement ma souffrance s’installe. Son insolente jeunesse et les courbes de son corps parfait me bouleversent. Secrètement, j’espère que cette rencontre n’aboutira pas. Pourtant je me délecte du pouvoir de séduction de mon mari, il est le plus merveilleux des hommes ; il est beau et sexy, il est un partenaire à l’écoute du plaisir, soucieux de faire toujours mieux. Le partager et ressentir son attrait sur les autres femmes subliment ma jalousie. Et puis notre relation de couple est basée sur la confiance, la communication, la complicité et l’écoute. Mes limites sont établies et mon mari les connait. Je respecte ses fantasmes et il respecte mes angoisses. Enfin, j’ai un réel plaisir à transgresser le modèle sociétal du couple monogame, sage, obéissant et raisonnable.  

    Heureusement, peu à peu, la jalousie se détache de la souffrance et devient un catalyseur d’excitation.  Ce partage érotique provoque un émoi particulier qui exige de pouvoir tout se dire en sachant que l’autre peut tout entendre. Cet état de tension booste notre libido et chaque nouvelle rencontre maintient notre couple en éveil, voire en réveil. Ce candaulisme masochiste et cette peur de le perdre font grandir notre amour dans une effervescence totalement exceptionnelle. Quand notre troisième partenaire satisfait mes attentes alors se mêlent une affinité érotique et un partage ludique absolument délicieux. Juliette est ravissante certes mais c’est son esprit qui me plait surtout. Elle assume sa sexualité loin de la morale bien-pensante, elle ne croit pas à la norme mais au respect et à la bienveillance.  Comme nous, elle supporte mal le moule que la société nous vend, celui qu’on laisse transparaître aux collègues, à la famille et aux amis, comme nous elle résiste en nageant à contre-courant pour ne pas perdre son essence existentielle.  L’art de vivre et la philosophie où elle s’épanouit sexuellement sont basés sur le respect d’elle-même et des autres, sur l’honnêteté et le plaisir. Elle partage les mêmes valeurs que nous. Elle profite de la vie sans perdre son temps. Elle accorde de l’importance à la « rencontre » qui n’est jamais une vulgaire histoire de baise alors je lui confie mon mari avec plaisir.

    Elle est décidée et un premier rendez-vous est vite convenu. J’accepte qu’ils partagent ensemble un après-midi dominical autour d’un café, cela ne me parait pas périlleux. J’espère encore, sans trop y croire, que le feeling sera absent mais tandis qu’il part la rejoindre une légère douleur s’installe. Dans les yeux coquins de Juliette, il s’abreuve de sa petite folie et de sa soif de liberté. Il est sous le charme de sa beauté, de son intelligence et de sa sensualité incroyable. Elle est brillante, elle illumine ce décor de froid et de brouillard.

    Elle lui propose de visiter son cocon, il m’appelle. Je ressens une folle excitation dans sa voix, une puissante adrénaline dans son corps, il perçoit mon malaise et mes angoisses. Dans cet emballement d’émotions enchevêtrées, il est écartelé entre prendre soin de moi, soulager mes inquiétudes et assouvir son désir. Il est tiraillé entre me blottir dans ses bras pour me rassurer et serrer Juliette contre lui. Je lui assure que tout va bien, que je suis heureuse qu’ils passent un bon moment ensemble et que j’ai confiance en lui.

    Mais les minutes qui suivent ravivent ma douleur, j’imagine leurs corps brûlants et impatients, j’imagine qu’elle frémit sous chacune de ses caresses tandis qu’il se nourrit de ses baisers. J’ai présagé de mes forces et cette attente semble interminable. Enfin il rentre. Il est à la fois inquiet et transporté de bonheur. Son corps à corps avec Juliette l’a illuminé de plaisir. Ils se sont enveloppés dans un tourbillon de douceur et de fougue, il est heureux. Il m’allonge tendrement, retire doucement ma culotte, pose sa langue sur mon sexe avec tendresse, je ressens son amour et la puissance de notre mariage. Je jouis comme je l’aime.

    Les jours qui suivent n’éteignent pas les étoiles dans ses yeux. Je découvre la merveilleuse Juliette à travers ses récits et je m’attache à elle. Je suis heureuse qu’elle soit entrée dans notre vie. Elle respecte notre couple, elle accepte nos règles.  Nous fantasmons depuis longtemps un scénario de soumission avec une autre femme. Juliette accepte de découvrir le bdsm et pense que ce jeu à trois pourrait lui plaire. Mon chéri rêve de nous sentir toutes les deux très obéissantes en total lâcher prise, de mon côté, cette perspective me tente tellement que je ferais bien une pause à ma pause. Pour Juliette, je sors de mon hibernation. Nos envies sont partagées, nous allons les réaliser. Nous réglons ensemble les détails organisationnels, le son de sa voix m’apaise et me rassure. Elle est douce, pleine de tendresse, j’ai hâte de la connaître. La date est fixée, nous sommes impatients. Elle nous propose de visiter la ville, c’est une charmante attention mais nous déclinons poliment, notre empressement à nous serrer contre elle ne résisterait pas à une promenade touristique.

    Enfin nous voici réunis. Quand je la vois, elle est debout au coin de la cuisine, elle sourit doucement, presque timide dans sa jolie robe noire, elle est comme une évidence. Mes yeux remontent ses jambes depuis ses petits escarpins jusqu’à la couture de ses bas, elle est magnifique. Je vois dans son visage délicat les traits d’innocence qui renversent le cœur de mon mari. Elle a installé sur la table un assortiment de petits fours parmi lesquels j’aperçois une tarte au citron, son dessert préféré. Je comprends pourquoi il est totalement sous le charme de cette délicieuse jeune femme.  

    Il remplit les coupes et nous en tend une à chacune. La conversation est légère, il parle peu, il nous observe, il repère l’organisation spatiale de son scénario. Mes yeux se remplissent de Juliette.  Je suis fascinée par son sourire timide, ses yeux coquins et son regard envoûtant. Elle est délicate, honnête et transparente. Sa démarche est sincère, elle n’est ni aigrie, ni revancharde, elle ne règle pas de comptes avec la gente masculine, elle est apaisée. Elle m’éblouit de son élégance suprême et de sa simplicité. Je suis sous le charme de sa démarche empreinte de sagesse mêlée à ses envies transgressives. C’est une rencontre fluide où chacun est à l’écoute des désirs et aux émotions de l’autre.  Tous mes doutes se sont évanouis, la connexion est immédiate et l’alchimie est troublante.  Je réalise qu’il faut se laisser porter par son instinct et faire ce que l’on ressent. Ma carapace vole en éclats.   

    Elle lance la soirée en réclamant le thème du jeu. Je suis un peu surprise mais mon chéri réagit aussitôt en nous donnant les premières consignes. Il retire nos robes et bande nos yeux. Nous devenons soumises, nous nous abandonnons au lâcher prise, emportées par les jeux décalés d’une sexualité débridée et portées par le son de la voix de notre Maître. Dans l’intensité de ce partage, je chavire, il me transporte dans une autre dimension. Nous sommes éloignées mais je sens son souffle sous les caresses de mon mari, je perçois dans les quelques mètres qui nous séparent les vibrations de son corps en communion avec le mien. Mon imagination fantasmagorique s’envole tandis que je patiente en attendant mon tour. Puis il revient vers moi, je sens ses mains brûlantes et ses baisers fermes. Il me dirige vers un fauteuil près d’elle, il menotte nos mains pour nous unir dans la soumission. Nous nous effleurons avides de caresses. Il n’est plus contre moi, je sais qu’il caresse son corps, je ressens ses frémissements à travers l’enchevêtrement de nos doigts, je ressens les ondulations de son bassin dans nos fauteuils collés, je ressens ses soupirs dans nos mains jointes. Une brûlure de jouissance s’empare de mon corps, j’ai envie d’exploser. Lentement, il enchaîne les jeux et les frustrations, cela devient insupportable. Hypnotisées par sa voix chaude, guidées par ses mains fermes, il nous ordonne et nous obéissons. Il installe des pinces sur nos seins et frotte nos poitrines l’une contre l’autre. Toujours plongée dans le noir, la proximité de son corps doux et délicat m’irradie totalement. Je meurs d’envie de me jeter sur elle pour la couvrir de baisers, mais je n’y suis pas autorisée.

    Il nous libère les mains et me chuchote à l’oreille qu’il va s’allonger sur le lit avec elle. Je suis seule sur le fauteuil à quelques mètres d’eux, je ressens les vibrations de leur désir avec une intensité incroyable, je caresse mon sexe enflammé, c’est un moment magique. Il revient vers moi pour retirer mon bandeau, mes yeux sont éblouis par la lumière quelques instants puis me laissent apparaître un spectacle extraordinaire. Elle est entravée, toujours les yeux bandés, dans une lingerie fine et délicate : de l’esthétisme extrême ! Je savoure le spectacle de mon mari qui la lèche avec douceur, le spectacle de son corps fin et léger qui vibre dans les mouvements de ses dentelles. Je m’approche d’eux timidement. Je remplis mes mains de sa peau si douce et des courbes gracieuses de son corps, j’ai envie de vivre et de jouir. Je suis consciente de ces moments exceptionnels, précieux et rares. Elle offre sa croupe magnifique au sexe impatient de mon mari, je pose ma langue sur sa chatte très humide, j’y bois à la source de leur coït, aux premières loges de leurs étreintes, en unissant les vibrations de nos orgasmes. Elle agrippe fermement les mains de mon homme sur ses adorables petites fesses comme pour l’encourager à la baiser fort. Elle est vive, spontanée et généreuse. Elle se souvient de ce qu’il aime. Nous partageons sa belle érection sous nos langues gourmandes. Elle est merveilleuse de fraîcheur et de spontanéité. Son pénis dur remplit sa chatte à nouveau. Elle est exaltante, je l’admire, elle m’éblouit. Je sens la caresse de ses cheveux dans mon dos, puis mon visage posé sur son ventre descend, je lèche sa fente incandescente jusqu’à son clitoris. Il asperge ses petits seins soyeux, j’embrasse le coin de ses lèvres.

    Lovés dans cette bulle enchanteresse, nous savourons cette accumulation de plaisirs, la sensualité de cette rencontre humaine et notre connexion intellectuelle. Je l’observe tandis qu’elle se rhabille, elle enfile un à un les vêtements de son quotidien, son débardeur, son chemisier, son string et son jean. Étonnamment, elle réussit l’exploit d’être aussi sexy dans cette tenue ordinaire que dans sa petite robe noire.  


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  • Même si parfois je succombe au prosélytisme libertin, je ne revendique aucune supériorité. Cette communauté, débarrassée de ses bimbos et gigolos est un espace de liberté mais pas un peuple d’élus. Elle ne s’embarrasse ni de culpabilité, ni d’exclusivité, elle est libre d’aimer, néanmoins comme partout il y a des individus détestables. Mais c’est un espace privilégié où les femmes s’extirpent du carcan sociétal pour s’évader dans les bras de leurs amants et basculer de l’autre côté de la crête en remplissant leurs vies d’aventures sextraordinaires. C’est finalement un acte militant au cœur du féminisme.

    Dans le froid de novembre, voici une soirée singulière, les femmes y sont en majorité. Loin des formules classiques où le pouvoir numérique est toujours masculin, loin du format trio « un homme seul pour un couple », cette fois la gente féminine prend le pouvoir.

    Et c’est un samedi qui déborde de personnalités magiques venues des quatre coins de la France. Enfin nos retrouvailles avec Lyzie et Dov ! Immédiatement, leur charme fou emplit dans la maison, l’intensité de leur joie et leurs personnalités débridées répandent une douce chaleur.  Ils arrivent en même temps que Nathalie (qui n’aime pas le prénom que je lui ai donné) et Éric, que nous avions rencontrés cet été. Leurs deux voitures qui stationnent en double file pour décharger valises, champagne, plateaux sucrés et tenues de soirées ambiancent le quartier tout entier, leurs éclats de voix et de rire font pétiller notre rue. Tels des tornades acidulées, Nathalie et Éric inondent de leur énergie lumineuse et leur folie électrisante. Et voici Lily et Sam ! Quand on leur propose une soirée à l’impromptu, ils sont tout de suite prêts, je suis toujours admirative des couples qui osent accepter une invitation de dernière minute.  Nous les connaissons qu’aux travers de quelques échanges mais nous avons été séduits par leur humour, leur gourmandise et leur joie de vivre.

    Enfin, après des mois de discussions et plusieurs rendez-vous manqués, arrivent Aude et Ethan. Dans le frôlement de leurs corps aux courbes affriolantes, on sait déjà que ce sera une belle rencontre. Dans leur carrosse, ils ont emmené une divine surprise : Naëlle ! Sous sa fragilité touchante, son humanité délicieuse et sa douceur exquise, on sent que se cache un petit volcan. Dans une ambiance de récréation, notre chance de pouvoir les réunir devient un privilège. Ce prétexte libertin est une occasion unique de réunir des personnalités que nous n’aurions jamais croisées, une aubaine improbable de rassembler des individus qui géographiquement ou professionnellement n’avaient aucune chance de se rencontrer sans le partage de cette étincelle.   Leurs personnalités atypiques, libérées et assumées, leur délicatesse et leur charme, les discussions culturelles et musicales, les beaux échanges qui échauffent autant les esprits que les corps : c’est exactement le libertinage que nous aimons. Nous savourons ce temps plein de gourmandises, l’aventure chargée de surprises qui se prépare, cette délectation de merveilles, le cocktail de saveurs qui nous promets une ascension et une explosion des sens.  

    Dans notre tanière, les louves prennent le pouvoir. Elles ressentent au préalable l’attirance physique, elle naît au coin d’une babine retroussée ou d’un sourire, dans le croisement d’un regard, au charme d’une barbe bien taillée, il suffit d’un rien pour que tout bascule. Dans ce théâtre animalier, les mâles aiguisent leurs armes pour présenter leurs plus beaux atours et enjouer les femelles. Elles sont carnassières et ouvertes aux vices. Leurs émotions haletantes sont prêtes à satisfaire le péché.

    Au salon, Naëlle et Lily nous éblouissent de leurs tenues extravagantes. L’une porte juste une petite culotte et des cuissardes, l’autre une robe en filet totalement ajourée. J’aime la liberté et le respect de ces soirées où chacune ose selon son caractère, des plus pudiques aux plus exhibitionnistes. Je plains les hommes qui disposent de si peu de fantaisie dans leurs tenues, mais pour moi, rien n’est plus séduisant qu’un joli costume. Entre rires et champagne, je sens les mains de Lily sur mes cuisses, ses douces caresses et sa spontanéité, son bonheur est contagieux. J’observe Naëlle au loin, subjuguée par ses seins magnifiques entre les mailles de sa robe, c’est une étrange sensation, je ressens une ambivalence de douceur et de froideur, je suis partagée entre la frayeur et l’envie de la toucher. Dans une dégustation de rires et d’envies, les louves attendent de dévorer leurs proies.  

    Sous le prétexte de chercher de l’eau, Adam et moi frôlons nos corps dans la cuisine. Dans ses soupirs, dans mes frissons, sous une exquise chaleur, je l’enserre de mes bras pour goûter à son cou et m’enivrer de son parfum. Je veux le dévorer et m’abreuver jusqu’à satiété. Je cherche ce qui est défendu dans la salade de fruits, je le trouve ailleurs…

    Comme la louve en chaleur, j’arpente mon territoire à la recherche de caresses, je me déplace sur le canapé à quatre pattes et des mains soulèvent ma robe.  Quelqu’un est offusqué parce que je n’ai pas de culotte, j’aime ces scènes drôles et légères qui n’appartiennent qu’à ce monde de « sex altitude ».

    Adam est là, il prend mon visage dans ses mains pour me fixer intensément. La puissance de son regard perçant me transperce, cette braise me fait perdre la tête, sa cérébralité exquise me bouleverse. Tel un pygmalion, il veille amoureusement sur Aude. Leur symbiose et leurs yeux volcaniques me font pétiller de désir. Dans la tanière, chacune a un hurlement unique, une vocalisation personnelle pour témoigner son plaisir. Celle d’Aude est magnifique malgré les mains d’Ethan qui cherche à l’étouffer.

    Il existe un monde parallèle où la femelle alpha guide sa meute en file indienne à travers notre escalier. La dominante chasse sur son territoire, on entend loin à la ronde, son cri de ralliement quand elle guide les femelles à l’odorat puissant.  Dans notre chambre, les louves entament un manège érotique de toute beauté. Quelle merveille d’inaugurer ainsi notre nouveau lit, par ce cunnilingus hélicoïdal ! Enchevêtrées dans une parade luxurieuse, les langues des unes collées aux sexes des autres, leurs petites mains qui se cherchent, leurs jambes qui se croisent et leurs gémissements de plaisir, je me régale de ce spectacle magique.

    Au salon, des mâles désœuvrés m’attendent. Debouts autour de moi, ils m’enlacent avec douceur et m’encerclent avec chaleur. Ils sont magnifiquement beaux, je les renifle comme une proie craintive, je pressens qu’ils vont m’élever jusqu’aux cimes. Bercée par leurs caresses et les vapeurs d’alcool, je m’abandonne dans un bain de ouate, emportée par les vagues de leurs mains et de leurs bouches.  J’aperçois dans mon rêve, Lily qui se livre à mon mari. Je vois l’émotion dans leurs regards et leurs baisers font battre mon cœur. Gagnée par le feu de l’excitation, entre ces hommes nouveaux et différents, je me sens vivante.

    Dans une chambre, j’ai rejoint Sam. Telle une louve prédatrice, j’ai lorgné sur lui depuis le début de la soirée. Mais dans la confidentialité et l’intimité de ce moment, je me transforme brutalement en louve soumise menée à la laisse. Je suis choyée par son écoute et son adaptation parfaite à mon plaisir.

    Au salon, le rideau s’est levé sur un spectacle sensuellement irrésistible. Collée contre la poutre, une louve s’accouple avec son mâle. La créature ne lui laisse aucun répit.  Assoiffés d’instinct animal, ils respirent la liberté de jouir. Leurs yeux étincellent, brutes et solaires dans l’orgasme, ils sont démoniaques. Une chaleur tropicale envahit la maison.

    La meute au complet, serrée dans la tanière, se connecte dans un festival de duos, de quatuors et de triangulations.  Dans ce méli-mélo, nous ne faisons plus qu’un, guerroyants entre les corps lubriques. J’évolue en effleurant tous les loups, à droite avec l’un, à gauche avec l’autre, passant de bras en bras, entre bouches et sexes, je termine à l’autre extrémité. Ce lâcher prise est un moment de pur délice, une expérience sensuellement irremplaçable. Le meilleur des mondes c’est maintenant !

    Puis voici Naëlle et mon mari contre moi.  Enfin je peux la toucher et caresser ses seins diaboliques, d’abord du bout des doigts par pudeur et timidité, son corps sculptural m’impressionne mais son âme pleine de tendresse me rassure, c’est un ange délicieux d’une extrême gentillesse mais le démon n’est jamais loin. Son corps magnifique au-dessus du mien, vibrant sous ma langue, son regard angélique quand elle suce la queue de mon mari, sa bouche qui éveille des sensations brûlantes sur mon mont de Vénus, la diablesse qui sommeille en elle nous fait vivre un moment de grâce. J’introduis le sexe de mon homme en elle, dans une étreinte douce et chaude, je la suis, tous mes sens en éveil. Plus tard, blottie dans mes bras, je la câline, je la protège, elle me raconte sa vie, je ne savais rien d’elle, je pensais même qu’elle ne viendrait pas ce soir. Elle est touchante. Elle s’endort sur le canapé, mon mari la recouvre tendrement d’un plaid, je sais combien elle est excitante pour lui à ce moment-là.

    Ma nuit est courte et mon réveil est torride. Embuée de sommeil, ma première image dominicale est celle d’Aude traversant le pallier dans un petit ensemble de lingerie rouge, elle est à tomber ! Tel un toréro, vacillant sous l’effet de la muleta, je me retiens de foncer dans l’arène. Nous partageons un dernier moment ensemble, les odeurs de café et de croissants ont succédé à celles des corps en fusion. Nous savourons le bonheur de la nuit et la douceur de la matinée. Ce soir, nous allumerons la première bougie de Hanoucca, décidément les soirées se suivent et ne se ressemblent pas.


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  • Ce matin, je dépose la carte sur son bureau, je l’embrasse tendrement, j’enfile ma veste et je quitte la maison. Je suis sur la route quand je reçois son appel. Il est interloqué et m’assaille de questions. Je ne livre aucune autre information que celles écrites : « Quand il fera 18° sur la terrasse, préviens-moi tu auras trois heures pour être à un point de rendez-vous. » Il me presse de lui répondre mais je ne cède sur rien. Je lui conseille d’aller acheter un thermomètre, de l’installer et de patienter. L’hiver touche à sa fin, les premiers rayons printaniers luisent timidement, la remontée des températures est annoncée. Cette douce attente est annonciatrice d’une aventure extraordinaire. Entre impatience et excitation, les tribulations météorologiques mettent mon mari en suspension. Quelques giboulées de mars fracassent ses espérances, il est devenu assidu aux bulletins météorologiques et vérifie quotidiennement l’état de marche de notre nouveau thermomètre extérieur.

    Presque un mois s’est écoulé, nous ne parlons plus de la carte, je me demande s’il surveille encore le réchauffement climatique. Mais l’air s’adoucit de plus en plus, les premiers bourgeons se dévoilent, le chant des oiseaux emplit les matinées encore brumeuses, Phébus et sa chaleur astrale nous présagent un événement imminent. Malgré la fraîcheur d’Avril, nous nous découvrons de plus d’un fil, le jeu va bientôt commencer.

    Son appel me surprend au cœur d’une réunion soporifique. Sous un fallacieux prétexte, je m’éclipse à l’extérieur. La température tant espérée vient d’être atteinte. Le jeu est lancé, le mouvement est en marche, cette soirée sera mémorable. Je lui ordonne d’être au point de rendez-vous dans trois heures. La route est longue pour rejoindre cette ville ligérienne, il lui reste à peine une heure pour se préparer. C’est suffisant car je suis persuadée qu’il a passé son après-midi de télétravail sur la terrasse à guetter la montée du mercure. Il a certainement anticipé le choix de sa tenue et sa mise en beauté, je me demande même si son impatience ne l’a pas conduit à se préparer avant que la température fatidique ne soit atteinte.   

    Il ne sait rien de ce qui l’attend sur le banc de ce parc public. Il a roulé sans s’arrêter, tiraillé entre impatience et appréhension. Il est assis sagement dans son pantalon chino bleu marine, il est merveilleusement beau. Je l’observe au loin comme un chat guettant sa proie. Je ressens son émoi et sa nervosité. Il observe de toutes parts cherchant il ne sait qui. Dans cette attente fébrile, ses gestes et ses attitudes m’attendrissent. J’imagine son agitation cérébrale, il est sur le point de vivre une soirée dont il ne maîtrise ni le déroulé ni les tribulations aléatoires.

    La tension est à son comble, il a beaucoup attendu, je viens le rejoindre. Il est à la fois surpris et heureux de me voir. Peut-être s’imagine-t-il que je lui impose des relevés thermiques depuis un mois pour m’asseoir sur un banc avec lui. Nous nous enlaçons tendrement en silence comme pour savourer cette étape. Cette étreinte concentre nos énergies prêtes à fusionner, une explosion germe dans notre amour charnel et cérébral. Je lui dévoile la suite de la soirée. Je lui indique un bar où une femme inconnue viendra le rejoindre. Son visage est illuminé de plaisir et de désir, j’ai conçu cette soirée teintée de folie pour colorer ses rêves fantasmagoriques. Nous nous abreuvons de baisers ardents sortis d’un four solaire et des feux de Lucifer puis nous nous quittons. 

    Quand il pousse la porte du pub, assailli par l’ambiance festive et animée, il est perplexe sur mon choix du lieu. Il y a du monde, de la musique et des éclats de rire. Le lieu est chaleureux et pittoresque mais peu propice à une rencontre émotionnelle. Il parcoure la salle d’un rapide coup d’œil à la recherche d’une femme seule mais il ne voit que des groupes d’amis qui chantent, rient et trinquent joyeusement. Il se demande s’il s’agit d’une erreur ou d’une blague. Il pense qu’elle n’est pas encore arrivée. Il repère un coin stratégique pour l’observation des entrées, sur un tonneau en guise de table, il commande un whisky.

    Ils sont attablés au fond du pub. Dans ce décor de boiseries et de publicités vantant les grandes marques irlandaises, enlacés sur la banquette de cuir vert émeraude, ils observent mon mari. Un fil d’Ariane m’a menée jusqu’à eux, j’ai déroulé la bobine libertine pour les rencontrer : un couple hors normes qui n’a pas froid aux yeux, leur audace est à la hauteur de leur charme extraordinaire. Leur cérébralité perverse les propulse dans une maîtrise du jeu sous toutes ses formes. Au travers de nos confidences, nous nous sommes touchés mutuellement. Nous nous sommes livrés avec simplicité et naturel et dans l’intersection de nos émotions, de nos expériences, de nos doutes et de nos excitations nous nous sommes sentis si proches que c’était troublant. Nos confidences et nos déclarations impudiques étaient presque une délivrance. Elle et moi, nous vivions dans une essence semblable notre désir d’être aussi femme que femelle. Nous sentions déjà l’histoire de nos vies qui s’entrecroisaient, nos destins qui s’entremêlaient en se parant de luxure dans un scénario extraordinaire.

    Ce petit couple amoureux n’éveille pas les soupçons de mon mari, il attend désespérément celle que je lui ai promis. Des émotions multiples le traversent, il est tour à tour, excité, impatient et anxieux. Les effluves du second whisky le laissent glisser dans l’ambiance festive. Les amoureux s’embrassent langoureusement, il vient de porter son regard sur eux, leurs corps et leurs bouches confondus sous ses yeux ébahis. La femme est ravissante. Ses cheveux roux dégringolent sur ses épaules, elle est d’une grâce infinie. L’homme se lève, le fixe en se dirigeant vers lui. Mon chéri est perplexe. L’inconnu s’installe près de lui sur un tabouret, il le salue comme un ami, il lui présente une feuille sur le tonneau. Hébété, mon mari penche ses yeux vers celle-ci en tentant de comprendre. C’est un contrat. Un contrat d’une salope à baiser : la délicieuse princesse rousse qu’il vient d’apercevoir. Est-ce possible ? Est-ce imaginable ? Il est sidéré. L’homme lui tend un crayon en le pressant de signer, il ne sait plus trop comment il s’appelle mais il parvient à griffonner un vague hiéroglyphe malgré tout. L’homme lui donne une tape amicale dans le dos avec un sourire de connivence. Il lui dit qu’elle viendra quand elle sera prête et il quitte le pub.

    Ses émotions le submergent. Il est à la fois fasciné par la beauté de cette femme, la magie du moment et l’extravagance du scénario. Elle croise son regard, ils se sourient doucement tandis qu’au fond de leurs hanches nait un feu de braises sauvages. Elle repousse sa jupe puis écarte subrepticement ses jambes pour lui laisser entrevoir le fond de son âme. Il est loin, un peu bousculé dans l’ambiance joyeuse mais il imagine déjà son intimité soyeuse. Il aimerait prétexter un intérêt pour la partie de billard et se rapprocher d’elle mais il s’oblige à respecter les consignes.

    Dans la naissance de leur complicité, dans leur jeu de séduction inapproprié à ce lieu, dans la douce perspective de leurs peaux qui se touchent, une floraison de frissons et d’excitation nait dans leurs corps. Ils tentent chacun de refréner leur irrépressible impulsivité en tentant de finir leurs verres dans une fausse quiétude. Comme la tempête qui gronde au loin, leurs sexes sentent les premiers signes d’une agitation torride. Sa queue est si dure que la position devient inconfortable, sa chatte s’écoule légèrement sur la banquette de cuir. Elle se lève, il suit chaque ondulation de son déhanché. Elle sort en lui jetant un dernier coup d’œil. Il quitte le pub à son tour comme un papillon attiré par la lumière. Il la repère rapidement à sa démarche gracieuse, elle marche doucement pour lui laisser le temps de la rejoindre. Ils sont maintenant côte à côte mais ils ne s’adressent toujours pas la parole, il se laisse guider par sa muse savourant cette proximité où il parvient presque à sentir son parfum, il le reconnait, elle porte Angel comme moi.

    Elle s’écarte de l’agitation nocturne, s’engage dans une petite ruelle sombre, elle ralentit puis s’engouffre dans un passage. Elle s’arrête à l’entrée, elle se colle sous une porte cochère comme pour s’y réfugier puis elle l’appelle dans l’incandescence de ses yeux. Il s’approche délicatement, ses mains l’explorent timidement, il n’a plus qu’une envie : la baiser, mais il se refrène et la butine du bout des lèvres. Ses premières caresses l’irradient avec délice, elle est divine, il bande comme un âne, chamboulé par ses sens en émoi.

    Brusquement, il sursaute. Mon corps est collé au sien, il est entre nous deux, prisonnier de nos étreintes. Il est aux anges. Rapidement, il surmonte sa surprise et redevient maître du jeu, il nous plaque contre le mur, je sens l’odeur de la pierre, il remonte nos jupes, j’ai un peu froid, il descend entre nos cuisses, ses doigts s’immiscent en nous, il nous doigte intensément en promenant sa bouche tantôt sur l’une, tantôt sur l’autre. En attendant mon tour, j’admire cette jolie salope qui vibre sous la langue de mon mari, ce moment me frustre affreusement et m’excite encore davantage. Je vois la tête de mon mari entre ses jambes, il les écarte au maximum, elle est complètement sous son emprise, incapable de bouger.  Elle tente de se tortiller sous les mouvements de sa langue mais il emprisonne ses hanches puis il m’embrasse en apportant son goût dans ma bouche tandis qu’elle gémit encore.  

    Mais elle le redresse en prenant sa tête pour la sortir de ses jambes, puis elle défait précipitamment la ceinture de son pantalon pour sortir son sexe. Elle s’agenouille devant lui, je pose mon étole sous ses genoux et j’accompagne délicatement son visage près de l’ouverture. J’admire la bouche de cette nymphe autour de son érection magnifique. Elle le pompe avec ardeur en frétillant. Je la rejoins. Au clair de lune, la queue de mon homme est luisante de salive, je m’empresse de le prendre en bouche à mon tour.  

    Il lui demande de se retourner face au mur, je me redresse pour savourer la vue sur sa croupe palpitante. Elle ondule sur lui, il caresse ses fesses, je lui murmure à l’oreille qu’elle est une très jolie salope. Sa chatte mouille le pavé, il la pénètre avec force en donnant quelques claques sèches sur son cul. Je crains qu’il n’ameute les passants de la rue adjacente. Elle le supplie de la baiser encore. Dans une fenêtre éclairée, je vois le reflet de son corps pilonné. Je tends ma main pour la caresser, je sens la queue épaisse de mon mari à travers sa peau douce. Je sais qu’elle la remplit bien. Je suis parcourue par le trouble de ce moment, j’admire le spectacle de ma carte à jouer. Un puissant orgasme fait vibrer son corps, je pose ma main sur sa bouche pour étouffer ses cris de plaisir. Puis vient enfin mon tour, il me prend avec intensité et me baise de longs coups réguliers et profonds. Elle se redresse, dégage ses seins et les colle sur mon visage. Il lui demande de me présenter sa chatte et m’ordonne de la lécher. La possibilité que quelqu’un surgisse augmente encore mon excitation, ce stress nous électrise complètement. Le murmure de ses émotions au creux de mon oreille, les sensations aphrodisiaques qui s’ancrent au creux de nos reins, il m’accompagne dans un arc en ciel de plaisirs. Demain nous retournerons à nos occupations civiles comme si rien ne c’était passé. Mon mari pensera « Ma femme est folle »


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  • Passent Tou be’av, Roch Hachana, Yom Kippour et Souccot, une rencontre qui germe au printemps et éclot à l’automne : une rencontre tissée pendant plusieurs lunes, une rencontre où exceptionnellement je renie mes principes, une rencontre pour vérifier l’adage « les amis de mes amis sont mes amis ». Une petite voix m’a chanté ses louanges, elle m’assure qu’il est gentleman, je débute une conversation.

    Nous allons écrire une pièce en trois actes, une sonate à quatre mains, un moment d’exception qui s’achèvera à la tombée de la nuit.

     

    Acte 1

    Mon blog éveille sa curiosité. Durant des mois, il en fait une lecture attentive, avec des commentaires perspicaces et une analyse fine. Il se lance dans l’étude anthropologique de mon désir. Je suis friande de ses retours et de ses impressions. D’une curiosité sans limite, il décrypte mes récits. C’est une lecture inhabituelle : dans l’étude et pas dans l’excitation. Je lui offre en exclusivité quelques clés de lecture, je lui confie le secret du réel et du fantasmé.

    Nos échanges de photos sont sages : quelques légers jeux de jambes et échantillons de costumes. Nous préférons les partages de tourisme culturel et gastronomique. Tandis que les routes de vacances nous éloignent encore davantage, chacun a une extrémité de l’Europe, il devient l’ambassadeur d’Italie. Nos actualités sont peu grivoises, hormis quelques confidences d’escapades et les bonnes adresses de lieux coquins, c’est la vie de deux amis qui apprennent à se connaître. Nous dévoilons au fil des mois la palette de nos personnalités. Toujours optimiste, ses messages sont plein de joie de vivre, j’imagine qu’il a des soucis aussi parfois mais il n’en laisse rien paraître. Il n’est ni dans l’euphorie ni dans l’enthousiasme débordant, il est : la joie tranquille et sereine. J’admire sa résilience face aux évènements difficiles, une philosophie de confiance en la vie. Il est mon ange gardien, mon conseiller en états d’âmes, son écoute est généreuse et bienveillante, son avis est éclairé et éclairant. Toutes les facettes de sa personnalité me séduisent, celle de l’amant, celle du professionnel, celle du père, celle du fils et même celle de l’époux. Dans cette douce fluidité, la connexion de nos esprits est en marche et cela m’émerveille. Dans le fleuve de nos conversations, dans les jolies phrases, dans les flatteries et dans notre curiosité, nous partageons une découverte enivrante.

    Mon mari et moi, nous nous sommes délectés de domination et de soumission, mais nos dernières rencontres sont différentes, elles puisent davantage dans la douceur, les variations nous attirent. Il n’y a aucun scénario D/s cette fois-ci. Autrefois, cela m’aurait manqué, j’avais besoin de cette touche supplémentaire, mais la sensualité de cet homme me comble et me suffit.

    Baignée dans un vouvoiement raffiné, sa plume parée d’élégance me ravit. Il est de plus en plus présent dans mes pensées. Le temps passe et les baisers virtuels commencent à nous lasser, nous ressentons une forte envie de découvrir la sensation de nos peaux. Quelques dates deviennent source d’imagination érotique. Nous évitons de trop attiser le désir sans avoir d’opportunité concrète, des idées commencent à germer, nous cherchons des lieux où nous pourrions partager des instants d’intimité. Sans harcèlement, sans pression pour forcer mon agenda, malgré notre envie grandissante, il laisse notre premier rendez-vous arriver naturellement comme la naissance d’un enfant après une gestation parfaite. J’admire son sens de l’organisation. Je lui suis reconnaissante d’organiser cette journée pour nous. Le lieu m’importe peu mais il tient à ce que nous nous découvrions dans un endroit plaisant. Ce sera bien davantage, il porte son choix sur un lieu d’exception, celui où, mon mari et moi avons l’habitude de fêter « les grandes occasions ». Recevoir son invitation est un privilège. Mon mari est touché par la manière dont il prend soin de moi. La rencontre virtuelle touche à sa fin, l’envoi de son billet de train rend la perspective bien réelle. Elle nous inspire cette merveilleuse journée pleine de promesses. J’aime déjà la personne qu’il est, j’ai hâte de découvrir tout ce qui n’est pas écrit.  

     

    Acte 2

    Le vent d’automne le porte jusqu’à moi. Je suis sur le quai de la gare, déjà les voyageurs descendent et il est là. Il ne me reconnaît pas immédiatement mais moi je sais que c’est lui. On s’enlace comme de vieux amis. Brusquement dès les premiers mots, le tutoiement est instinctif et involontaire. Nous sommes surpris de ce basculement, il semble que le vouvoiement ne soit plus propice à l’intimité que nous allons partager. Nous avons convenu d’une attitude discrète, je me méfie du regard des gens qui ne comprennent rien au libertinage, je respecte profondément mon mari et je détesterais que certains pensent que je le trompe. Et puis ce sera délicieux de se contenir et d’attendre encore un peu. A la sortie de la gare, nous tombons les masques, je découvre son visage, il est encore plus beau que sur les photos. J’ai envie de l’embrasser mais je résiste. 

    Il marche très vite dans la rue mais tout me semble d’une infinie douceur, comme le commencement d’un voyage des mille et une nuits. Pour échapper à la bruine automnale, nous nous réfugions dans un café. Je suis ravie et intimidée d’être ainsi attablée en face de cet homme à la fois tellement familier et presque inconnu. Je voudrais remplir mes yeux de lui, mais j’ose à peine, mon regard fuit vers les passants qui longent la vitrine. Je l’écoute presque sans l’entendre, il est raffiné et délicat. Il fait écho en moi par ses évidences, par ses silences et ses vibrations. Tout ce qui avait été imaginé et écrit est en place, le spectacle peut commencer.  

    Son talent d’organisateur nous a conduit dans un lieu d’exception. C’est la première fois que je viens dans cet hôtel avec un autre homme que mon mari et c’est troublant. Dans la chaleur du jacuzzi, enfin nous découvrons nos corps, il frôle ma peau et caresse mes cheveux dans cette moiteur presque étouffante. Dans le bouillonnement des eaux et des esprits, il m’embrasse pour la première fois. Puis peu à peu, cette étuve nous affaiblit. Flottants au cœur des vapeurs parfumées, nous glissons dans l’eau sirupeuse comme pour nous y endormir. Dans un déroulé inhabituel, nous voici nus sous la douche, pas d’effeuillage, pas de découverte progressive millimètre par millimètre, c’est une nudité brusque et immédiate, un jeu de séduction insolite et très sympathique.

     

    La chambre est splendide, magnifique, époustouflante. Le lit trône au centre de la pièce, des tentures sombres ornées de fleurs de lys dorées l’entourent et des fenêtres « vue sur Loire » l’éclairent. Dans cette obscurité éblouissante, il range son manteau avec soin, c’est attendrissant. Moi j’ai chaud, affreusement chaud, encore sous l’emprise des vapeurs du spa, je rêverais de jeter ma robe au sol, mais j’imagine que ce n’est pas convenable. Heureusement, ses petites affaires bien ordonnées et il s’approche de moi pour me déshabiller en faisant mine de me découvrir. Je joue le jeu moi aussi, en ouvrant délicatement un bouton de sa chemise pour profiter d’une petite parcelle de sa peau. Mais je n’ai pas dû être assez rapide car brusquement je le vois achever mon déboutonnage. Je ne suis pas certaine de lui plaire, j’essaye de décrypter ses attitudes pour me rassurer.

     

    Quand il m’allonge, quand ses lèvres se posent sur mon intimité, je sens la délicate alchimie de sa galanterie et de sa puissance virile. Quand il est dans ma bouche, je ressens de tous mes pores une multitude de sensations douces. Je le vois tendre la main vers la table de nuit où d’une manière tout à fait mystérieuse sont apparus des préservatifs. Il me pénètre doucement, il enchevêtre mon corps dans des variations sensuelles et tendres. Cette pénétration n’est qu’un préliminaire, il me fait glisser contre lui, en me dirigeant dans des modulations souples et légères, dans un peau à peau jouissif qui attise mon clitoris. Je lui suis reconnaissante de me laisser vivre mon plaisir d’une manière non conventionnelle. Cela ne lui provoque ni frustration, ni déception, il tire sa satisfaction de ma jouissance et non pas d’un modèle préétabli. Il y a des hommes qui glissent, il y en a d’autres qui bouleversent et puis il y a les exceptions. Je découvre le contraste entre ce qu’il semblait être et ce qu’il est. Son savoir être, son savoir vivre et son savoir-faire qui mettent tous mes sens en éveil. Je me délecte de nos goûts et de nos odeurs, je suis emmêlée et serrée dans l’enchevêtrement de ses jambes. Je savoure l’incandescence de son toucher, le délice de ses baisers, le frôlement de sa peau sur mes lèvres, l’embrasement de nos vas et vient et le claquement de son corps sur le mien.   

    Le temps passe lentement, les montres se sont arrêtées, les minutes des horloges s’écoulent doucement, nous étirons cette journée pour la rendre la plus longue possible. Il est bienveillant et prévenant. Sous son égide, la luxure se pare d’un cadre protecteur où je peux jouer sans limite. Il est des instants rares et privilégiés où un amant peut caresser mon âme à fleur de chair dans un partage de tendresse qui me fait devenir affreusement salope. Il revient au bord du lit avec des baguettes chinoises et des élastiques qu’il propose d’installer sur mes seins. J’adore la nouveauté, je suis intriguée, cela m’émoustille. Cet accessoire bdsm home made est long à poser, cette attente fait résonner mon corps d’excitation. Le serrage des élastiques fait fluctuer les sensations de douleur, la montée progressive de la brûlure est modulée par le nombre de tours. La sensation est enivrante, elle fait battre mon cœur, mon corps et le reste. Son odeur contre moi, mes gémissements qui résonnent, emmêlés dans notre plaisir, il m’embrasse, je jouis dans ses bras. Nos regards complices, nos bouches aimantées, l’apologie de nos esprits, de cette interminable impatience ont mûri des plaisirs dignes d’une rencontre tant attendue. Je n’ai plus qu’une envie celle de recommencer…

     

    Acte 3

    Cette journée est aussi délicieuse qu’un rêve et j’écris des remerciements à la petite voix qui a posé cet homme sur ma route. Tout était drôle, léger, fluide et tendre comme une évidence. Rarement un homme a écouté aussi finement mon corps, la performance peut aussi venir des oreilles et de ce qui se trouve au milieu.

    Je me sens électrique, encore sous l’excitation d’un sexe joyeux et débridé. Ce matin, j’étais arrivée dubitative sur mon pouvoir de séduction. Il disait aimer mon naturel, mais mon complexe de provinciale me soufflait que peut être cette simplicité ne serait pas à la hauteur des parisiennes sophistiquées qu’il rencontre. Je quitte l’hôtel rassurée. Nous allons rejoindre mon mari qui a souhaité que nous prenions un verre tous les trois. Attablés ensemble, je sens que mon chéri n’est pas comme un poisson dans l’eau. Il semble difficile de se joindre à l’aventure après une journée de travail et une heure de transports en commun. J’admire son assurance, je n’aurais pas eu l’audace de proposer cela. 

    Sous la bruine, dans les premières lumières de la nuit, je marche entre ces deux hommes magnifiques, je suis un peu essoufflée de leurs pas rapides mais je suis fière. Je voudrais que la gare recule indéfiniment, que nous n’arrivions jamais et que nous allions nous réfugier tous les trois sous la couette encore chaude. Mais nous sommes déjà sur le quai, ils se serrent la main et se remercient mutuellement, je l’enlace une dernière fois.

    Notre couple se reforme quand mon mari me serre amoureusement contre lui, je sens la reconnexion de nos corps et de nos esprits dans l’intersection de nos âmes. Ses bras qui m’emprisonnent avec force et sa bouche qui goûte ma peau à nouveau, alors nous nous reconstituons. Main dans la main, nous prenons le chemin de la maison. Il veut tout savoir. Je me prête avec plaisir à ce questionnement parce qu’il a besoin d’être rassuré. J’essaie de satisfaire toute sa curiosité en creusant dans ma mémoire pour retrouver les détails oubliés. J’ai davantage de souvenirs émotionnels que de détails physiologiques mais j’accepte de répondre à toutes ses interrogations et je raconte ma journée avec le plus de précisions possibles. Après nos escapades en solo, nos besoins de réassurance sont différents, moi j’ai besoin d’une baise violente, lui d’un interrogatoire. Il est l’homme le plus merveilleux du monde, personne ne peut prendre sa place mais il veut l’entendre.

    Nous partons ensuite à la Batchata.  C’est un cours particulier pour nous. Nous sommes encore en proie aux émotions de cette journée. J’admire mon mari qui fait virevolter les danseuses, il aime partager ses partenaires dans la danse aussi !

    Cette journée fantastique se termine dans la chambre d’hôtel où nous retournons ensemble. Retrouver mon mari dans ce lieu est délicieusement subversif et nous sommes suffisamment pervers pour adorer nous glisser dans les draps où nous avons joué avec un autre. En entrant dans la chambre, je suis assaillie par les émotions de l’après-midi, les images érotiques, les résurgences de baisers et de caresses et le bonheur d’être dans les bras de mon mari. Je retrouve ma valise toujours fermée remplie de lingerie et de stilettos. De très belles images réapparaissent et j’enlace mon mari. Dans ce grand lit, théâtre d’irrésistibles impulsivités il y a quelques heures, je me sens maintenant calme, tranquille, apaisée et fatiguée. Je suis lovée dans les bras de mon mari en savourant une tisane. Au petit matin, nous quittons ce lieu magique, il complète mes souvenirs de bonheur.

    Une journée pas comme les autres


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  • Érection

    Symbole de virilité, d’excitation et de puissance, l’érection est surtout d’une extrême beauté. J’adorerais avoir un pénis, juste un jour, pour voir. Alors je pourrais faire pipi le long des routes, bander démesurément et me faire sucer dans une voiture ! Notre dernier achat démoniaque est un gode ceinture. Un peu gênée à la caisse, j’ai éprouvé un plaisir magique à l’essayer. Porter ce sexe contre moi c’était presque la réalisation d’un rêve. L’érection est fascinante mais toujours un peu mystérieuse. Les stimuli sont divers mais les pannes sont parfois énigmatiques et inexplicables. Je constate toujours avec tristesse que malgré nos discours rassurants et bienveillants, les hommes se mettent une pression de folie avec cette affaire-là. Certes, j’ai lu des messages féminins extrêmement virulents à propos des pannes masculines mais dans notre grande majorité, nous sommes pleines d’empathie et de compréhension. Le jour où j’ai réussi à casser l’équation il ne bande pas parce que je ne suis pas jolie, j’ai été libérée et libératrice aussi. Depuis, il m’importe peu que mon partenaire soit dur ou pas. Certes la pénétration n’est pas ma pratique favorite, le principal est de passer un bon moment ensemble. Ce qui est difficile à gérer c’est le désarroi de l’homme. Certains se focalisent tellement sur leur bite qu’ils en oublient qu’ils ont aussi une bouche et des doigts tout aussi efficaces. Compenser au lieu de ressasser !   

     

    Passion

    Cette après-midi, mon mari est parti rejoindre Katia. Je suis sereine et savoure ce moment rien qu’à moi. Depuis plusieurs jours, cette jolie perspective nous a beaucoup excités et nous a valu de multiples orgasmes. Mais là, en ce moment, je suis tranquille, ni excitée, ni inquiète, juste bien. Je pense à eux avec beaucoup de tendresse en savourant la solitude de mon après-midi. Je sais qu’il est heureux et je le suis moi aussi. C’est la personnalité de Katia qui me permet d’être dans cet état de quiétude. Je ne ressens ni compétition ni concurrence. Même si, habituellement, je préfère les femmes mariées, attachées un homme, ne risquant pas de prendre le mien. Katia et son célibat ne m’effraient pas. Nous avons construit une profonde amitié, je la sais honnête et propre dans sa tête. J’aime notre connivence et notre complicité, j’aime quand elle me montre la lingerie qu’elle porte pour accueillir mon chéri. C’est une belle personne, j’aime qui elle est, j’ai confiance en elle, je suis ravie de partager mon mari avec elle et même j’en suis fière. J’ai hâte qu’il rentre et que cette aventure nous embrase.

    En fin d’après-midi, il rentre radieux. Je lis le bonheur sur son visage. Il me serre dans ses bras, je le flaire fébrilement pour retrouver la douceur et le parfum de Katia. Il me dit : c’était difficile de passer une plus belle après-midi. Nous aimerions nous retrouver dans l’intimité de notre lit conjugal, où il me raconterait tout, où l’excitation monterait, où l’évocation de folles images nous exalteraient immédiatement. Là dans un acte sexuel de reconnexion, nous fondrions ensemble et je retrouverai mon mari. Malheureusement les aléas de notre vie familiale ne nous le permettent pas. Il est trop tard pour prétexter une sieste et trop tôt pour aller se coucher. Nous refoulons nos pulsions et endossons notre rôle de parent comme si de rien n’était. La journée se termine, nous allons devoir patienter de longues heures. Parfois, il me glisse une petite information sur son après-midi mais je lui interdis immédiatement de poursuivre. Pour le moment, je ne veux rien savoir, je garde précieusement ce petit moment là quand nos retrouvailles arriveront.

    Enfin, c’est le soir. Il arrive dans la chambre, j’admire son torse, j’imagine les mains de Katia qui le parcourent. Il entre dans le lit, je suis tellement heureuse de retrouver enfin mon mari rien qu’à moi. Je me blottis contre lui mais je ne sens pas son corps qui m’appelle, il est fatigué et ne partage pas la chaleur qui m’envahit. Il me caresse doucement en me proposant des jouets. A ce moment-là, tout bascule, sa proposition me vexe, je ne veux pas de sex-toys, je veux récupérer le corps de mon mari, je veux qu’il me baise comme il l’a baisée cette après-midi.  Je ne veux pas de tendresse, je veux une baise violente, une baise de reconquête. En même temps, j’ai le sentiment qu’il se sent redevable, qu’il me caresse comme pour payer son après-midi et cela me met en rage.

    Enfin le soir est arrivé mais trop tard ! Que les retrouvailles sont compliquées ! Je me sens tomber dans un puits. Je suis jalouse de l’excitation qu’il a eue pour elle, jalouse des fleurs qu’il lui a offertes. Je tombe encore un peu dans des sables mouvants sans qu’il ne puisse rien faire pour me rattraper. Inexorablement, je tombe. Tous ses mots d’amour ne peuvent me rattraper, je sombre.   

    J’ai besoin qu’il soit fou de désir, qu’il me saute dessus, qu’il me rassure en me disant que je suis la plus belle, la plus douce et la plus merveilleuse, que je lui ai manqué. Mais, il me câline en me proposant à boire. Je le sens de plus en plus fatigué, j’imagine qu’il voudrait enfin pouvoir dormir. Et cette mayonnaise n’en finit pas de monter. J’ai le sentiment d’avoir été spoliée, elle a eu des caresses fougueuses, je n’ai que les tendres, elle a eu les érections et les orgasmes, je n’ai que des câlins. Tandis qu’il m’enveloppe d’attentions et d’amour, je ne rêve que d’une baise violente pour compenser cette attente.

    Séparation

    Ce soir, il rencontre Laurence. Je n’ai eu aucun contact avec elle. J’aurais aimé que nous échangions mais elle n’en a pas manifesté le souhait. J’ai respecté leur relation duelle. Il n’y avait pas de place pour moi mais cela ne m’a pas dérangé. Mais à son retour, je me sens différente, je ne ressens pas le besoin de me frotter contre lui pour retrouver l’odeur de cette femme. Au contraire, j’ai besoin qu’il prenne une douche. Je veux retrouver mon mari exclusivement à moi. Elle n’a pas ressenti le besoin de se lier à moi je n’ai aucune envie de me lier à elle.

    Comme les femmes viennent de Mars et les hommes de Vénus, notre reconnexion est totalement différente. Quand je rentre d’une rencontre, il me questionne sur des détails affreusement techniques : Quelles positions ? Quelle durée d’érection ? Nombre d’éjaculations ? A chaque fois, je suis éberluée, tout cela me parait tellement futile. Sa réassurance consiste à être certain que ce mâle n’est pas plus performant que lui. La plupart du temps, je peine à lui répondre car j’ai peu prêté attention à tout cela. Ma réassurance est à mille lieux de ces détails physiologiques. Telle la reine de Blanche Neige, je demande à mon miroir, euh non à mon mari : Chéri… Ô mon chéri, dis-moi qui est la plus belle ! Dis-moi, que tu préfères mes seins, dis-moi que mon cul te fait bander, dis-moi que ma peau est plus douce, que l’odeur de ma chatte est celle que tu préfères, dis-moi que je suis seule qui te fait vraiment vibrer et que les autres ne sont que des ersatz. Dis-moi que tu es fou de moi.  

    Remise en question

    Je suis partie quelques jours en vacances avec les enfants. Mon mari travaille, il est resté seul à la maison. Il propose à Laura, sa petite « pauvrette » de passer une soirée ensemble. Elle sera son rayon de soleil de la semaine. Elle m’envoie un adorable message pour me remercier de lui prêter mon mari. Je suis ravie et sereine. Je n’ai eu qu’une seule condition, l’emplacement du restaurant. J’ai réclamé un lieu loin de notre domicile, je redoute qu’il se promène au cœur de la nuit au bras de cette jolie poupée sexy et qu’il rencontre une de nos connaissances. Il concocte avec soin une jolie soirée pour elle. Il réserve une table dans un magnifique restaurant gastronomique et imagine des petits défis pour pimenter la soirée. Laura est joueuse et toujours partante pour s’amuser, elle les réalisera sans aucun doute.

    Depuis le sud de la France, je les imagine en voiture frétillants d’excitation, elle, se serrant contre lui et lui, lorgnant sur sa jupe courte. Je les imagine attablés, leurs mains se cherchant dans les pans de la nappe blanche. Je les imagine collés contre la voiture, le sexe dur de mon mari contre elle. Puis les images se superposent dans ce moment où tout se précipite, son chemisier s’ouvrant sur petits seins fiers, sa jupe relevée découvrant sa cambrure obscène, ses gémissements sous la langue de mon mari, son cul magnifiquement offert à sa queue brûlante, ses longs cheveux et son regard qui chavire. Je sens leurs jouissances et son sperme qui coule.

    Je me demande alors si tout cela a un sens. Il a dépensé beaucoup de temps et d’énergie à imaginer une soirée grandiose pour elle. Il a réfléchi avec tellement de soin pour que tout soit diaboliquement beau et excitant. Il a soigné chaque détail pour qu’elle se sente choyée. Est-ce tout cela est bien raisonnable pour une autre que moi ?

     

    Reconnexion

    Au printemps, nous avons vécu de folles aventures avec Angèle et Adam. Noyés dans leur beauté et dans leur charme, nous nous sommes savourés, aspirés et dévorés. Leur joie de vivre et leur légèreté nous ont embrasés. Emportés dans un désir boulimique de traquer chaque instant pour nous retrouver, nous avons improvisé des parenthèses joyeuses parmi leurs moissons. Nos délicieux corps à corps nous abreuvaient d’un plaisir sans fin.

    Puis j’ai eu peur de les perdre, peur que se reproduise la malédiction. Comme Monsieur Seguin qui se lamente de la perte de toutes ses chèvres, j’ai voulu moi aussi conjurer le sort. Il semblerait que les amitiés libertines trop fusionnelles finissent irrémédiablement par exploser. Nous avons perdu nos amis Sophie et Paul et malgré le temps qui passe, cela nous peine encore. Alors pour préserver Angèle et Adam et permettre à notre histoire de perdurer, j’ai souhaité que nous oxygénions les uns les autres.

    Nous nous sommes retrouvés comme si l’on s’était quitté hier : notre complicité intacte, nos fous rires et nos blagues débiles retrouvés. Pour courir les bars et inaugurer notre nouveau lit, nous nous sommes entraînés dans une explosion de jouir et de rire. Comme autrefois, nous avons caressé nos esprits et nos chairs dans un shoot de plaisir et de rhum. J’ai retrouvé la douceur d’Adam, sa bouche sur mon sexe tandis que les boucles blondes d’Angèle chatouillaient mes pieds. J’ai respiré le jasmin de son corps dans des images chaudes et humides, bruyantes et silencieuses. Quel bonheur de les retrouver !


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  • Équation

    Je m’interroge sur les motivations des organisateurs de soirées qui imposent des participations financières exorbitantes aux hommes et la quasi-gratuité aux femmes. Devrions-nous nous sentir flattées ? Ou ne serait-il pas plus honnête de nous accrocher directement au cou une pancarte affichant « chair à baiser » ? Cet irrespect me rend dingue. Dans les soirées comme dans les rencontres, j’assume ma sexualité en participant aux frais avec le plus d’équité possible. Je n’ai aucune revendication féministe, mais la parité commence par se prendre en charge financièrement. Je ne suis ni un appât, ni une prostituée.

     

    Explosion

    Un après-midi, je savoure le privilège de le retrouver. Nous nous sommes croisés lors d’une soirée parisienne, il y a plusieurs années. Notre rencontre est restée latente, en couveuse, prête à se concrétiser. Elle est délicieuse car il y a juste suffisamment d’inconnu et d’extraordinaire pour qu’elle soit excitante et suffisamment de confiance pour qu’elle soit rassurante, c’est l’équilibre parfait. Je roule vers lui le corps plein d’impatience et j’arrive dans une petite maison au cœur de la Sologne. Nous allons créer notre histoire dans ce lieu, je n’en ai rien prévu ni rien imaginer, je veux qu’elle se construise au hasard de nos mouvements. Ce sont des retrouvailles et de nouvelles découvertes. Je viens donner et profiter, partager du plaisir comme on déguste un verre de vin blanc, comme on croque dans une mangue, comme on saute sur un trampoline, comme on se cache sous la couette.

    Effleurée et émoustillée, je sens ses mains qui prennent possession de mon corps. Emportée dans une autre galaxie, mon esprit s’envole. Mon plaisir est décuplé par les mots qu’il murmure à mon oreille. Je contemple le galbe parfait de ses fesses. Je suis goûtée et délectée, je suis une voyageuse du lâcher prise. Je prends possession de son corps à mon tour, submergée par les hormones. Je veux le voir fondre sous ma langue. Le thermomètre a dû exploser. Enivrés de jouissances, nous contemplons nos corps enlacés dans le miroir. Après une si longue attente, cette escapade a tenu ses promesses.

    Un mois plus tard, il nous annonce qu’il a rencontré une femme, qu’il tient à elle et qu’elle ne partage pas notre chemin. Il a gardé un souvenir ému de notre rencontre mais nos relations s’arrêtent là et il nous souhaite le meilleur. Evidemment, cette nouvelle nous réjouit, personne n’est fait pour vivre seul et nous lui souhaitons plein de bonheur, mais c’est avec un peu d’amertume que nous constatons notre expulsion définitive. Il semble que rien au-delà de la verticalité n’était envisageable pour lui. Peut-être serions-nous de gros pervers incapables de refréner leurs instincts ?

     

    Orgie à foison

    Ce soir-là, je suis incapable de basculer. Malgré la magie du lieu, malgré les mets délicieux, malgré toutes les attentions de nos hôtes et leur organisation parfaite, je suis incapable de jouer à la salope. Dans ce moment où le décor s’installe, dans ce spectacle où les corps entrent en scène, dans l’instant où les hommes dégainent Popaul, je reste irrémédiablement non réceptive.

    Pourtant, j’ai adoré le début de la soirée, nos hôtes de charme : madame, fragile et pétillante, qui réussit l’exploit d’être ravissante avec des cheveux courts, et qui tente de cacher sa fausse timidité sous sa jolie robe fleurie et monsieur avec des étoiles dans les yeux aux petits soins pour ses invités et Lui : l’homme que je désire et dont je suis incapable de me rapprocher. Le paradoxe c’est que de nombreuses fois, j’ai été frustrée qu’il n’y ait pas de sexe dans nos soirées entre amis et ce soir-là, j’aurais aimé juste discuter.

     

    Habituellement, je m’abreuve de toutes mes sensations et ce sont elles qui me conduisent au lâcher prise. Ce soir, elles me jouent un sale tour, tout me gêne : le jazz que j’entends, le tarama que je respire, le bruit des canapés qui sonnent le glas, la vue des paires de seins et des paires de couilles. Je ne frissonne pas sous les mains caressantes, il me faudrait davantage d’alcool. J’ai espéré qu’en faisant un petit effort j’y parviendrais mais plus j’essaie plus je me demande ce que je fais là. Je suis prise au piège de mon cerveau dont les rouages sont lancés à pleine vitesse.  

     

    Je suis fascinée et effrayée par la manière dont tous réussissent à plonger dans le jeu. Écartelée entre honorer nos hôtes, faire plaisir à mon mari et éviter un homme qui ne me plait pas, toutes les caresses deviennent douloureuses même celles de mon mari.  Mon corps est tendu. Je me déteste d’accepter cela, de continuer à jouer ce rôle, de ne pas être capable de me respecter et d’accepter docilement cette pénétration que je ne désire pas. J’ai déjà repoussé cet homme une première fois. Le consentement est libre mais puis je m’octroyer le droit de dire non pendant l’acte ? Dois-je accepter dans une soirée multi que tout le monde me touche ? Qui sera incorrect moi qui me refuse ou lui qui insiste ?

    Ce soir, les planètes ne s’alignent pas, des images désagréables s’imposent à mon esprit, à cause d’elles mon désir s’est volatilisé. J’ai l’impression de ne servir à rien et même pire de gâcher la soirée de mon mari. Il est tendre et désemparé, il ressent mon mal être et me propose sans cesse de rejoindre notre chambre. Il s’interdit de participer, me cajole et tente vainement de m’accompagner vers le lâcher prise. Je m’efforce de glisser dans le chuchotement de ses mots doux, mais tous ses efforts ne serviront à rien, toutes les caresses sont trop fortes et trop rapides. Je culpabilise de le frustrer, je me blottis dans ses bras. S’il m’avait gâché une soirée ainsi, j’aurais eu du mal à être résiliente. Je lui suis reconnaissante de ne pas me faire part de ses regrets. C’est grâce à son écoute, à sa compassion, à son amour et aux reproches qu’il ne me fera jamais que nous passerons malgré tout une bonne soirée.  Entre tristesse et amertume, ce soir, je suis chatte et non chienne. Quand je me glisse dans la chaleur de notre lit, je me déteste d’avoir été une épouse si frustrante et une convive si peu participante. Le lendemain, au petit déjeuner, nos adorables hôtes me trouveront mille excuses, la fatigue du voyage et patati et patata, mais la seule responsable c’est moi et juste moi.


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