• Il est à Bordeaux, Elle est à Orléans.

    Douché, parfumé, enveloppé dans une chemise blanche impeccable, Il descend boire un verre à la terrasse de son hôtel. Sa journée a été exténuante, Il a grandement mérité un moment relaxant, Il savoure les rayons chauds du soleil bordelais, Il s’imprègne de l’ambiance et jette çà et là de petits regards furtifs à la recherche d’une jolie silhouette féminine.

    Douchée, parfumée, drapée dans une longue robe noire fendue, Elle attend Yoël. Cette fois ci pas de pique-nique improvisé, nul besoin de surveiller les alentours, aucun risque d’être surpris par la famille de Pablo le chien, c’est dans le confort et la tranquillité de la maison qu’elle va le retrouver. Cette fois ci, Elle ne sera pas étonnée quand il sortira un préservatif opportuniste de sa poche, elle s’y attend, elle le sait, elle s’en réjouit, elle en frémit à l’avance.

    Sur la terrasse de l’hôtel, une jeune femme sirote un verre de rosé en bouquinant. Elle a la cinquantaine rayonnante, le charme subtil des femmes du monde, une petite robe fleurie qui épouse à merveille ses formes gracieuses.  Il l’observe, il admire sa désinvolture et sa nonchalance. Il tente de lancer un regard ferme et appuyé sur elle comme pour la mettre en joug, mais les lunettes de soleil qui cachent ses yeux gênent sa manigance. Il mijote vainement un moyen de capter son attention mais elle semble plongée dans sa lecture et rien ne peut l’en distraire. Pourtant Il imagine que leurs solitudes pourraient confluer vers un agréable moment sexuel. Il déguste son verre en toutes petites gorgées pour allonger le temps nécessaire à l’arrivée de l’idée géniale qui provoquera cette rencontre.

    Sur la terrasse de la maison, elle attend Yoël, l’homme qui a renversé son corps et son esprit il y a un mois. L’horloge de la cathédrale égraine les six coups quand il sonne à la porte, il arrive pile à l’heure en disant qu’il est en retard, qu’il est surprenant !  Elle se blottit dans ses bras avec le délice des retrouvailles tant attendues. Elle retrouve avec bonheur sa chaleur particulière. Il est comme les couvertures lestées dont on enveloppe les autistes, il lui procure une sérénité émotionnelle, il l’apaise, il la sécurise, elle est en pleine conscience de ses sensations. Il déballe son vin sucré avec son sourire qui la fait craquer. Ils sont comme deux vieux amis qui se retrouvent avec l’impression de ne s’être jamais quittés. Elle est heureuse, à la fois excitée de sa présence et en même temps, sereine et calme de le voir dans son univers.

    Au bar de l’hôtel, Il annonce qu’il règle aussi la note de la jeune femme. Devant la mine hébétée du serveur, il doit répéter cela plusieurs fois. Il se moque du jugement, Il est sûr de lui, fier et confiant de sa trouvaille. Il profite de la quiétude d’un petit salon jouxtant le hall pour feindre feuilleter quelques magazines en surveillant le passage. Absorbée par sa lecture, la jeune femme ne semble jamais vouloir regagner sa chambre. Las d’attendre, il décide de remonter. Mais soudain, devant les ascenseurs, Il la voit. Il ignore si elle sait ce qu’il a tramé. Il lui jette un regard charmeur et un peu insistant, elle sourit, elle est ravissante, elle se penche doucement en le regardant à peine et lui chuchote un timide remerciement. Avec un aplomb dont Il se surprend lui-même, Il lui propose de dîner au bord du lac, elle accepte. Ils abandonnent les ascenseurs, rebroussent chemin et passent immédiatement du vouvoiement au tutoiement. Il se délecte de sa démarche légère. Elle s’appelle Mathilde, elle assiste à un colloque sur les soins infirmiers. Tandis qu’ils marchent côte à côte, discrètement, Il se régale de sa taille fine, de sa généreuse poitrine et de ses longs cheveux blonds qui tombent en cascade dans son dos. Il rêve déjà de la baiser ! Le restaurant est fermé ! Il lui propose de partager un repas dans sa chambre avec le room service, Il dissimule un petit sourire machiavélique en lui-même, Il guette sa réaction, Il se demande si son empressement ne risque pas de lui être fatal, elle fait semblant de réfléchir et d’hésiter, elle oscille entre l’image de la femme convenable qu’elle aimerait conserver et l’envie de se prendre au jeu de cette rencontre inattendue. Elle succombe à la séduction, elle lui adresse le plus coquin des sourires comme pour se justifier d’accepter aussi facilement. Ils repartent à nouveau vers les ascenseurs, leurs corps bouillonnants déjà d’excitation. Il dévore du regard sa silhouette élancée qui déambule avec aisance. Dans les couloirs, à la faveur d’un passage exigu, elle le frôle et glisse sa joue furtivement contre la sienne, ce premier contact l’émoustille affreusement. Ils se dirigent fébrilement vers la chambre.

    A Orléans, dans un délicieux jeu de séduction, Elle est blottie dans ses bras, ils savourent la quiétude de cette soirée d’été et retrouvent l’émoi, la connivence et la sensibilité épidermique. Elle se régale de lui, de sa présence, de son être qui lui remplit le corps et l’esprit. Elle veut la Vie. Elle veut se coller contre son âme, en respirer la sensualité, s’abreuver de tendresse et être comblée de liberté. Elle retrouve sa peau de croco, ils se connectent et son corps entraîne le sien dans une valse infernale. Dans ses bras, Elle se sent vivante. Elle se métamorphose, Elle sort de sa chrysalide, dans un état second qui ressemble à l’ivresse de l’alcool.  Dans la chaleur de juin, malgré le souffle léger d’un vent salvateur, les draps épongent leurs peaux luisantes. Dans cette nuit qui s’étire, ils ont le temps de laisser passer le temps, de prendre ou de perdre leur temps et de vivre à contre-courant.

     A Bordeaux, Il admire Mathilde, son sourire éclatant et son regard presque insolent de gourmandise. Il aimerait lancer les hostilités immédiatement, mais il ravise son impatience.  Ils font connaissance autour d’une bonne bouteille, ils picorent, ils grignotent. Il lui explique le libertinage et la transparence de leur couple. Mathilde est amoureuse de son mari mais elle ne supporte pas l’exclusivité sexuelle qu’il lui impose. En cachette, elle a choisi de s’offrir des parenthèses pour assouvir ses désirs. Dans la chambre d’hôtel, à chaque déplacement, ils se frôlent par de petites caresses légères.  Puis leurs jeux de mains deviennent plus vilains, Il l’embrasse langoureusement en l’effeuillant. Il découvre dans sa petite culotte de dentelle bleue un filet de cyprine diaboliquement excitant. D’un doigté orgasmique, Mathilde apparaît flamboyante, offerte et libérée. Elle se frotte contre sa verge tendue à l’extrême et lui murmure qu’elle a envie de lui. Il ouvre un préservatif, elle s’allonge sur le lit et ils s’unissent dans une pénétration lente et voluptueuse.

    Dans la nuit orléanaise, Elle sourit en le regardant fumer avec ses petits pas qui arpentent la terrasse. La force de Yoël apprivoise ses fragilités intérieures, Elle est désarçonnée par ces phrases qui ne sont jamais où on les attend. Ils picorent pèle mêle des olives, des feuilles de vigne et des beignets de courgettes. Leurs baisers salés se mélangent au vin sucré, leurs bouches savourent la douceur de leurs sexes, leurs mains se serrent, leurs respirations se synchronisent et leurs corps ondulent. Dans une bulle éphémère hors de la morale et du temps, ils fusionnent dans un partage orgasmique dont l’émotion pourrait être submergée dans des larmes. Leurs mains qui s’unissent sur sa peau de carton, Elle caresse les traits doux de son visage, son nez, ses yeux, ses joues, Yoël est si beau.  L’âme à fleur de peau, Elle navigue entre ses bras et contre son sexe encore dur. Au petit matin il la réveille par de doux baisers, Elle reste longtemps dans une torpeur évanescente, Elle rassemble ses souvenirs épars, le factuel lui échappe, seul le sensationnel s’ancre en Elle.  

    A Bordeaux, la nuit s’est terminée entre câlins et musique. Au petit déjeuner, leurs regards se croisent, ils s’embrassent timidement, ils échangent quelques caresses mais aucun numéro de téléphone, ils se souhaitent une bonne journée.


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  • Week end avec Mila et Solal

    Week end avec Mila et Solal

    Week end avec Mila et Solal

    Week end avec Mila et Solal

     


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  • Hossegor, devant la plage centrale. Le couple est assis sur un banc. Elle n'est pas très loin, sur un banc aussi, occupée à prendre des photos. Son regard photographique se pose sur eux. Je souris. L'homme la regarde avec insistance et malice.  Échanges d'impressions impalpables... Elle s'approche et demande au couple si elle peut les shooter dans une pose inattendue, en suggérant la transgressivité d'une exhibition en public... Écarter les jambes pour laisser entrevoir les dessous... Cette mise en scène appelle très vite la Photographe à proposer de continuer dans un autre lieu... le garage à vélo, juste avec Madame... Celle-ci, surprise par la proposition, cherche du regard l'accord de son homme qui la laisse volontairement dans le trouble de l'indécision... sous l'initiative de la charmante instigatrice, les deux belles s'engouffrent à l'intérieur du garage à vélo. Le lieu est propice aux imaginations les plus fertiles... Il regorge d'attaches métalliques, de grilles suspendues, de chaînes cadenassées, de chaises à double entrée... l'homme, tapi dans un rôle d'observateur affûté, se délecte à l'avance de deviner qui, de ces deux égéries, va prendre l'ascendant sur l'autre... Madame, séduite par la potentialité des mises en scène qu'elle imagine, troque soudainement son regard de biche en celui d'une louve affamée. La Photographe, intriguée par l'attitude lubrique de son invitée, est alors traversée du sentiment étrange d'un changement de statut... de la chasseuse de plaisirs, elle devient la proie des vices de ce couple mystérieux... Déterminée dans sa démarche, la Louve s'approche d'elle pour lui saisir les poignets. D'un geste ajusté de la main, elle invite son homme à libérer la ceinture en cuir de son pantalon pour en faire un lien indéfectible en immobilisant l'innocente qui croyait mener le jeu il y a quelques minutes encore. Dans une coalition diabolique, parée de charme et d'élégance, les deux amants jettent dès lors leur dévolu sur la victime consentante et complice d'un jeu D/s imaginé pour trois libertins aussi esthètes que transgressifs. La Proie a compris qu'elle va devoir courber l'échine en respectant docilement les consignes qui lui seront données... Tout d'abord, le bandeau sur les yeux posé par la Louve... La Proie vient de perdre le sens de la vue pour gagner celui de l'imaginaire... elle sent que l'on s'empare de ses poignets attachés... elle entend un bruit de maillons de chaîne qui descend du plafond jusqu'à ses mains... En entourant la ceinture de cuir et verrouillée par un mousqueton d'escalade, la chaîne peut servir de palan pour élever les bras et les poignets de la Proie vers le ciel... en animal dressé par ses deux dompteurs, elle devient prisonnière de leur douce perversité... La Louve commence alors l'effeuillage. A chaque effleurement, la Photographe frissonne du magnétisme de son épine dorsale...
    La Louve s'approche de La Proie pour la respirer, pour la renifler. Les parfums de ces deux femelles, excitées par l'odeur de leur plaisir à venir, s'élèvent en volute dans les hauteurs de ce garage à vélo, devenu le temps de leur jeu, un donjon improvisé. L'homme est toujours en observation des initiatives de sa Complice. Il attend son moment, l'instant où il entrera en scène pour lui donner une troisième dimension. La Louve rôde autour de sa Proie qui frémit à chaque intrusion de sa sphère d'intimité. Puis le premier contact... La main de La Louve sur la granularité soyeuse du bas de La Proie... entre ses cuisses... Cette première violation monte au cerveau de celle qui en est la victime pour venir frapper simultanément toutes les cellules de son plaisir... Des images se projettent immédiatement sur le fond de sa boîte crânienne, des ondes électriques traversent sa colonne vertébrale pour iriser la zone de son bas ventre... La mécanique des fluides vient d'être lancée... La Louve, certaine de son effet, pousse un peu plus son avantage en dégrafant la jupe de son objet et en la laissant tomber au sol... l'homme apprécie le spectacle en expert de l'élégance féminine et l'ensemble bas-guêpière à dominante de rouge et de noir n'est pas sans le laisser dans la tension d'un premier désir de prise... Au centre de la place, La Louve fait un pas de recul, vers lui, pour poser avec fermeté sa main sur la bosse que forme sa verge bandante prisonnière du tissu de son pantalon... trop tôt pour la libérer... La Louve reprend son ouvrage, et s'approche à nouveau du métier qui l'occupe en continuant l'effeuillage de La Proie... Plantée face à elle, prête à lui arracher les lèvres d'un baiser enflammé, elle ne quitte pas le visage de cette femme aux yeux bandés tout en commençant à déboutonner par le bas le chemisier qui protège encore sa pudeur... la lente remontée vers le col est un supplice délicieux pour la victime... la mécanique des fluides accélère la production jusqu'à la mettre en inconfort tant elle voudrait être libérée de cette manifestation corporelle par la caresse lubrique de la Dominante qui la met tension... La Louve ouvre enfin largement le tissu du chemisier, dégageant par là même, une poitrine célébrée par un dessous qui l'entoure sans la recouvrir... ses seins sont une provocation à la bienséance et à la morale... le tissu tombe au sol donnant à l'homme l'occasion de faire le ménage tout en entrant pour la première fois sur la scène du théâtre... intention perverse d'ajouter du trouble dans la pensée de la prisonnière... Les deux amants diaboliques se reculent d'un pas commun pour s'aligner ensemble devant le tableau charnelle que leur offre la Proie... celle-ci, bras tendus vers le haut, le regard bandé, se donne en exhibition par contrainte à la vue de ses geôliers, seins apparents, cuisses gainées de soie, le corps habillé de cette lingerie qui laisse deviner d'elle un certain goût pour le double jeu... sage en surface, sulfureuse en sous-sol...
    Comme une offrande déposée sur l'autel de la lubricité de ces deux démons, la Proie est livrée avec vices par la Louve à son Homme qu'elle invite à entrer sur la scène pour prendre en main l'inconnue. Cherchant un accessoire pour asseoir sa prise sur l'objet de son désir grandissant, il inspecte militairement l'espace du garage à vélo pour détecter l'instrument de sa douce torture. La Proie est traversée d'un sentiment étrange et d'un trouble d'inconfort qui la place à la fois en situation de grande vulnérabilité et dans un champ d'attirance magnétique qu'elle ne peut réfréner... une mise en soumission qui vient interroger soudainement son ambivalence entre ses besoins fondamentaux de sécurité, d'autonomie, de liberté d'un côté, et la manière dont ce jeu sexuel intensifie son excitation cérébrale et charnelle, en accordant à un inconnu le pouvoir de la rendre vulnérable en entravant son corps. L'Homme a trouvé son outil, une pièce d'harnachement faite de longues lanières souples en cuir que l'on attache au mors du cheval. Il n'a pas choisi au hasard car il sait tout le sens à donner à cet outil de dressage généralement tenu en main par l'homme pour contrôler les élans de la bête. Il s'approche de la crinière de la pouliche, la respire, l'effleure, lui parle en silence. Elle s'agite soudainement car elle a compris qu'elle vient de changer de cavalier. La Louve observe le jeu, en glissant vicieusement sa main sous le tissu de sa culotte. Avec une concupiscence presque coupable, elle veut se délecter de regarder son Homme imposer le tempo de cette danse extatique. L'Homme attrape avec force et fermeté le crin de la pouliche, pour lui tirer la tête vers l'arrière, dégager sa gorge et y poser sa main comme pour la posséder. La Proie ne peut s'empêcher le gémissement de crainte qui trahit le pas dans le vide que l'Homme lui demande de faire par ce geste. Maintenant, elle sait qu'elle n'est qu'une petite plume à la merci de la perversité de ce couple sulfureux. Lui tirant à nouveau la tête en arrière, l'Homme se joue de la sensibilité de la Proie en parcourant son corps des lanières de cuir des rênes qu'il a trouvé. Il sait que le moment du dressage va venir mais il prend son temps, d'une noire perversité, pour s'abreuver de l'excitation de sa victime qu'il évalue d'un geste assuré en glissant brutalement sa main entre ses cuisses. Quelle scène à la vue de la Louve ! Cette femme offerte à son ani-mâle, attachée les bras en l'air à la poutre de ce garage, les seins débordants d'impudeur, brûlante d'un désir incontrôlé, sous le joug de son Homme qui, pour la première fois, pose sa main sur les lèvres coulantes de ce qu'elle imagine être tout à la fois une Salope terriblement attirante, et une Soumise respectueusement docile. Cette vision l'excite au point qu'elle recherche un angle de mise en confort pour se caresser jusqu'à la jouissance. Cherchant à se faire une place dans ce garage décidément surprenant de richesses, elle trouve un vieux fauteuil élimé de velours pourpre dont les accoudoirs prétentieux sont parfaitement agencés pour faciliter l'écartement des cuisses et céder à la faiblesse de l'exhibition de ses vices. Installée dans ce fauteuil, elle ne tarde pas à reprendre son exercice d'auto-satisfaction, transformant ce garage en lieu de luxure dont la musique d'opéra résonne comme une symphonie de lupanar. Les deux femelles s'harmonisent entre elles, la Proie sous l'effet électrique des frottements habiles de l'Homme sur le gonflement de son clitoris, la Louve à pleine mains au fond de sa culotte, cuisses écartées, pupilles dilatées par l'explosion tactile de la montée des endorphines qui la font décoller en dispersant son état de conscience ordinaire.
    Sentant l'excitation électrique de sa Femelle se charger comme un boule de foudre, l'Homme impose à la Proie un nouveau tempo... surtout ne pas être à contre-temps avec sa Femelle dont les doigts galopent sur son con indécemment ouvert et rougi par le frottement.... surtout ne pas se laisser emporter par le flot des images qui viennent à son esprit en attisant ses sens jusqu'à la brûlure du désir de jouissance...  surtout rester le maître de la cérémonie et ne pas céder à la faiblesse concupiscente de ses pulsions ani-mâles. Pour reprendre le contrôle qui semble lui échapper, d'un regard froid et tranchant, il intime à  la Proie, de s'incliner au sol en preuve d'allégeance et d'acceptation d'un jeu dont elle ne connaît ni les règles, ni la finalité. S'abandonner ou résister, renoncer au sens pour se perdre dans le dessein pervers de cet homme à l'allure intimidante. Acceptant sa soumission, elle cède, faisant descendre dans un bruit métallique les chaînes qui la suspendent. Tandis qu'elle se libère, sur autorisation de son Dominant, de la position qui la contraint, la Louve stoppe immédiatement le geste de sa masturbation.... un arrêt sur image pour se donner en spectacle devant la Proie, qui commence à comprendre que l'Homme attend d'elle qu'elle se jette entre les cuisses chaudes et humides de cette Salope impudique. Dans une scène ultime, La Louve écartant les cuisses avec un goût certain pour la dépravation, se saisit de la laisse qui enserre le cou de La Proie pour l'attirer à elle. Le gémissement, qu'elle échappe sous l'effet de la lacération de cette laisse de chienne sur sa peau, réveille le danger d'un requin attiré par le goût du sang. L'Homme, en spectateur averti des plaisirs saphiques, se libère de ses effets pour gagner en légèreté et en habileté. Son sexe est tendu à l'équerre, ses couilles sont rassemblées et dures sous la verge qui lui sert d'étendard. La prise s'annonce comme un coup de trique dont la Proie s'apprête à ressentir la densité au plus profond de ses entrailles. Voyant son Homme préparer l'estocade, la Louve n'a pas envie de laisser passer son tour. Comme deux fauves qui s'affrontent pour emporter le butin, l'un et l'autre se défient du regard tout en surveillant de près les mouvements de leur festin. La Louve passe alors à l'offensive. Se saisissant des poignets de la Proie, elle l'attire entre ses cuisses pour coller son visage à ses lèvres déjà grasses et gonflées par l'échauffement de sa masturbation. N'ayant d'autres choix que de s'y appliquer, la Proie plonge sa bouche et sa langue entre les plis intimes de ce sexe agité pour le lécher, l'aspirer, le bouffer sans retenue. Retrouvant le sens de l'initiative, après avoir été contrainte, la Proie commence à se prendre au jeu de ce plaisir gustatif et pose ses mains sur chaque cuisse de la Louve en appuyant fortement pour écarter davantage son ouverture. La Louve se sent peu à peu disparaître dans les limbes de son plaisir qui l'isole du lieu où elle se trouve. Elle n'est plus qu'un corps, une sensation charnelle, une évanescence dont l'esprit divague vers les fantasmes de la pluralité, de la brutalité, de la violation, de l'homosexualité, de la masculinité. Élevée au statut de lécheuse subtile et lubrique, la Proie exécute son office avec une application minutieuse qui la fait mouiller plus encore que les premiers points marqués par l'Homme en ce début de jeu. Maintenant, la situation est incontrôlable, le point de non retour atteint. Il faut aller vers le sommet de l'extase ou faire périr son désir au prix d'une frustration intenable et dangereusement explosive. Irrémédiablement attirée par le magnétisme de la scène, la Proie retrouve un moment de conscience pour profiter du trouble de ces kidnappeurs et prendre à son initiative le chemin de sa libération. Glissant d'une main deux doigts à l'entrée de la fontaine de La Louve, tout en continuant le passage inlassable et doux de sa langue sur son clitoris irradié, elle ouvre sa croupe de son autre main pour inviter le chibre qui l'attend à la déchirer. Ébloui par la cambrure de ces courbes, pour la beauté généreuse de cette chatte suppliciée par le désir d'être prise enfin, l'Homme arme sa tige et se porte à la hauteur de la toison à conquérir. D'un geste maîtrisé, il oscille avec détermination vers les hanches de la Généreuse qu'il saisit avec directivité et empoigne avec force. Son gland turgescent, lui aussi coulant de la précieuse substance limpide et claire de son liquide séminal, vient s'appuyer pour la première sur la texture chaude et résistante du sexe de La Proie, L'instant extatique est atteint. D'un coup de reins impatient, il s'enfonce sans retenue dans le creux de la Proie dont le cri de plaisir fait revenir la Louve dans cette réalité de luxure. Les deux diables se retrouvent à l'unisson pour maintenant dévorer leur festin. La Proie, prisonnière de ces cuisses resserrées et remplie par cette verge qui la laboure, ne peut que fermer les yeux, se laisser porter, et revenir à ce banc où elle s'est innocemment aventurée à vouloir faire une belle photographie.


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  • Lundi

    Cette après-midi, mon mari profite d’une petite escapade avec Shana. Je suis au travail et c’est extrêmement difficile de se concentrer car mes pensées perverses s’envolent sans cesse vers eux. J’imagine leurs corps bercés par le désir qui s’enlacent loin de moi. Je suis infiniment heureuse qu’ils partagent ce moment ensemble. Je suis tranquille et sereine comme rarement, j’ai une totale confiance en Shana. J’aime sa personnalité à la fois libre et respectueuse. J’aime la complicité improbable qui nous lie entre sionisme et activisme pro palestinien. J’aime la douceur de sa peau au-delà de toutes nos convictions politiques, je suis fière et heureuse de lui offrir mon mari.

    Je suis admirative de leur couple libre. Mon mari et moi, avons besoin de participer à toutes les rencontres même virtuellement. Shana et Gadiel sont libres de leurs désirs. Ils n’ont pas besoin du consentement de l’autre, ils vivent une sexualité en couple et en solo en totale liberté. 

    J’essaie d’extirper de mon esprit les images folles de leurs corps endiablés, j’essaie d’éloigner cette chaleur qu’ils me transmettent malgré les kilomètres. Mais je vis leur excitation par procuration, je sens les palpitations de leur désir qui se projettent en moi.

    Des images lubriques s’imposent à moi sans cesse et je dois lutter en vain pour les écarter et poursuivre ma tâche. J’ai hâte de voler retrouver mon mari.

     

    Enfin j’arrive à la maison, il est là au salon, il m’attend, je plonge dans ses bras en me régalant du parfum de Shana. Elle m’a laissé un adorable message, elle a adoré cette après-midi délicieuse, tendre et trop courte. Elle s’est régalée de mon mari et en échange elle a déposé pour moi mes gâteaux préférés.

     

    Mardi

    Ce soir, nous accueillons Joséphine à la maison.  Elle a souhaité vivre une soirée à quatre pour la première fois et nous sommes ravis de lui offrir cette initiation. Elle est déjà sur le canapé, blottie dans les bras de mon mari dans un tableau dont la beauté ne me lasse jamais. Éden sonne à la porte et, instantanément, il remplit la maison de son sourire et de sa bonne humeur. C’est à mon tour de me lover dans des bras tendres bercée par son accent chantant, ses anecdotes joyeuses et sa peau sucrée.

     

    Nous papotons joyeusement entre une coupe de champagne et des caresses timides. Puis je m’aperçois que Joséphine et mon mari ont cessé de participer à la conversation, ils s’enlacent langoureusement.  Elle étend ses longues jambes puis les écarte légèrement pour s’offrir aux mains caressantes de l’homme de ma vie. Éden me serre dans ses bras, je savoure sa force et son torse musclé tandis qu’il promène sa bouche chaude sur la mienne avec infiniment de légèreté. Il m’invite à m’installer à califourchon, son sexe dur frotte contre ma robe, je respire son cou parfumé.

    Joséphine et mon mari montent à l’étage, nous décidons de les suivre immédiatement. Elle est au milieu du lit, resplendissante de grâce et de beauté, je me glisse contre elle, ses bras m’encerclent délicatement, je respire sa peau satinée.  Eden est torse nu maintenant, je suis chancelante entre ses mains expertes et son corps d’athlète plein de vigueur, Joséphine s’approche pour y goûter aussi. Les nuances bigarrées donnent à leur union un éclat extraordinaire, cette association de peaux blanche et cuivrée m’émerveille. Ils sont extraordinairement beaux ensemble. Leurs gémissements, leurs respirations, l’accélération de leurs mouvements me mettent en émoi. Je suis debout contre le lit, ma chatte brûlante contre la bouche de mon mari, il me lèche comme j’aime.

    Joséphine est allongée maintenant, des bouches d’hommes sur chacun de ses seins de porcelaine, elle tient dans ses mains leurs sexes gonflés, je l’admire, elle est ravissante, époustouflante de lâcher prise. Je pose ma langue sur son clitoris pour la précipiter dans une chute inexorable.

    Tantôt, elle offre sa chute de reins aux assauts de mon mari, tantôt elle chevauche fièrement Eden. Puis je la cajole doucement dans mes bras pour qu’elle ouvre ses cuisses pour accueillir encore le sexe de mon chéri. Je retiens ses cheveux pour qu’elle suce avec ardeur toute la virilité d’Eden. Puis je caresse sa poitrine sensible tandis qu’elle se régale de toutes les langues masculines. Je veux l’accompagner dans tous les recoins de son plaisir, être dans le secret de sa concupiscence et dans l’intimité de ses orgasmes.

    Dans la nuit qui s’avance, nous savourons, alanguis, la tiédeur de nos corps épuisés. Baignant dans une extase infinie, je suis consciente de la chance que nous avons de vivre de tels moments.

    Mercredi

    Nous voici arrivés dans la maison au bord de la mer. Nous respirons l’air iodé, bercés par les vagues de l’Atlantique. La journée s’écoule entre un café les pieds dans le sable et un petit tour au marché. L’air chaud nous incite à nous débarrasser de nos vêtements. Profitant d’une tranquillité nouvelle, nous décidons d’adopter un style naturiste. Sur la terrasse, nous offrons nos corps nus aux rayons du soleil. Les oiseaux nous encouragent de leurs chants joyeux, le vent se glisse malicieusement entre nos cuisses jusque dans notre intimité. C’est un bonheur non dilué. Mon chéri poursuit la lecture de son livre de chevet « Jouissance Club », il est arrivé au chapitre : la chatte mode d’emploi. Il est passionné par sa lecture, elle inventorie les doigtés et dresse une cartographie des plaisirs. Je suis allongée près de lui, nue et somnolente. Il décide d’utiliser mon corps comme cobaye pour tester sur place les pratiques proposées. Au début, je le laisse s’exercer à ses nouvelles techniques sans me préoccuper de ses tâtonnements mécaniques. Mais peu à peu et malgré moi, ses doigtés expérimentaux éveillent mon corps à des sensations inattendues. Quelques minutes plus tard, il a posé son livre, perdu la page et il me fait l’amour avec passion et délicatesse, c’est exquis.

    Jeudi

    Il profite de ce bel après midi pour entretenir le jardin, couper la vigne, tailler la haie et tondre la pelouse. Sur un transat, je bouquine au soleil tranquillement. Il passe près de moi, affairé à ses espaces verts et me lance en riant

    -          Madame est satisfaite de son ouvrier ?

    J’entends cette réplique presque sans l’écouter, puis brutalement mon cerveau lubrique se déclenche. J’imagine qu’il n’est plus mon mari mais un paysagiste qui travaille chez moi cette après-midi.  Cette nouvelle configuration fait pointer mes seins et durcir mon ventre. Je n’ai plus envie de lire, je l’observe attentivement remuant ses outils, vaquant à droite et à gauche, son torse fier sous les rayons du soleil. Je sens une vague d’excitation envahir mon corps. Il ignore encore qu’un scénario machiavélique s’est emparé de moi, il furète dans la cabane de jardin sans savoir qu’il est devenu un artisan et moi sa cliente. Je me lève pour le rejoindre et fait mine de chercher un parasol. Il y a si peu d’espace que je dois me coller contre son corps luisant, je prends un air innocent et m’excuse en le vouvoyant. Il me regarde un instant en silence, je sais que l’intonation de ma voix a provoqué un déclic, il est devenu paysagiste. Il se glisse contre moi en m’appelant madame. Il frôle mes fesses en s’excusant poliment. Je farfouille en feignant une indifférence hautaine. Puis brutalement, il me plaque contre la cloison, il relève ma jupe, tient fermement mes cuisses, me soulève sur une table en bois. Je sens sa respiration haletante, je suis affreusement excitée, je lui demande s’il fait cela avec toutes ses clientes, pour toute réponse, il plante vigoureusement son sexe en moi. Dans une baise frénétique, nous enflammons la cabane.

     

    Vendredi

    Nous avons discuté avec un couple sur le site. Ils proposent que nous nous retrouvions dans un bar libertin de La Rochelle. Cette ville est particulière pour nous, car c’est le lieu de notre rencontre, le berceau de notre amour. Nous sommes enthousiastes à l’idée de cette double découverte. O Diablotin est niché dans une ruelle secrète près du vieux port, il faut sonner à l’entrée et patienter. Je suis totalement décontractée, j’ai conscience du chemin que j’ai parcouru. Affronter une situation pareille il y a quelques années aurait été difficile. Quand nous patientons devant la porte, je me moque du regard oblique des passants honnêtes, je suis fière même, j’assume ma vie libertine et mes désirs immoraux. Le patron du bar nous accueille chaleureusement, le lieu est sympa, glamour et chic.

    Je porte une petite robe bleue mais pour marcher plus à l’aise dans les ruelles pavées, j’ai gardé mes thongs adorées. Dans l’entrée du bar, j’entreprends de chausser des escarpins plus élégants. Je tire la première chaussure de mon sac, l’enfile et attrape la seconde quand je découvre abasourdie qu’il s’agit d’une paire différente.  Je suis consternée par mon étourderie mais là encore je constate à quel point j’ai changé. Autrefois, une telle mésaventure aurait pu me gâcher la soirée, ce soir, j’éclate de rire en montrant à mon mari mes deux chaussures dépareillées et j’annonce au patron que je serai en mode plage ce soir.

    Installés dans des fauteuils confortables, nous sirotons du vin sucré en nous caressant. L’ambiance est feutrée, le maître des lieux est aux petits soins, nous sommes détendus et joyeux par ces quelques jours de vacances en amoureux. On papote, on rigole en patientant jusqu’à l’arrivée du couple qui nous a donné rendez-vous. Mais le temps passe et personne n’arrive, nous envoyons un petit message qui reste sans réponse. Cela ne nous affecte guère, nous savourons la soirée dans ce décor intimiste.  Il est presque minuit, nous savons qu’ils ne viendront plus, c’est une rencontre qui ne devait pas se faire, nous avons passé un très joli moment tous les deux.

    Notre déconvenue est de courte durée, nous flânons dans les ruelles de La Rochelle avec toujours le même émerveillement. Cette ville est magique : les lumières, les concerts de rues et les gaufres ! Nous déambulons serrés l’un contre l’autre, amoureux fous.

    Sur la route du retour, j’entame une discussion sur le site avec une jolie jeune femme esseulée. Son mari est en voyage d’affaires, elle est en vacances près de chez nous. Malgré la route sinueuse qui fait chavirer mon estomac, Lara maintient mon intérêt. Je sens immédiatement une belle complicité, les échanges sont légers, c’est un bon présage.

    Samedi

    Au réveil, nous attend un adorable message du mari de Lara. Malgré la distance, il se réjouit de nos échanges, il nous accorde sa confiance pour prendre soin de sa princesse. Nous sommes flattés. Nous prenons rendez vous pour le soir dans un bar de la plage. Nous profitons du soleil, des sardines grillées et du vin rosé en attendant la rencontre.

    Quand les derniers rayons s’évanouissent sur la mer calme, quand le bruit des vagues s’est assagi, Lara apparaît sur le rivage. Sa silhouette fine et élancée, sa démarche joyeuse et décidée, puis son sourire adorable nous séduisent immédiatement. Elle est gracieuse, pétillante et intelligente, elle prétend être intimidée par cette première rencontre en solo pourtant je la trouve sereine et décontractée. Je suis envieuse de sa situation, le trio avec un couple est un de mes fantasmes encore non réalisé.

    Nous profitons de cette harmonie, des cocktails et d’un magnifique coucher de soleil. J’ai glissé mes pieds dans le sable, j’admire mon mari, radieux dans sa chemise blanche, il discute joyeusement avec elle en dévorant du regard ses seins libres et pointus sous son petit top blanc. Un lien fragile resserre dans sa nuque ce vêtement qu’il doit déjà rêver de délacer, pourtant dans quelques heures, cette boucle c’est moi qui vais la dénouer.

    On se découvre, on se dévoile, on se confie. On apprend à se connaître, nos goûts, leur couple et le nôtre, on s’extasie des points communs, des similitudes de nos vies, des intersections où nos chemins se croisent, j’adore ce moment-là.

    Puis vient le moment, où chacun s’interroge sur la suite de la soirée. Je suis toujours perplexe sur les souhaits de chacun parfois même des miens. J’ignore ce qu’elle a convenu avec son mari, le respect et la bienveillance sont nos priorités, en aucun cas, nous ne souhaitons brusquer ou frustrer. Je me questionne sur ce qui va se passer, je scrute leurs visages pour y déceler des indices, je sais qu’elle plait énormément à mon mari mais j’hésite quant à ses désirs à elle.  Je suis surtout naïve, quand on me dit « on va boire un verre » cela ne signifie rien d’autre pour moi. Pourtant, il me semble ressentir entre eux une connivence singulière, ils savent bien avant moi que nous allons rentrer à la maison tous les trois.

    Lara dans cette maison, c’est assez déroutant, c’est le lieu de nos vacances en famille, nous n’y avons aucun repère, aucune organisation coquine, on improvise. On allume une petite bougie dont la clarté vacillante m’offre un spectacle merveilleux, je découvre son corps de rêve que mon mari dénude.

    Elle est vivante, brûlante, excitante. Elle bouge avec délice, elle donne autant qu’elle réclame, elle chuchote ses envies, elle respire langoureusement. Nous prenons soin d’elle, à l’affut de ses envies pour rassasier son appétit et étancher sa soif. Ses souhaits sont nos désirs, nous sommes flattés qu’elle nous ait choisi pour cette initiation, nous tenons à ce qu’elle soit mémorable. Dans un enchaînement d’enchevêtrements luxurieux, nos peaux douces et parfumées qui se mélangent entre soupirs et gémissements. L’érection fière de mon mari qui frôle ses jolies cuisses fines et musclées, puis qui caresse ses seins gonflés d’excitation, il l’enlace doucement dans un tableau à la fois tendre et lubrique. Je me régale de sa bouche légère qui effleure mon sexe, de sa langue qui farfouille avec la mienne la queue de mon mari. Je suis au-dessus d’elle, elle pince mes seins avec délice, je sens le torse de mon mari serré dans mon dos, ses doigts mouillés jouent entre les cuisses de Lara et son sexe qui la pénètre. Ses va et vient me bousculent, je suis brûlante d’excitation d’être ainsi au cœur de leur chevauchée fantastique. Coincée entre leurs corps qui bouillonnent, je vibre au rythme de leurs mouvements. Je suis leur proie, leur prisonnière, entraînée dans leur fornication malgré moi. Victime consentante, je grappille leur énergie, je m’en nourris et j’en jouis.

    Tout est léger, du sexe festif et débauché, entre câlins et coïts dans une osmose époustouflante. Lara est un bijou, nous mesurons la chance que nous avons d’avoir partagé cette soirée dans ses bras. Mon chéri la raccompagne à sa voiture puis vient se blottir contre moi, notre amour fort et puissant rassasié de sexe brûlant nous entraîne dans un vertige de bonheur.

    Dimanche

    Nous quittons la maison de la mer, ça tombe bien Bison Futé annonce une journée noire sur les routes !

     


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    C’est une histoire qui commence comme une bouteille à la mer.

     

    Ses mots font frétiller mon cerveau depuis des semaines, il habite dans un périmètre accessible au prix de l’or noir mais sa zébritude m’a incitée à rester retranchée dans une médiocrité pas à sa hauteur. Je fuis les équidés qui brandissent leur pyjama rayé comme étendard, j’interprète cela comme « Ne venez nous parler que si votre QI atteint au moins 130 et si votre vitesse de réflexion à celle d’un avion de chasse ». Moi qui prône plutôt l’éloge de la lenteur cela me bloque.

     

    Pourtant, il y a chez lui, un aspect paradoxal, des fragilités et une sensibilité exacerbée qui me touchent, alors, un jour, je me lance. Sa réponse est charmante presque timide, sa communication est étrange, parfois à côté mais jamais au-dessus. Il ne harcèle pas, ne sollicite même pas, il attend qu’on vienne à lui, c’est un pari, c’est un défi. Tout est inhabituel : le tour touristique de tous les moyens de communication, ses messages qui m’attendent au milieu de mes nuits d’insomnies, ce lien plus protecteur que séducteur, cette relation sans chichi à contre-courant, je suis décontenancée.

     

    Nous rêvons d’une réalité dans des phrases remplies de silence et dans la douceur émouvante de ses mots qui me caressent. J’essaie vainement de poser des questions pragmatiques mais nos conversations s’envolent et j’abandonne mes interrogations décalées. Il me supplie de lui remettre les pieds sur terre. Notre envie est acquise et notre patience illimitée, le temps nourrit notre désir.

     

    Mon mari chéri se réjouit de mon effervescence, il se délecte de mon bonheur et de mon épanouissement. 

     

    La montée des températures est propice à une randonnée- pique-nique champêtre. C’est une préparation qui ne ressemble à aucune autre. J’ai le cœur léger. Pas de stiletto ni de porte jarretelles, me voici sur la route : contact dans 57 minutes ! Pendant des semaines, j’ai admiré sa photo, allongé sur un lit, je découvre qu’il peut être debout aussi ! Il est là devant moi, enfin ! Sa voix douce, ses bras qui m’enlacent tendrement presque timidement, sa bouche qui se pose sur la mienne pour la première fois, je sens que cette journée sera extraordinaire. Nous grimpons à travers la forêt à la recherche d’un petit coin tranquille. Il marche vite. La nature printanière nous accueille dans son antre enchanteur. Nous nous installons à l’ombre d’un pin.

     

    Je suis curieuse de cet homme-là, j’ai envie de rentrer dans sa bulle. J’ai craint d’être ennuyeuse, je n’ai ni le cerveau d’un avion de chasse, ni des ramifications neuronales surdimensionnées, mais son vin et ses caresses me rassurent. Il n’a ni rayure, ni fourrure, ni sabot. Il n’a pas d’ego surdimensionné, il ne cherche pas la compétition et ses maladresses sont touchantes. Je me remplis de son humanité extraordinaire. La terre tourne, le monde avance et nous avons arrêté le temps dans cette clairière. La nature grouille autour de nous : les oiseaux qui chantent, les fourmis qui nous chatouillent, les pommes de pin qui nous piquent.  Il me serre doucement contre lui dans un moment qui n’appartient qu’à nous. Je respire son torse, c’est l’odeur d’une maison de mon enfance. On parle, on parle, on parle, de la mort, de la maladie, de l’amour, des rencontres que l’on range dans notre cœur comme les tiroirs d’une commode. J’aime sa liberté, son corps embrassé par un dragon, sa personnalité de l’extrême, ses paradoxes et ses contradictions, son grain de folie, il est différent tout simplement.  

     

    Il m’embrasse si doucement, il remonte ses mains le long de mes cuisses, ses doigts me frôlent, il fait glisser ma culotte et expose mon intimité aux rayons du soleil. Je faufile mes doigts sur ses cicatrices, le vent chaud caresse nos corps, il pince mes seins, je gémis. Il est entre mes jambes, je sens sa langue légère sur mon sexe, je savoure sa fougue et sa douceur. Ce peau à peau et l’appréhension que des promeneurs surgissent rendent l’excitation tout à fait extraordinaire. D’ailleurs voici justement, Pablo, le chien et sa famille qui sortent d’un chemin, nous nous redressons précipitamment, reprenons une attitude innocente à la hâte et les saluons poliment. Nous patientons quelques minutes, bouillonnants d’impatience et de désir.

     

    Enfin seuls, nous nous blottissons éperdument à nouveau l’un contre l’autre comme si cette interruption avait duré une éternité. Je libère son sexe dur et glisse dans ma bouche en surveillant les alentours d’un œil. Câlinée dans ses bras, bercée par sa voix, lovée dans cette nature extraordinaire comme dans un cocon, les pieds dans le sable, je suis tellement bien. Je compte ses orteils. Le vin rosé et le soleil qui nous rattrape me font tourner la tête, il détache mon soutien-gorge et durcit mes seins avec délicatesse. Alors il chuchote mon prénom et me demande tendrement s’il peut me faire l’amour. Dans une toute petite poche de son pantalon, je constate son anticipation et réalise ma naïveté, moi qui pensais que nous allions vraiment pique-niquer. 

     

    Il me pénètre comme il vit, avec tellement de sensibilité et de tendresse que cela me bouleverse, c’est un orgasme spirituel, celui qui fait du bien au corps, retourne les entrailles et panse toutes les blessures de l’âme. Les rencontres sont toutes différentes mais certaines me transcendent. Celle-ci ouvre en moi une nouvelle porte, cet homme m’épanouit, m’enrichit et me grandit, il parvient à lire mon âme et à la porter plus loin et plus haut vers plus d’humanité. Je m’enivre de ce moment d’extase quand il me tire brutalement de ma rêverie en m’annonçant que nous n’habitons qu’à une heure l’un de l’autre. Dans cette communication déroutante, cela doit signifier que nous continuerons à donner un nouveau sens au mot pique-nique plus magique et bien mieux que l’original !

     

    De retour à la maison et plongée dans une autre vie, je regarde, amusée, les fourmis qui courent encore sur moi en reconstituant le puzzle de ce pique-nique qui n’en était pas un.

    Compersion c’est ce que m’inspire le visage illuminé de mon mari quand il lit mon histoire.


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  • Ce soir, mon chéri est dans un bar avec Joséphine. Presque deux ans ont passé depuis notre dernière rencontre, elle nous donnait des nouvelles épisodiquement en nous faisant partager sa vie amoureuse. Le lien s’est amenuisé sans se rompre.  Aujourd’hui, à nouveau seule, elle souhaite retrouver les plaisirs du libertinage. Ce soir, nous avons imaginé pour elle un petit défi. Dans le salon feutré, elle sourit à la demande de mon mari, elle se lève et se dirige calmement vers les toilettes. Quelques minutes plus tard, elle revient à la table, elle sourit malicieusement et dépose près de lui un foulard qui enveloppe sa petite culotte bleue. Elle est toujours joueuse, coquine et audacieuse. Cette soirée se termine sagement mais avec la promesse de retrouvailles.

    La semaine suivante, elle nous invite à nous retrouver tous les trois. Leur petite entrevue a ravivé des souvenirs bouillants et attisé leur désir. Je partage moins leur effusion, pour moi ces réminiscences sont loin mais mon chéri m’entraîne dans son enthousiasme contagieux. Nous portons depuis longtemps le fantasme d’un scénario très candauliste, nous allons le réaliser ce soir. Joséphine est la partenaire parfaite, elle est douce et tendre, je me sens en confiance avec elle, je suis prête à accepter la soumission de mon mari.  

    Dans la chaleur d’un soir d’avril, nous arrivons chez Joséphine. Elle nous attend sur le pas de la porte, encore plus éblouissante que dans mes souvenirs. Elle nous accueille dans son appartement zen et cosy à son image, les couleurs sont tendres, la décoration est légère, la musique est douce. Mon mari lui a donné des consignes vestimentaires, il procède à une inspection et vérifie qu’elle les a respectées scrupuleusement ; elle porte un chemisier blanc sans soutien-gorge, une jupe et une culotte blanche.  Elle s’excuse d’avoir choisi des manches courtes mais il fait si chaud…

    Il est à l’aise dans cet appartement pourtant inconnu, je le vois fureter librement et déménager un fauteuil comme s’il était chez lui, je suis médusée. Elle est divinement belle, gracieuse et charmante avec ses cheveux blonds et sa petite jupe courte. Son sourire timide cache une détermination surprenante. Je me régale les yeux de ses longues jambes. Il débouche une bouteille, elle apporte un délicieux grignotage. Je prends d’office le fauteuil pour les contraindre à partager le canapé comme un préambule à notre scénario. Le chat blanc ronronne près de moi, le jeu de la séduction va commencer, je suis heureuse ! Il la cajole dans ses bras, ils sont beaux. Il écarte délicatement ses cuisses et je vois déjà sa main s’aventurer sous sa jupe, je découvre sa jolie culotte blanche. Il s’approche pour poser un baiser sur ses lèvres, j’imagine leur douceur. Je me délecte de ce spectacle.

    Puis il se lève, m’embrasse tendrement et prend ma main. Il me conduit dans la chambre de Joséphine. Je suis éblouie par la douceur de cette pièce. Il y règne une sensation de bien-être, le lieu est rempli de quiétude, on s’y sent bien. Avant qu’il bande mes yeux, je vois rapidement une guirlande de lumières et les derniers rayons du soleil qui pointent par les volets mi-clos. Il retire ma robe, m’accompagne sur le fauteuil, attache mes chevilles et mes poignets par une fine cordelette. Il caresse amoureusement mon visage puis j’entends ses pas qui s’éloignent et leurs voix au salon. Je suis seule assise dans cette douceur chaleur, fébrile et impatiente.

    Ils entrent dans la chambre, ils me frôlent sans me toucher, je sens des picotements parcourir mon corps. Leur présence est tout près de moi, leurs vêtements tombent au sol, leurs respirations s’accélèrent. J’imagine les doigts intrépides de mon mari qui la caresse, je suis transpirante. Aux bruits, je reconnais ses gestes et ses mouvements, je sais qu’il joue avec la petite culotte blanche de Joséphine, il la descend, puis la remonte. J’imagine qu’elle a coulé sur ses doigts qu’il me fait lécher maintenant. Je me sens bouillir d’écouter leurs gémissements sans pouvoir les voir. Brusquement le fouet claque, j’ai leur cœur battant, elle doit lui présenter sa croupe, la queue de mon mari est surement fièrement redressée, je sais qu’il est aux anges. Il promène ensuite les lanières de cuir sur mon sexe en feu, je me tortille violemment, entravée par les cordes. Il alterne le fouet entre nous deux. Je suis suspendue dans un instant extatique.

    Il délivre mes poignets et prend ma main pour me faire sentir son érection. Il caresse mon visage avec la petite culotte blanche, elle est toute mouillée. Il me dit : je t’aime. Il place les pinces sur mes seins, leur morsure m’arrache un cri de plaisir. Il dévoile mes yeux doucement, je suis éblouie par la lumière d’abord puis par la scène extraordinaire qui est devant moi : elle est retournée, face au mur, son cul merveilleux offert, je suis obligée de me caresser tellement elle est rayonnante et diaboliquement sensuelle. Il replace le bandeau et à nouveau je dois saisir des indices pour deviner le spectacle dont je suis privée. A l’affut de leurs chuchotements et de leurs bruits, je sais maintenant qu’elle le suce sévèrement. Il gémit de plaisir, elle respire vite, je suis incandescente. Les ressentir si près de moi sans pouvoir les toucher c’est une torture merveilleuse. Je me sens mouiller tellement la tension entre eux est forte.

    Les mouvements de l’air m’indiquent, qu’il l’allonge sur le lit, je sais qu’il la lèche j’imagine la bouche de mon mari sur sa chatte, j’imagine cette sensation que je connais bien, je l’éprouve par procuration, je sais de quelle manière il va promener sa langue délicate sur son clitoris. J’ai de la fièvre. Le chat glisse entre mes jambes. Brusquement, elle se jette sur moi, sa bouche tendre s’abat sur mon sexe en feu, je ne peux pas résister, je suis surexcitée, j’explose de jouissance en quelques secondes. Mon mari retire mon bandeau, je retrouve peu à peu mes esprits, il nous présente son sexe tendu, Joséphine et moi nous nous y affairons ensemble en faisant semblant de nous le disputer. Puis ils s’embrassent à pleine bouche, je viens me mêler à eux dans une tendre communion. Elle est d’une beauté féline, je respire le parfum de ses cheveux.

    Maintenant, elle est assise sur sa queue, il caresse son cul m’offrant un magnifique spectacle, elle joue des reins et se cambre pour mieux le sentir, mon regard incandescent les transperce, je frémis d’excitation. Je viens les caresser du bout des doigts sans les déranger. Des flammes nous brûlent, nous explosons dans un chaos de luxure. La vie est merveilleuse.


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  • Notre soirée de printemps est lancée ! Mon mari chéri met à profit son télétravail pour tricoter une jolie invitation « décor de Pâques » sur le thème d’une chasse aux œufs coquine. Notre organisation évolue, s’améliore et se peaufine. Participer à des soirées en tant qu’invités nous permet de modifier les nôtres en y intégrant ce qui nous a plu et en évitant ce qui ne nous convient pas.

    Le casting exige une grande finesse. Pour une bonne mayonnaise, prendre pour la base, un œuf solide et sûr, des chouchous : Mila et Solal, Flora et Sacha, ils ont répondu immédiatement et sans tergiverser à notre invitation. Verser en fouettant autour, des amis coups de cœur que vous connaissez bien. Ajouter une pincée de sel, des couples inconnus qui vous plaisent beaucoup. Pour une légère pointe d’acidité, on verse un filet de citron, des « couples malentendus – quiproquos » avec qui vous avez très envie de rattraper l’échec de la première rencontre.  Et pour que ça pique un peu, une moutarde d’électrons libres. Mais la réalisation d’une mayonnaise est périlleuse et pleine de rebondissements comme notre casting ! Jamais notre carnet d’invitations n’aura été autant chamboulé. Entre ceux qui disent « on vient » puis annule et ceux qui disent « on n’est pas disponibles » et le sont finalement, nous allons de rebondissements en rebondissements. Après une semaine d’ascenseur émotionnel, de déceptions en enchantements, la liste est enfin close et elle nous plait beaucoup. Je fais confiance au destin, j’étais certaine, malgré toutes ces tribulations, que notre soirée serait parfaite et elle le sera au-delà de nos espérances. Notre casting déborde un peu, ce sera la première fois que nous invitons autant de couples mais je suis confiante.

    Nous tenons à l’harmonie des invités. Les couples que nous rencontrons ont des recherches voire des exigences différentes et mélanger du slow sexe avec du follement débridé ne provoque pas une bonne alchimie. Au fil des soirées, nous avons remarqué une discordance entre Paris et la province, les rythmes et les formes de chacun ne sont pas en adéquation.  Un jour, au cours d’une petite soirée « provinciale », un couple de parisiens a quitté brusquement la scène car les hostilités ne commençaient pas assez vite pour eux. Mon chéri et moi, nous aimons laisser le temps au temps, au grand déballage instantané, nous préférons laisser croitre les envies. Les convives se retrouvent, se découvrent, se séduisent et décident, ou pas, de se jeter dans la luxure. Le sempiternel « tout est possible et rien n’est obligatoire » prend enfin tout son sens.

    Les organisateurs de soirées qui nous haranguent à coups de « uniquement pour des couples décidés et joueurs » me rebutent. Je n’ai d’obligation à rien. Il est hors de question que je m’engage sur une attitude télécommandée. Je serai joueuse si je le décide mais personne ne me commande surtout pas dans une soirée payante. D’ailleurs, je n’ai aucune idée préconçue de mon attitude, peut-être je vais m’amuser follement jusqu’à l’aube dans un lâcher prise total et extravagant peut-être je boirai une coupe de champagne et nous partirons. Les injonctions des organisateurs m’exaspèrent et je refuse toutes les invitations de ce type. Dans libertin, il y a liberté non ?

    Notre but est de réunir des amis pour boire, grignoter, discuter et plus si affinités. Être libertin épicurien c’est partager de bonnes bouteilles et d’agréables préparations culinaires. Chacun apporte une boisson qu’il aime, sa spécialité et déjà dans ce moment d’offrande collective et de découverte, la séduction débute. Les félicitations, les échanges de caves et de recettes participent à l’alchimie naissante. Nous souhaitons une fête conviviale et légère où chacun soit libre de ses désirs. Il n’y a évidemment aucun dress code, aucune injonction à part venir avec sa bonne humeur. Nous espérons la soirée festive où chacun se sente chez nous comme chez lui, qu’il n’y ait ni hôte, ni invité, que tous soient libres d’aller et venir dans la maison, de se servir dans le réfrigérateur, d’ouvrir des bouteilles ou de changer la playlist. Cette forme d’invitation est très intéressante pour nous car même si nous veillons au confort et au bien-être de nos invités, elle nous permet aussi de nous décharger d’une surveillance constante et de profiter de la soirée. Peu d’invités osent réellement le faire malheureusement.

    Pour réussir une belle soirée, revêtir la maison de ses plus beaux atours, décorer les chambres, embellir les lits et parsemer les escaliers de petites bougies, agrémenter le salon de jolies fleurs et agencer les canapés de manière conviviale, concocter une playlist d’ambiance douce puis endiablée, confectionner soigneusement des petites navettes garnies, des verrines colorées et ne pas oublier de commander pour le lendemain un assortiment de viennoiseries. Mettre au frais nos bouteilles préférées. Choisir une tenue festive et élégante, se réserver du temps pour une mise en beauté calme et sereine. Dresser la table, allumer les chandeliers et attendre… 

    C’est la dernière ligne droite, nous piaffons d’impatience. Mila et Solal arrivent les premiers dans l’après-midi. Ce sont nos amis, nous aimons savourer tranquillement un tête à tête avant l’heure de la fête. Dans l’effervescence de la salle de bain ou dans la quiétude du salon, je profite de la douceur des caresses de Solal. Quel chemin nous avons parcouru depuis notre première rencontre en duo ! Je suis fascinée par son élégance naturelle, son attitude de gentleman, toujours rempli de bienveillance, d’attentions et de bonnes manières et surtout sa sensibilité si émouvante. Il veille amoureusement sur Mila, dont je respire les cheveux avec délice. Au salon, nous papotons joyeusement, nous avons mille choses à nous raconter : nos dernières rencontres, nos projets de vacances, nos intimités, nos espoirs et nos envies.

    Un nouveau couple chouchou est arrivé dans notre cercle intime : Flora et Sacha. Rencontrés trop furtivement à notre dernière soirée, nous avons voulu poursuivre la découverte lors d’une escapade tourangelle et ce fut un extraordinaire coup de cœur. Comble de chance, il est totalement partagé entre mon chéri et moi et c’est rare que nous soyons ensemble sous le charme d’un couple. Souvent l’un ou l’autre, nous avons une attirance différente pour les deux conjoints. Mais cette fois ci, mon chéri est autant émerveillé par Flora que je ne le suis par Sacha, nous partageons le même plaisir à être avec eux, c’est la situation idyllique. Dans un bel hôtel style art déco, nous avons coulé une après-midi de retrouvailles et de découvertes. Sacha est arrivé comme à son habitude avec sa bonne humeur communicative et tout son matériel d’atelier Mojitos, il nous a improvisé un délicieux cocktail servi au milieu du lit. Il faut plus de temps pour apprivoiser Flora. Sous son sourire angélique, elle dégage une grâce divine qu’il faut réchauffer tout en délicatesse et sans précipitation. Les femmes qui ne s’offrent pas instantanément me plaisent. J’aime cette sensualité légèrement hautaine qu’il faut amadouer pour qu’elle se découvre et qu’elle explose en plaisirs intenses. Je traîne mon regard oblique sur sa jolie robe noire et ses longues jambes fines. Je promène mes yeux avec envie sur ses petites fesses qu’elle ondule avec délice et je contemple mon mari qui s’approche d’elle doucement. Bercée par les caresses de Sacha, je la découvre déjà un peu dévêtue entre les mains de mon homme. J’admire ses cheveux blonds dans son dos, ses bas brillants sur ses jambes de folie, un téton facétieux qui s’échappe de son soutien-gorge rouge… J’ose à peine l’effleurer tellement elle est sublime. Sacha est merveilleux de délicatesse et de fougue, dans une adaptation parfaite à mon désir. Entre ses jambes musclées, lovée dans le parfum de son corps je m’abandonne. Notre complicité intime s’épanouit entre rires et soupirs, le temps passe vite, c’est déjà l’heure de partir dîner. Sacha a réservé une table dans un succulent restaurant au nom de circonstance « L’accalmie ». Nous nous régalons les papilles autant que les yeux. C’est le moment où nos corps s’apaisent dans la vivacité de discussions sans tabou, joyeuses et naturelles, où nous dévoilons nos intimités sans pudeur. La liberté sexuelle que nous partageons nous offre une familiarité extraordinaire. Nous sommes désinvoltes, légers, frivoles, nous éprouvons des émotions communes et des sentiments semblables, après le partage des corps c’est celui des esprits. Sur le chemin du retour, je regarde davantage les jambes exquises de Flora que les jolies maisons à colombages de la place Plume, il me tarde de me retrouver blottie sous la couette contre elle. La nuit nous glisse dans l’intimité de leur couple adorable et tout en sourire. C’est un vrai bonheur de partager leur enthousiasme, leur bonne humeur et leur esprit explosif. Au petit matin, je vois à peine le buffet du petit déjeuner tellement mes yeux sont remplis d’étoiles. Cette soirée de printemps sera l’occasion de nouvelles retrouvailles.

    Enfin les invités sonnent à la porte ! Ce moment-là est follement excitant. Dans l’échange des premiers baisers sages, dans les accolades tendres, dans le grand déballage des bouteilles et des grignotages, il règne une effervescence diabolique. Beaucoup se connaissent et immédiatement une ambiance fabuleuse remplit la maison. C’est la première fois que nous invitons autant de monde et je suis heureuse les voir tous éparpillés discutant joyeusement. Le bruit de toutes ces conversations sature mes oreilles, je n’entends plus rien mais tout le monde est à l’aise alors je suis satisfaite. J’admire la robe lacée de Flora, elle dévoile son dos nu et la cascade de ses cheveux blonds. Sacha s’active aux Mojitos avec de grands éclats de rire. Mon chéri fait visiter la maison aux nouveaux venus, il rayonne, j’adore le voir ainsi.

    Pour vérifier l’adage « les amis de nos amis sont nos amis », nous avons invité Louise et Louis. Nous les avons déjà croisés dans une soirée mais l’ambiance trop empressée m’avait déplu, je n’avais pas réussi à me laisser aller aux caresses de Louis. Trop impressionnée par l’audace de la robe totalement transparente de Louise, je n’avais pas osé bavarder avec elle. Pourtant, au moment de notre départ, elle m’avait adressé un regard si tendre que j’avais regretté d’avoir déjà mis mon manteau.  Ils partagent avec Flora et Sacha une amitié libertine qui nous a convaincus qu’il ne fallait pas manquer une deuxième rencontre. Et déjà dans l’entrebâillement de la porte d’entrée, j’en sens toutes les promesses.

    Valérie et Christophe sont un couple adorable. Le charme de leurs sourires n’a d’égal que leur gentillesse et ils n’oublient jamais mon vin préféré ! Ils trouvent naturellement leur place dans ce joli mélange, pourtant notre histoire a débuté sur un malentendu. J’avais été assez désagréable. Puis au risque de passer pour une girouette, je leur avais proposé un apéritif de réconciliation. Sans rancune, ils avaient accepté de nous accorder une seconde chance. Je ne suis pas certaine que j’aurais été capable d’avoir leur attitude. Il y a un mystère incroyable dans les rencontres qui se font ou ne se font pas. Il suffit d’un grain de sable pour que tout s’enraye et que l’on passe à coté de ce qui aurait pu être une aventure formidable. Le moment est déterminant, des couples arrivent à une période où notre esprit est sans envie ou trop encombré par le travail et des soucis. On bloque, on zappe, on refuse alors que peut être un mois plus tard, la rencontre aurait pu se faire et elle aurait été géniale. L’imprévisible et le hasard donnent toute sa magie aux éventualités.

    Lalie et Eric nous ont rejoint à la dernière minute. Je suis admirative de ces couples à qui l’on propose une soirée à l’impromptu et qui sont tout de suite décidés ! C’est un couple pétillant de gourmandise libertine, j’admire les yeux malicieux de Lalie et le sourire ravageur de son mentor. Ils se mêlent délicatement aux autres invités.

    Je savoure la beauté du spectacle de notre salon rempli d’élégance. Je respire la peau d’Eden qui sent bon le sable chaud, je frôle le costume de Solal, la robe sexy de Mila et la barbe douce de mon mari. Je tente d’écouter sans y parvenir le récit des aventures polyamoureuses de David, je souris en parcourant du regard les objets qu’il a parsemé. Nos meubles sont devenus le théâtre d’une exposition bdsm qui effraie peut-être certains. L’ambiance est chaleureuse, conviviale et festive. Dans ce méli-mélo de conversations débridées, nous racontons nos vies et nos émotions. Le cercle intime que nous formons ce soir, nous permet de dévoiler totalement nos esprits avant de dénuder nos corps. Nous partageons une connivence spirituelle et charnelle exceptionnelle.

    Enfin arrivent, Shana et Gadiel ! Croisés trop rapidement la semaine dernière, nous avons eu un coup de cœur pour ce couple plein d’énergie positive ! Atypiques et joueurs, ils assument une folle liberté. Des sourires comme des rayons de soleil, ils sont vrais et dégagent une gentillesse incroyable. Ils sont éblouissants de fougue et de noix de coco !

    Il est déjà tard, les conversations se bousculent au salon, les bulles enflamment nos sens et nous emportent dans une danse folle. La musique nous porte et nous entraîne dans la nuit, nos corps vibrent ensemble et s’épandent avec une liberté extraordinaire.  Je dévore Louis du regard, ses déhanchements, sa douceur à foison, ses mains qui m’enlacent et mon cœur qui chavire. De la piste de danse à la chambre, il va mettre le feu à mon corps et me transporter dans une délicieuse spirale jusqu’au bout de la nuit. Lovée contre lui, son charme m’envoute, sa douceur et sa bienveillance me font ronronner.  Tel un papillon je vole de plaisir en extase.  Près de nous, Mila est aux mains de Solal et David, leur présence m’exalte. Louis est toujours contre moi, il passe de massages sensuels à des assauts d’une intensité presque animalière. Je me demande comment j’ai pu passer à côté de cet homme la semaine dernière !

    Un voyage libertin débute alors remplis de rencontres imprévues et singulières, dans une valse collective teintée de rires, de soupirs, d’étreintes et d’extases où les souvenirs sensoriels s’entrechoquent sans parvenir à s’ordonner. Des bruits excitants s’échappent des chambres, certaines sont plongées dans l’obscurité, alors on s’y glisse à tâtons pour y caresser des corps inconnus entremêlés.

    Dans un méli-mélo de scènes fantastiques, j’entends mon mari chéri inviter Lalie à découvrir notre alcôve secrète où il rêve de déflorer sa fragilité, plus tard je vois sa bouche gourmande dorloter Valérie offerte avec sensualité et délice, plus tard encore, il est adossé contre une porte où Mila se régale de son sexe gonflé. Tard dans la nuit, quand je lui demande de l’aide pour apporter des desserts, il me répond par une adorable petite moue qui me fait comprendre qu’il a d’autres projets. Effectivement, quand je reviens du salon, les bras chargés de verres, il a installé Shana sur le plan de travail et la lèche avec ardeur. Espiègle, Solal asperge son dos pour le déconcentrer. Nous éclatons de rire.

    Nous nous nourrissons de chauds moments pendant lesquels le temps ne compte plus. Dans une ambiance de colonie de vacances, Shana et Eden s’éclaboussent sous la douche. Je préviens Louis que mon mari embrasse sa femme, il me répond avec enthousiasme, qu’il est ravi qu’elle s’amuse. Nous vivons dans un monde parallèle ; la liberté et la légèreté que nous partageons n’a pas de prix. De la cave au grenier, la maison fourmille de cris d’orgasmes et de concupiscence, entièrement livrée au vice et à la luxure, je suis rassurée que les voisins soient partis en vacances !

    Au salon, nous sommes réunis pour savourer la merveilleuse mousse au chocolat de Sacha, ma main caresse la cuisse d’Eden, je réalise que mon mari chéri n’est pas là, je cherche dans la gent féminine qui est l’absente, c’est Shana ! Je décide de partir à leur recherche. Dans la pénombre, je découvre leurs corps nus face à face, enlacés tendrement. Je colle mon ventre contre le dos de Shana et je la serre un peu plus fort contre la raideur de mon mari. Nos bouches s’effleurent, nos langues s’emmêlent, je sens son souffle chaud et sa langue humide. Puis elle m’allonge et écarte mes jambes pour me lécher doucement. Gadiel vient d’arriver, à son tour, il plonge sa langue en moi, je me prépare à ce qui va suivre, je laisse venir les sensations intenses et me laisse guider vers le plaisir. Je suis lancée à destination des étoiles, en apesanteur. Assouvie d’extase, je m’effondre dans un trou noir, je savoure longtemps cette béatitude. Progressivement, j’ouvre les yeux, les vapeurs se dissipent, il me regarde en souriant, je caresse ses longs cheveux. Près de nous, Shana gémit de plaisir sous les vibrations du membre de mon mari, elle cambre ses reins entre deux va-et -vient, ses seins pressés contre le mur, il accélère le rythme. Je sens autour de nous de nouveaux corps qui viennent nous rejoindre. Dans un brouillard étrange, je les reconnais peu à peu. Eric veille sur sa belle Lalie, elle picore deci delà des sensations et des frissons, il est aux petits soins pour qu’elle rayonne de lâcher prise.  

    Louis et Sacha sont contre moi. Dans la vie comme au lit, j’adore ces deux hommes, autant leur verbe que leur verge, autant leur sexe que leur cortex. Merveilleux à croquer comme à converser, d’une fraicheur et d’une légèreté sans pareille, leur joie de vivre est communicative. L’amour et la connivence qu’ils partagent avec leurs délicieuses épouses est émouvant. Ils sont pour nous des modèles de couples qui ont traversé les épreuves du temps avec succès. Nous sommes admiratifs. Il parait que le secret est : premièrement, la communication, deuxièmement la communication et troisièmement la communication !

    Dans la douceur de la nuit, au-delà de notre nudité et de notre sexualité collective, nous partageons une nouvelle forme d’intimité. Nous livrons nos secrets dans des discussions sans tabou, des échanges impossibles avec des moldus. Après les ébats, je me délecte de ces instants privilégiés de partage absolu. Les moments charnels que nous avons vécus nous permettent d’ouvrir notre âme comme à nul autre pareil. Nous ne retrouvons jamais cette complicité extraordinaire avec nos amis verticaux, même les meilleurs.

    Toute en fraîcheur, Louise nous confie ses fantasmes clandestins. Il n’y a aucun jugement, chacun écoute et se régale de la confiance qu’elle nous accorde. Son air candide associé à son audace extravagante me fascine. Elle demande timidement que son mari légitime ses envies grivoises. Non seulement, il les autorise mais il l’encourage à réaliser son rêve. David propose de les aider à l’organiser. Cette scène est extraordinaire, nous sommes sur une autre planète. Comme pour nous prouver qu’elle cache une facette démoniaque sous sa mine angélique, Louise s’exhibe sur le canapé s’abandonnant à des caresses collectives. Menottée, elle livre son corps à nos jeux luxurieux. Elle est lumineuse, vibrante de désirs, diaboliquement excitante.

    Au petit matin, mon mari m’apprend que nous fêtons aujourd’hui notre anniversaire de mariage. Je suis comblée par la magie de cette nuit, ces amis réunis autour de nous ont été le plus merveilleux cadeau.


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  • L’organisation de soirées multi couples se révèle être une entreprise à la fois charmante et éprouvante.

    Sans être perfectionniste, avec juste le souhait d’une jolie soirée réussie, il est nécessaire de passer beaucoup de temps à l’organisation et à la logistique. Certains excellent dans l’improvisation, de notre côté, nous tenons à préparer l’évènement au mieux et nous y mettons toute notre énergie.

    Du lancer des invitations au départ du dernier couple, nous sommes vigilants et attentifs à tous les détails. Nous avons à cœur d’être les meilleurs hôtes possibles et de concocter des soirées où tout le monde se sente bien. Nous refusons de créer un événement public pour préserver l’harmonie de nos invitations choisies. Lors de longues réflexions, nous tentons de pressentir quels couples pourraient s’accorder. Tel un chidouh, notre travail d’entremetteurs rassemble tous nos espoirs. Mais la recherche de l’osmose parfaite est une entreprise compliquée.

    La logistique du coucher, l’agencement des chambres et le petit déjeuner rajoutent des contraintes. Mais nous aimons particulièrement le lendemain, quand les yeux embrumés, les invités se retrouvent autour du petit déjeuner dans une nouvelle ambiance, avec des conversations si différentes, quand autour de la salle de bain, de nouvelles complicités se nouent dans un ballet de corps enturbannés de serviettes ou pas.

    Pour tous les couples qui se lancent dans cette aventure des soirées gratuites, le bénéfice n’étant pas financier, il s’agit d’un plaisir très particulier : celui de distiller du bonheur. L’aboutissement est la satisfaction des invités, leurs rires et leurs jouissances, les rencontres qui naissent entre eux et qui se poursuivront. C’est une satisfaction ultime de savoir que nos soirées initieront d’autres moments entre les invités.

    Conscients de l’investissement que cela nécessite, nous sommes attentifs à répondre à toutes les invitations que nous recevons par un message rapide et clair qui permet aux organisateurs de poursuivre leur travail. Nous sommes ravis de jouer à notre tour les invités et profiter pleinement de la soirée.

    Nous prenons plus ou moins de plaisir selon les formules et les organisations, certaines soirées nous conviennent mieux que d’autres mais nous sommes toujours extrêmement reconnaissants à nos hôtes d’avoir pensé à nous.

    Lily et Sam, que nous avions reçus il y a quelques mois, nous invitent à leur tour. Ils nous avaient séduits par leur gourmandise et leur joie de vivre. Nous sommes enchantés de les revoir. Dans l’intimité d’un petit cocon, j’avais passé un délicieux moment avec lui, choyée par son écoute et son adaptation parfaite à mes désirs. J’ai hâte de récidiver. Mon chéri aussi ! Elle avait fait battre son cœur et son corps dans le feu d’une excitation extraordinaire.

    Nous ne connaissons aucun nom de leur liste d’invités, nous décidons de ne pas faire de recherches. Dans cette nuit printanière, nous partons vers l’inconnu et la surprise. Je porte une longue jupe en satin noir avec de jolis volants asymétriques. Elle provient d’un tsniout shop, c’est avec malice que je me mélange ainsi les lois de pudeur et le libertinage. Et puis j’aime toujours l’idée de porter une tenue chic mais sage qui n’est pas celle que l’on attend ce soir-là, j’aime ne pas déballer la marchandise au premier instant, être différente et aller à contre-courant.

    Nous arrivons les premiers et c’est un bonheur de retrouver Lily et Sam. Elle m’éblouit par sa liberté et sa légèreté. Je retrouve ses douces caresses, sa spontanéité et son enthousiasme qui me fascinent. Elle porte une tenue sexy totalement extravagante, nous sommes à des années-lumière l’une de l’autre et pourtant cela ne pose aucun problème.  Le sourire de Sam et le feu de bois qui crépite dans la cheminée rendent l’ambiance chaleureuse et conviviale.

    Les autres invités arrivent déjà. Les couples se succèdent rapidement mais je ne ressens aucun frémissement. Les femmes sont délicieuses mais beaucoup de maris ne me plaisent pas, peu m’attirent, mon mari le sait déjà. Il connait le type d’homme qui me fait craquer. A chaque arrivée, j’espère un miracle, mais la porte s’ouvre presque de déception en déception. Sam m’émoustille, malheureusement il s’affaire pour organiser le vestiaire et l’apéritif, je pressens qu’il sera très accaparé et vampirisé par la gente féminine qui semble beaucoup plus audacieuse que moi.

    Mais un couple étonnant vient de surgir. Il se penche sur moi tendrement pour me saluer en me chuchotant son prénom : Gadiel. Sa charmante compagne vient frotter ses baisers tendres sur mes joues, elle s’appelle Shana. Totalement atypique, je suis sous le charme instantanément. Rien ne ressemble à rien, leurs coiffures, leurs chaussures, ils osent exploser les codes et revendiquent leur différence. Ils assument avec une folle liberté de ne pas se soumettre aux escarpins et autres diktats du libertinage. Même la boisson qu’ils ont apportée est incroyable pied de nez à nos traditionnelles bouteilles de champagne, c’est un jus de fruits maison à base de gingembre au goût extraordinaire. Mais le plus beau ce sont leurs sourires, ils sont vrais et éclatants comme des rayons de soleil.

    Autour du bar, je sens une effervescence inquiétante planer. Les invités semblent tous chauds bouillants et prêts à en découdre dans la minute. L’atmosphère se remplit d’électricité et soudain un homme et femme se dirigent déjà vers le salon. Cette soudaineté m’oppresse, l’absence de discussion me manque. J’ai besoin de donner du temps au temps pour ressentir une excitation. Sans espace de séduction, je suis incapable de prendre part aux jeux. Pourtant, peu à peu, tous quittent le bar, il semble que personne n’ait envie de discuter ce soir et qu’il n’y ait aucun espace de séduction. Je ne parviens pas à tomber dans l’hystérie collective, tous semblent impatients de mélanger leurs corps bouillonnants. Certes, c’est la nuit du changement d’heure, mais un temps de découverte sensuelle aurait été possible. Les soirées multis m’enchantent car il y règne une grande liberté, chacun va et vient à son rythme, on peut y discuter, grignoter, rire, danser et baiser selon ses propres envies. Je ne retrouve pas cette liberté ce soir. Je vais rester seule au bar ou être jetée aux lions.

    Heureusement, je vois au loin Gadiel et Shana, encore un verre à la main. Mon chéri me suggère un rapprochement salvateur. Leurs merveilleux sourires nous accueillent. Ils dégagent une douceur et une gentillesse incroyable. Je jalouse ses chaussures si confortables, je la félicite d’avoir bravé les conventions. Nous nous embrassons tendrement tandis que les premiers cris de jouissance résonnent déjà. Je me blottis dans leurs cous, un délicieux parfum de noix de coco berce mes narines. Nous découvrons nos corps timidement, je sens les douces caresses de mon chéri sur Shana, elle est éblouissante. Enlacés sous leurs baisers tendres, j’aperçois des scènes torrides de coïts sonores, nous sommes en décalage. La proximité des autres me gêne, leur rythme effréné n’est pas le mien, un petit cocon à la lumière tamisée me conviendrait mieux. Cette immense partouze ne m’excite pas, le joli feu dans la cheminée ne parvient pas à lui donner une ambiance sensuelle et délicate propice à échauffer mon corps. Je glisse mes mains dans les longs cheveux de Gadiel, je savoure sa langue mirifique entre mes cuisses, je repousse les autres mains qui s’aventurent sur moi, je ne veux que lui. J’admire le corps de Shana entremêlé à celui de mon mari, elle est sublimement belle mais je ne parviendrais pas à plonger ce soir. Nous remercions nos hôtes, je glisse un dernier baiser à Gadiel et nous nous retirons à pas de loup.


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