• Mon mari m’a offert des petits jouets qui équipent désormais mon téléphone. Il a dû se dire « Elle va s’amuser à faire des photos pendant ce temps-là j’aurai la paix ! »

    Pause libertine

     

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  • Un jour, quelqu’un m’a dit … les soirées à 6 ne sont pas les meilleures ! Il faut absolument que je retrouve cette personne-là !!!!

    Ce soir, nous accueillons nos chouchous Clara et Louis. Grâce à eux, nous avons supporté les confinements et les couvre feux. Grâce à eux, nous nous décalons de plusieurs fuseaux érotiques avec la réalité temporelle bien merdique de cette époque covidienne. Ils sont amoureux, complices, brulants de désirs et d’envies toujours renouvelées. Notre complicité est bien au-delà du sexe, nous vibrons ensemble aux joies et aux peines de chacun. Clara et mon chéri partagent régulièrement des escapades coquines qui nous remplissent Louis et moi de ravissement et d’exaltation. Nos idées concourent au trophée de la plus perverse.  Nous rivalisons d’imagination pour alimenter nos désirs et assouvir nos envies. La fusion de nos corps et de nos esprits nous élèvent vers un plaisir simple qui suffit à notre bonheur. Ensemble, nous goutons à des instants privilégiés que nous ne devons qu’à nous-mêmes.

    Ce soir, nous accueillons aussi Solal et Mila son petit ange. Nous avons peu échangé avec elle, nous avons vu à peine quelques photos mais nous avons pleine confiance en Solal. Il l’a choisie, elle est importante dans sa vie, s’il nous la présente, c’est une belle personne comme lui, assurément. J’ai hâte de le retrouver, hâte de lui présenter mon mari et hâte de rencontrer la femme qu’il aime.

    Dans la lueur intime des bougies, nous les attendons fébrilement. L’ambiance est électrique. Nous aimons ce petit pincement et cette délicieuse tension. Ce n’est pas désagréable. Le jour où nous ne ressentirons plus cela, il sera temps d’arrêter les soirées. Notre stress s’envole dès qu’ils sont là. Ils arrivent les bras chargés de bulles magiques, de fleurs magnifiques et de pyjamas !  

    Lovée dans mon fauteuil, je les admire tous les cinq : Solal et son élégance naturelle, Mila et sa sensualité envoutante, Louis et son charisme éclatant, Clara et sa beauté mystérieuse, et mon chéri si merveilleux. Je les trouve tellement beaux, j’ai envie de les dévorer tous. Les petits yeux malicieux de mon mari m’amusent. Ces trois barbes m’électrisent, j’attends impatiemment le moment de me frotter contre elles. Les jambes des dames qui se croisent et se décroisent offrent à mes yeux de belles apparitions.  Nous racontons nos vies, nos passions, nos émotions, nos chagrins, nos réussites et nos défaites. Le cercle intime que nous formons ce soir, nous permet de dévoiler totalement nos esprits avant de dénuder nos corps. Nous partageons une connivence spirituelle et charnelle exceptionnelle, il n’y aura plus aucun tabou entre nous.  

     

    Je m’attendais à découvrir Solal très différent de notre soirée à deux. Je m’y étais préparée car cela aurait été normal. Mais finalement il est lui, vraiment lui, toujours le même, toujours rempli de bienveillance et d’attention pour chacune et chacun. Il n’oublie personne et se préoccupe de tous. C’est incroyable, il parvient à être autant aux petits soins pour moi que lorsque nous étions juste tous les deux. Il forme avec Mila un couple magnifique et nous savons maintenant qu’il n’y pas que leurs prénoms qui sont bien assortis. Nous nous régalons de leur amour si heureux, si joyeux, si vivant…

    Brusquement, une étincelle nous enflamme et les festivités sont lancées. Clara, délicieusement désirable, drapée jusque-là dans sa beauté intimidante se dévoile passionnément. Elle glisse ses dessous de dentelle entre les corps de Solal et de son mari. Elle ondule sous leurs caresses, elle frémit sous leurs baisers. Debout, balancée entre deux érections, elle est envoutante. Louis l’accompagne avec tout son amour dans leurs désirs brûlants.  

     

     

    Depuis le début de la soirée, Mila m’a enchantée l’esprit maintenant sa douceur et sa fougue me font succomber. Elle est incroyablement sensuelle. La rencontrer était un privilège, goûter son intimité est un luxe. J’aime sa prestance, son énergie débridée, l’incandescence qui émane d’elle. Notre canapé est devenu un coin de paradis où nous nous baignons dans la tendresse et la chaleur de leurs corps de rêve. Ces jeux partagés nous font fondre de plaisir. Dénouer la cravate de Louis, lécher la chatte de Mila, et guidée par Solal perdre mes doigts dans celle de Clara, puis revenir embrasser mon mari : cette soirée qui débute est magnifique, magique et merveilleuse.   

    De cette folle nuit, j’ai un méli-mélo d’images chaudes et de sensations légères. Je suis incapable de replacer les moments chronologiquement, ce ne sont que des évènements d’une frise désarticulée. Le déroulé de la soirée est perdu dans un mélange confus et désordonné où Lucifer aurait explosé tous mes repères temporels. Seules mes sensations, mes émotions et mes pulsions sont intactes. Je suis légère comme en lévitation dans la ouate, un peu serrée dans cette alcôve où nos corps se frôlent et s’effleurent. Je ressens l’amour de Clara et Louis, celui de Mila et Solal, le nôtre aussi. Je ressens leur chaleur, leur tendresse et leur délicatesse. Je suis sereine, en totale confiance pour m’abandonner aux doigts délicats de Solal qui me font chavirer sur des chemins humides.

     

    Par flashes, je vois l’érection de Louis, le visage rayonnant de plaisir de Mila, les étoiles dans les yeux de Clara sous la langue de Solal. Je me nourris de leurs vices et de leurs délicieuses caresses, des langues et des barbes entre mes cuisses qui me font me tordre de plaisir, je m’ouvre au bonheur, je jouis sous la bouche de Mila.

     

    Puis nos pulsions s’affolent : une trésor blanc coule entre les doigts de Clara, je le lèche, nous nous embrassons et contemplons le visage de Solal. Je ressens dans les mouvements de l’air, les réactions des corps aux caresses, un mélange de force, de virilité et de sensibilité. Une présence intérieure sauvage s’empare de nous, Solal me baise dans la cuisine, Clara s’empale sur son mari tandis que le mien s’empare de Mila. Je me sens libre, libre de frotter mon clitoris contre la verge de ces hommes, libre de réclamer leur langue pour calmer la fournaise qui bouillonne en moi, libre de gémir, libre d’épanouir mon corps contre les leurs, libre de m’offrir. Je contemple Mila dans la chemise de son homme, je me penche sur elle pour respirer ses cheveux qui sentent si bon, je goute sa peau, j’entends son souffle quand mon mari la tient dans ses bras.

     

    Nous trinquons pour la dixième fois de la soirée à notre rencontre, à la paix et au bien-être. Au bout de la nuit, anéantis de plaisir et de fatigue, nous succombons au sommeil mais juste pour quelques heures car Satan nous exalte à l’aube et je savoure le plus doux des réveils dans les bras de Clara qui se glisse dans notre couette. Je l’abandonne dans notre lit conjugal, où elle perdra sa culotte. Je rejoins Mila dans la chambre en face. Nues, collées l’une contre l’autre, vibrantes sous les mains de Solal, nous nous éveillons. J’admire ses adorables seins de porcelaine et je me délecte de sa peau douce. Voici une journée qui commence de la plus belle des manières ! 


    Après leur départ, un féroce appétit sexuel me dévore sans relâche. Je harcèle mon mari à plusieurs reprises, il n’en peut plus de me satisfaire. Le soir, il m’espère enfin assouvie, mais le diable s’empare à nouveau de moi, je me sens encore bouillonnante.

    La réminiscence de ces images enivrantes succède à une redescente dans le réel. Les soirées magiques c’est trop difficiles le lendemain, nous allons essayer les soirées pourries plutôt !


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  • À l’aube de la cinquantaine et sur le point d’être grand-mère, je me sens enfin, en parfait équilibre. En parfait équilibre dans ma vie professionnelle ; j’adore mon métier, j’y trouve reconnaissance, valorisation et épanouissement. Les collègues avec qui je choisis de travailler sont drôles et légers, je peux compter sur eux et ils peuvent compter sur moi. En parfait équilibre avec mes quatre enfants adorables, formidables, extraordinaires, magnifiques… oups je m’emporte. Ils sont merveilleux, ce sont mes enfants ! Chacun dans des voies différentes, ils tracent leurs chemins. Certains de leurs choix me réjouissent, d’autres me surprennent voire m’angoissent mais je les respecte. Ils sont heureux, libres, passionnés et bienveillants entre eux.  

    On dit qu’on a le bonheur qu’on mérite. Je ne le pense pas. J’ai connu de très belles personnes sur qui la vie s’est acharnée avec obstination.  On dit qu’on construit soi-même son bonheur. Je ne le crois pas non plus. Je n’ai rien fait pour atteindre cette sérénité. J’ai connu des périodes extrêmement difficiles, des années douloureuses où j’ai subi sans combattre. Je pense juste que Dieu met un jour les bonnes personnes sur notre chemin. Il a mis un homme magique sur le mien. Je ne l’ai pas vu tout de suite. Maintenant, je sais que c’est à lui que je dois la vie que j’ai et la femme que je suis devenue. Je lui suis profondément reconnaissante de m’avoir prise avec mes enfants, ma religion et mes animaux ! Je lui suis reconnaissante de m’avoir acceptée avec mes excès et mes folies, sans jamais chercher à me changer. Par amour, il a accepté son inacceptable, passant outre ses valeurs morales et franchissant l’illégalité pour moi… par amour. Je lui suis reconnaissante enfin d’être entré en libertinage avec moi et de m’autoriser à vivre tous mes fantasmes.

    Un jour, une bonne étoile un peu coquine me penche sur un homme, il s’appelle Solal. Son annonce est pudique, ses photos sensuelles et suggestives, ses chemises élégantes et ses cravates excitantes. Un jeu de séduction par des mots pleins de douceur débute. Nos esprits s’échauffent doucement, son écriture n’est pas dévergondée, elle est réservée et polie. Il n’est ni insistant ni pressant, mais moi je sens mon corps qui le réclame déjà. Plus nous écrivons, plus mon désir devient envahissant. Nos messages très sages me font parfois craindre une soirée pyjama mais il n’en sera rien.

    Il échange régulièrement avec mon chéri, il est respectueux de notre couple, une connivence et une complicité s’installe entre eux. Mon mari se sent préservé dans son rôle prépondérant, sa place n’est pas convoitée, il est serein.  

    Au fil des semaines, Solal et moi, nous instaurons le « rituel de l’embouteillage ». Quand je patiente dans ma voiture et que j’ai besoin de réconfort, il m’envoie une photo émoustillante et attendre dans la circulation devient un plaisir. J’ai de plus en plus hâte de sentir son désir et ses mains sur ma peau.

    Nous avons fantasmé des scènes de parking, d’ascenseur et de balcon chez lui mais finalement mon mari va s’absenter et il lui propose d’être mon wife-sitter. Solal accepte, il viendra donc à la maison. Le passage au réel arrive enfin. Nous décomptons les nuits qui nous rapprochent de la nôtre. Nous définissons nos envies en un mot ; il choisit lingerie, je choisis douceur. Bientôt, nous allons faire gagner la vie après dix-huit heures !

    Quand je rentre du travail, c’est incroyable ; mon mari chéri a tout installé à la perfection. Il a préparé soigneusement la maison. Il nous a concocté une petite ambiance cosy :  les verres sont sortis, les bougies allumées, les petits fours prêts à être servis… Sur notre lit, il a posé une magnifique lettre d’amour. Je suis consciente de la chance que j’ai de vivre avec cet homme-là. Grâce à lui, la maison respire déjà la décadence. Par contre moi, je ne suis pas prête du tout, je file dans la salle de bain à toute vitesse.

    Maintenant la nuit est tombée, me voilà toute pomponnée. Seule dans le salon, l’attente est insupportable. Solal est presque arrivé. Je suis impatiente, nerveuse, anxieuse et incandescente. Et puis il sonne. Je sens mon cœur battre en ouvrant la porte. Le vent froid s’engouffre en même temps que la chaleur de cet homme. Il est magnifique ! J’essaie de me jeter sur lui pour l’embrasser mais il interpose fermement un bouquet entre nous. J’attrape les fleurs, je n’ai pas le choix et j ’en saisis le prétexte de le remercier pour l’embrasser enfin.  Je pointe ma bouche vers la sienne mais il me tend sa joue. Pas question que je me contente d’un baiser conventionnel, je l’attends depuis trop longtemps, alors je plante mes lèvres sur les siennes sans lui laisser le choix. J’ai envie de lui sauter dessus immédiatement mais comme je suis bien élevée, je patiente sagement. Quand nos corps se font enfin face à face, c’est une évidence. Je ressens une vibration dans son regard. Il me plait terriblement, c’est intimidant mais juste deux secondes, cela devient immédiatement fluide et léger.

    Le champagne est servi. Nous partons à la découverte l’un de l’autre, à la création d’une ambiance et au partage d’une soirée. Je me sens bien comme si je le connaissais depuis toujours. Il distille une positivité charmante. Habituellement je n’aime pas les premières rencontres mais celle-ci n’en n’aura pas de goût. A la fois il m’apaise et à la fois il m’enflamme, c’est étonnant. Mon visage repose dans le creux de sa main, il vient poser ses lèvres dans mon cou, ma respiration s’accélère, les battements de mon cœur aussi. Il glisse ses doigts sous ma robe, j’allonge mes jambes comme une invitation. Son corps m’attire, ses yeux me captivent. Une poussée d’énergie traverse nos esprits et nos corps en fusion. Il n’est plus du tout l’homme sage qui m’écrivait. Je me rapproche timidement pour déboutonner un peu sa chemise et caresser sa barbe douce. Il m’embrasse si doucement, si doucement… 

    Nous avons quitté le salon et monté les bougies avec nous. Il découvre mes courbes en faisant glisser ma robe le long de mes jambes. Mais comme il est très bien élevé, il la ramasse et la dépose soigneusement sur le fauteuil. J’ouvre un à un les boutons de son élégante chemise, mes doigts la font glisser sur ses épaules. Je tente de poursuivre mon exploration en ouvrant son pantalon, mais c’est un pantalon à multiples fermetures, le pantalon le plus difficile à ouvrir de la Terre entière, une véritable ceinture de chasteté ! Je réussis malgré tout, je m’agenouille à ses pieds et ma bouche s’empare de son érection, je l’engloutis, elle est divine, il tient doucement ma tête à l’intérieur de ses cuisses, je ressens ses tressaillements. Mes mains sont attirées vers fesses irrésistibles, je remonte doucement.  Sous les caresses de sa langue voluptueuse, mes tétons durcissent, mes seins se gonflent.

    Je me laisse emporter par le désir de le dévorer. Il s’allonge et s’offre nu à mon regard concupiscent. Nos sexes s’appellent, se cherchent et se désirent. N’en pouvant plus d’attendre, je l’implore de venir s’introduire en moi, de venir s’y blottir de plus en plus profondément. Quand il pénètre mon intimité, je ressens un désir intense, je ne suis plus maîtresse de rien, je n’avais jamais envisagé mourir de plaisir.  Il me fesse doucement, très doucement puisque c’est le thème de la soirée !  Il n’y a aucune domination, jamais je ne me sens soumise, pourtant je parviens à lâcher prise et à m’abandonner à lui. Je pensais que ce jeu m’était indispensable, je réalise finalement que les soirées pleines de douceur m’excitent aussi affreusement.  

    Lire son corps est un privilège et une extraordinaire source de plaisir. Je suis nue dans sa chemise mais un vent chaud m’enveloppe. L’envie agite mes sens. Il prend possession de moi, il me pénètre à nouveau, mes hanches se contractent, il bande fort, rien ne peut endiguer le flot de notre appétit, nous nous abandonnons à la jouissance de nos corps confondus. Le plaisir dessine sur nos corps moites des voyages inédits. Nous restons sans bouger pour conserver la sensation du dernier instant. Blottis l’un contre l’autre, dans la douce lumière et le goût des sucreries, nous savourons nos caresses langoureuses comme deux félins alanguis sous le soleil de la savane.

    Quand la nuit est déjà bien avancée, nous décidons d’aller nous coucher. Lovée dans ses bras, je pense que nous allons dormir. Mais sa main continue à me caresser. Pense-t-il que je vais m’endormir ainsi ? Il effleure mon corps encore riche de frissons, le sien bouillonne à nouveau. Subitement, il m’embrasse fougueusement et commence à me susurrer à l’oreille des phrases, qui dans la bouche d’un autre, seraient atrocement vulgaires, dans la sienne elles sont diaboliquement excitantes, elles me catalysent et me font basculer.  Ce choc me déstabilise puis une vague d’excitation effroyable s’empare de moi et m’emporte en une jouissance immédiate. Je découvre une nouvelle facette de lui. L’étendue de son registre de langue me fascine, il passe allégrement du langage très soutenu à des mots si crus qu’ils feraient rougir les plus délurées.  

    Collée à sa peau, je me délecte de ces derniers instants, il s’endort contre moi.  

    J’aime son état d’esprit, sa sensualité, sa virilité et sa spiritualité. Avec lui, je ne ressens aucune pression, j’ai le sentiment de pouvoir être moi-même, je suis sereine et apaisée.  Une vraie communication s’est installée entre nous et c’est bien normal nous aimons le même livre ! Nous sommes tous les deux en quête de paroles valorisantes, de moments de qualité et de toucher physique. J’aime son humanité et sa sensibilité. Il est sincère, transparent et authentique, sans faux semblants. Il ne joue ni jeu, ni rôle, il est pur et transparent, il se livre en toute humilité et dévoile ses fragilités sans pudeur. Il est lui, tout simplement, séduisant naturellement élégant, empreint de bonnes manières, plein de délicatesse, toujours bienveillant et à l’écoute. C’est très reposant de pouvoir être soi-même et de ne jamais se sentir jugée. Pour passer une bonne soirée, il faut du sexe mais aussi un autre ingrédient, le fameux … feeling ! Rencontrer de belles personnes c’est cela qui rend les moments intenses et jouissifs.

      

    Confier son corps et livrer sa vie à un inconnu c’est périlleux et déroutant. On erre dans le flou. On ne connait pas le corps de l’autre, ses envies, ses désirs et ses goûts. Poser des mots sur ses attentes c’est délicat, alors il faut jouer à l’explorateur, caresser un peu partout, lécher dans tous les sens et chercher les endroits qui réagissent. C’est un petit jeu de découverte souvent amusant parfois déconcertant. Avec lui, tout est fluide. Il dit simplement ce qu’il aime, il me guide de ses mots doux, il m’aide à parcourir son corps et me dévoile ses zones érogènes. Il m’entraine dans la chevauchée fantastique de son plaisir démonstratif, dans le torrent de son insatiable désir, dans une valse qui fusionne nos corps et nos âmes. 

    Les relations suivies permettent de développer la confiance et la complicité, on apprend progressivement à connaitre le corps de l’autre. Je n’aime pas les premières fois, elles sont trop intimidantes à mon goût mais avec lui je me sens en confiance dès les premières minutes. Il transpire la bienveillance, la douceur et la chaleur humaine.

    Le lendemain, je surfe sur une vague d’extase, grisée par les réminiscences de cette nuit de folie. De belles images surgissent de ma mémoire, je les savoure. Pleine de courbatures et anéantie de fatigue, je suis pourtant remplie d’une énergie fabuleuse. Je cherche, dans le déroulé de la soirée, un moment un peu moyen, mais il n’y en a pas, j’ai tout adoré ! Quand je la raconte à mon mari, il constate que j’ai des étoiles dans les yeux.

    Je suis légère, je savoure avec émerveillement ce terrible corps à corps, cette fusion des esprits, cette connexion parfaite et cette tempête d’émotions. Avec nostalgie, je me frotte à sa serviette de toilette, je caresse la couette où nous avons dormi, je respire les fleurs qu’il m’a offertes et je lave tendrement le verre où il a bu. Je me délecte de chaque petite chose de lui. J’ai encore ses mots dans mes oreilles. Je me laisse porter sur le doux nuage de la magie de notre rencontre en maintenant cet état délicieux le plus longtemps possible. 

    Mais le revers de la médaille des soirées magiques commence le troisième jour. La mélancolie succède à l’euphorie, cette fabuleuse énergie laisse place au spleen de Baudelaire. Chaque soirée est différente mais certaines sont exceptionnelles. Cet homme m’a fait du bien au corps et à la tête. D’abord, parce qu’il a une manière très particulière de m’envelopper et de me bercer dans ses bras mais surtout parce que dans ses yeux, je me suis sentie belle. Maintenant, je brûle d’envie de connaître la femme qu’il aime. Je ne sais rien d’elle, je n’ai jamais vu son visage mais il l’a choisie donc je suis certaine qu’elle me plaira. J’ai hâte de la dévorer à son tour et de leur présenter mon mari. J’ai hâte de découvrir Solal dans une autre situation, de revivre ces sensations sous un format différent et de prolonger notre rencontre.  J’ai hâte de récidiver avec lui. Je veux vivre et partager !

     


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  • On a cessé de s’embrasser et de se toucher, on a essayé de nous faire croire que l’Autre était une menace. On a été confiné, déconfiné, reconfiné, masqué et hydroalcoolisé. On a perdu le goût, l’odorat et plus encore. On a claqué la porte à la culture et à la bonne bouffe.

    Quand cette année se termine, je rêve du retour des sourires, des embrassades, des accolades, des étreintes, des danses, des fêtes, des soirées entre amis et des verres en terrasses, des dîners au restaurant et des promenades en liberté, des sorties pendant la nuit et du goût de la liberté.

    Quand cette année se termine, je rêve d’une soirée imprévue, une soirée qui me réconcilierait avec la vie. Par hasard, dans un détour, Il me fait chavirer. Il est si loin que je ne pense même pas qu’un jour Il pourrait me baiser. Et puis finalement, Il est tout près, et puis finalement, Il est cet imprévu.

    Les festivités du nouvel an me laisse indifférente, je suis déjà en 5781 depuis plusieurs mois, mais ce corps puissant et ce regard sauvage pourrait me faire basculer au douzième coup de minuit. L’affaire est conclue, Il apportera une complice dans ses bagages.

    Rien ne ressemble à rien dans cette histoire. Nous aimons laisser le soin au temps de faire croitre nos envies. Nous aimons lentement nourrir nos échanges et faire monter le désir. Nous aimons, semaine après semaine, découvrir la personnalité de l’un et de l’autre. Nous aimons partager une complicité cérébrale avant la fusion sexuelle. Rien ne ressemble à cela avec Lui. Tout est expéditif, pragmatique et énigmatique. Nous ne savons rien d’Elle, nos échanges sont laconiques, il n’y a ni séduction, ni émulsion intellectuelle. Je suis happée par son corps qui brille et ses tatouages qui m’hypnotisent, c’est tout.

    La soudaineté a au moins un avantage, c’est que l’attente n’est pas longue. Néanmoins, jusqu’au dernier moment, j’ai le sentiment qu’ils ne viendront pas ou qu’Elle ne sera pas là. Je suis perplexe, peu convaincue mais affreusement excitée par cette expérience très sexuelle. Persuadée depuis toujours que je suis incapable de m’offrir uniquement sexuellement à un homme, je tente une nouvelle fois de me détacher de cette emprise cérébrale.  Il est le candidat parfait, sa silhouette puissante, son corps musclé et son sourire explosif parviennent à me faire oublier que je ne connais que son prénom.

    Mon chéri est confiant comme toujours. Il nous a choisi une suite magnifique dans un hôtel parisien. Il savoure à l’avance cette soirée gonflée de promesses, il ignore quelle forme elle revêtira mais nous serons, lui et moi, ensemble, enveloppés dans l’hiver et dans notre amour sans trêve. La chambre est éblouissante, remplie de magie.  Nous nous préparons, dans ce rituel à la fois rassurant et excitant, nous discutons, nous imaginons, nous rions, nous nous échauffons. Nous prenons soin l’un de l’autre. L’air se remplit de luxure progressivement : la douche, la crème, le maquillage, le coiffage, le parfum, les bijoux… L’adrénaline monte, mon mari attache mes bas aux jarretelles, j’enfile ma robe. Il me ravit avec sa chemise noire et son joli pantalon, je me frotte à sa barbe douce, je le contemple tandis qu’il installe la musique, les bougies, les coupes et les préservatifs ! C’est bientôt l’heure, nous avons le cœur qui bat.

    Ils sont venus, ils sont là et la magie de la centrale de réservation les a installés dans la chambre en face de la nôtre ! Quand ils frappent à notre porte, je suis brulante d’excitation. Il est solaire, une douce énergie émane de son corps de rêve. Sa sérénité et son sourire devraient m’apaiser mais pas du tout, je me sens irradiée. Je l’écoute sans l’entendre, Il rayonne d’une force explosive. Elle, elle dégage une sensualité de folie, Elle est belle à croquer. Elle a apporté une nappe car Elle craignait que la soirée soit « glauque » ! Je suis stupéfaite, je choisis de considérer qu’il s’agit d’une maladresse de langage. Pourtant, Elle n’est ni maladroite, ni timide, Elle est affirmée et pleine de certitudes. Elle est débutante mais son expérience de trio avec deux hommes lui donne une belle assurance. Elle a des critères précis en matière de pénis, Elle étale ses exigences. Heureusement, ma première coupe de champagne a déjà fait son effet et j’éclate de rire devant cette conversation ubuesque. 

    La deuxième coupe de champagne m’enhardit et je caresse ses cheveux bouclés. Elle accueille mon geste froidement. Je suis déstabilisée. Nous ne sommes jamais déçus d’une soirée car nous n’y attendons rien d’autre que de l’humanité. Nous n’avons rien à rentabiliser. Notre préférence va à l’échangisme mais tous les autres types de rencontres peuvent nous convenir. Nous cherchons un partage d’émotions uniquement. Mais je ne ressens aucune osmose entre nous, à peine entre eux. Nous sommes dans le flou quant à leurs attentes. Elle affirme savoir ce qu’elle souhaite mais on ignore quoi. Tout est mystérieux et énigmatique.  Il est très attentionné à Elle, son regard la transperce, il l’entoure d’un halo protecteur par contre Il ne se souvient plus de mon prénom, je préfère en rire.  Ce couple, c’était une surprise inattendue et j’étais ravie de les avoir dans mon lit de réveillon. Nous étions flattés aussi qu’il nous ait choisi pour participer tout en douceur à l’initiation de sa belle, mais je suis perplexe sur ce début de soirée. Elle souhaite découvrir, je lui propose d’être notre princesse et de se laisser faire, Elle accepte.

    Les lumières s’éteignent, l’ambiance tamisée des bougies est propice aux rapprochements des corps. Il l’effeuille voluptueusement, nous l’embrassons tendrement. Il la guide, Il la mène et la soulève vers le désir. Les caresses sont unilatérales mais elles semblent lui convenir. Elle se laisse transporter vers le lit, je la lèche tendrement, puis plus sauvagement. Les deux hommes contre Elle, une belle érection dans chaque main, torturée de spasmes de plaisir, Elle est sublime.  Son orgasme est le premier moment où nos corps sont enfin à l’unisson.

    Nos ébats se poursuivent, côte à côte. Je contemple sagement ce corps masculin, je bave devant cette puissance fantastique, mais il n’est pas là pour moi.  Je reste prudente, je refrène mes caresses et mes baisers, je ne sens pas cette vibration mutuelle. Je suis sur le qui-vive, je surveille ses réactions, Elle est insaisissable, je n’attends plus rien d’Elle. Mon mari m’attire sur son sexe tendu, cette pénétration me soulage. Puis je sens un autre corps derrière moi, Il est là contre moi, enfin, Il me caresse, je sens ses mains fermes dans mon dos et sur mes hanches, Il m’empoigne fermement et m’empale sur la queue brûlante de mon mari.  Je suis leur proie, bloquée contre son torse musclé et pénétrée avec vigueur. Je savoure ce moment unique et le plaisir qui m’explose. Il est minuit !

    Lovée dans le grand lit, elle a froid. Mon mari la réchauffe rapidement. Je contemple sa langue merveilleuse qui se faufile en elle. Elle se tortille, elle gémit, elle est divine. Je suis diaboliquement excitée par ce spectacle. Lui est debout, je le vois ouvrir un préservatif, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, mais j’offre ma croupe avec ravissement. Il me baise sauvagement, Il sait où me mener, je jouis rapidement.

    Tel un éphémère, je me suis grisée à la lumière de cet homme. J’émerge à peine quand Il annonce qu’Elle souhaite regagner leur chambre. J’ai du mal à faire bonne figure, entre déception et incompréhension, nous les raccompagnons.

    Un peu abasourdis, nous savourons malgré tout le soulagement de nos retrouvailles. Je m’enivre des caresses de mon mari, je retrouve ma spontanéité, nous nous enlaçons avec bonheur. Je suis inquiète, j’ai peur que de l’autre côté du couloir, l’ambiance soit moins douce, mais je ne m’en sens aucunement responsable. Décidément, l’expérience du juste sexuel n’est pas pour moi. J’ai besoin irrémédiablement de tendresse, d’affection et de douceur. J’ai besoin d’une communion des esprits, d’une fusion des corps et surtout d’un partage d’émotions. Les moments intenses se construisent de complicité, de confiance et d’amour. Mon mari m’a préparé un bain chaud, je m’y glisse avec délice, je l’invite à me rejoindre, nous nous régalons de ce bonheur. Nous trinquons à cette nouvelle année, au retour de l’insouciance, à la sensualité des rencontres et à la renaissance érotique.  


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  • Pour la journée de l’orgasme, il faut traverser monts et vallées, forêts et collines afin de trouver l’homme de la situation. Il y a pourtant des hommes à deux rues de chez moi mais les rencontres c’est comme la mayonnaise ; certaines prennent instantanément et d’autres demeurent noyées irrémédiablement. Tango habite presque à l’autre bout de la Terre, mais une alchimie parfaite s’est installée dès les premiers échanges. Je suis curieuse de lui et friande de découvrir de nouveaux plaisirs. C’est un homme bienveillant à la recherche de rencontres conviviales et respectueuses. Mon mari a confiance en lui, il accepte de me laisser le rejoindre.

    J’oscille entre douceur et perversion, je n’ai rien commandé, je le laisse donner le ton. Il prépare notre rencontre avec application, délicieusement attentionné, il est aux petits soins de mes désirs. Certes, les envies murissent avec le temps, mais les semaines me paraissent interminables, je m’impatiente. A la veille des annonces gouvernementales, je suis dans les starting-blocks. Comme j’ai souvent mal aux dents, je prétexte être vulnérable pour qu’il vienne me porter assistance. Nous fantasmons une rencontre au restaurant où nous nous dévorerions des yeux mais point de restaurant ici-bas, nous improvisons une soirée différente. Une visite familiale donne le prétexte, à moins que ce ne soit qu’un alibi, enfin me voilà en route vers le sud.

    Il a commandé ma tenue, il souhaite que je porte des collants sans culotte, je suis perplexe mais j’obéis. Dans la nuit et la pluie, l’apothéose de ce long jeu de séduction arrive enfin. Je le découvre, charmant et sensuel, il me guide avec bienveillance et assurance. C’est un très bel homme entreprenant et expérimenté. Dès les premiers baisers, il remonte ma jupe. Je jette des petits coups d’œil inquiets vers une table recouverte d’objets pour corriger les vilaines filles. Je savoure ses baisers langoureux, nos souffles se mélangent et le désir monte. Maintenant on se tait, on parle avec nos mains.  Mes doigts déboutonnent sa chemise et dévoile son corps. Il caresse mes seins et plaque mes tétons contre son torse. Un bain de phéromones nous emporte.

    Je me laisse guider, il s’assoit sur le canapé, m’allonge sur ses genoux et baisse brusquement mes collants. Ainsi offerte, je suis fessée avec vigueur, sa main claque fermement toujours au même endroit, je la sens quand elle prend de la hauteur, j’appréhende le moment où elle va s’abattre. Chaque coup chauffe ma peau violemment mais je savoure la douleur qui se diffuse dans ma chair tandis que je sens mes fesses rougir.

    Il me relève, bande mes yeux et m’agenouille sur un petit coussin douillet. Il étend mes bras sur le lit et relève ma jupe. Il joue avec mon clitoris en l’effleurant puis ses doigts me pénètrent avec délicatesse et intensité. Il pince mes seins si fort que j’en gémis de plaisir. Il ressent mes envies, je m’abandonne à lui. Suspendue entre l’espace et le temps, je perds pied. Exaltée par ses mains et sa langue, je cherche vainement à toucher son corps, cette frustration intense brûle mon sexe. J’ai le feu dans mes veines, il ouvre mes cuisses et frotte vigoureusement un vibromasseur accompagné d’un doigté salvateur puis enfin sa queue s’épanouit en moi. Une vague bouillante m’envahit laissant mes jambes tremblantes.

    Tout parait parfaitement orchestré, mais paradoxalement il semble très instinctif. Je suis fascinée par sa douceur féroce.  Il m’allonge sur le lit, menotte mes poignets et me baise encore. Nos jambes s’enroulent dans un mouvement brusque. Mes cheveux ondulent de manière désordonnée. Je suis enflammée par les mots crus, savamment choisis, qu’il chuchote à mon oreille. Je suis enivrée de sa peau tandis que sa queue dure me pénètre. Hameçonnée par son jeu lubrique, j’offre ma croupe aux draps brûlants, il m’intime l’ordre de me cambrer davantage. Unis par les battements de nos cœurs, enlacés dans un combat fantasmagorique, perdus dans une étreinte de fous furieux, il nous mène à l’embrasement qui nous fait perdre le souffle. Nous savourons nos corps en sueurs, nos souffles partagés, notre émotion à l’unisson puis nous glissons dans une douce évanescence.  Mes mains papillonnent sur sa peau délicate. Il me tend une flûte d’un délicieux champagne.

    Baisée comme une salope et reçue comme une reine. La jouissance des corps succède à celle des papilles. Un feu de bois, des fleurs et un dîner de réveillon m’attendent au salon. Il se raconte enfin, je découvre l’Homme maintenant. Il est passionné et passionnant. Tout se mêle, les fruits et les légumes, le grésillement de la viande et l’odeur des confitures, nos vies et nos envies, nos vices et nos délices.

    Mais la fièvre s’empare de nous à nouveau. J’admire son anatomie, je frôle son entrejambe, sa verge se dresse, la vivacité de son érection m’excite.  Il glisse délicieusement son sexe sur mon visage, je caresse son gland entre mes doigts humides, je pose ma langue dessus pour l’accueillir entre mes lèvres gourmandes. Je gémis de plaisir. Je le suce avec désir, il baise ma bouche avec délectation, nos regards enflammés se croisent. Je me redresse pour frotter son sexe contre le mien, je prends possession de lui. Je glisse mes mains sous ses fesses musclées. Il maintient fermement ma tête, un orgasme puissant vient se déverser dans ma bouche, je savoure cette coulée chaude et salée, je le nettoie avec application.  Alanguis dans la nuit, comblés par ce partage, assoupis dans les ombres, nous savourons cette émotion unique et fantastique.


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  • Autrefois j’adorais embrasser mes amis : les enlacer, les attirer contre moi, me coller contre leur joue, respirer leur parfum et poser mes lèvres contre leur peau. Quand Lior et Ziva entrent dans notre maison, je retrouve cette sensation avec délice.

    A notre inscription sur le site, nous découvrons leur fiche. Les quelques mots de leur annonce correspondent exactement à notre vision du libertinage. Leurs photos reflètent une douce complicité amoureuse. Mais ce ravissement partagé ne va pas se conclure.

    Pendant plus de quatre ans, ce ne sont que des successions de rendez vous manqués, une alternance de propositions des uns et d’indisponibilités des autres. Quand nous sommes à Paris, ils sont à Reims, quand ils sont dans le sud, nous sommes dans le nord, nous enchainons les chassés croisés géographiques sans jamais nous rejoindre.  A chaque premier janvier, nous formons le vœu que cette nouvelle année nous permette enfin de nous rencontrer mais nous ne sommes jamais exaucés. Nous nous languissons devant leur magnifique album de photos toutes plus sensuelles les unes que les autres mais nous ne parvenons pas à les apercevoir. Les parties sont toujours remises et les envois de baisers virtuels sont de plus en plus frustrants.  Bref, nous finissons par croire que nous ne les verrons pas. Jamais une rencontre n’aura demandé autant de persévérance ! Mais la patience nous offre la plus jolie des récompenses.

    Le cœur battant, plein d’impatience, nous les attendons. Enfin, ils sont chez nous ! J’ai envie de vite refermer la porte à double tour pour ne pas qu’ils ne s’échappent : ils sont canons, méga beaux, débordants de charme et de glamour.

    Dès les premiers échanges, la soirée s’annonce fluide et légère. Je ressens la douceur dont ils s’enveloppent, leur osmose, leur quiétude et leur amour. J’adore m’imprégner des énergies et des vibrations d’un couple : en écoutant attentivement, leurs interactions, les réponses qu’ils se font l’un l’autre, la manière dont ils s’écoutent et en observant le regard qu’ils posent l’un sur l’autre. Tel Sherlock Holmes, je scrute ces indices et je m’en régale. Ziva et Lior sont deux belles personnes et cette rencontre est grandiose humainement déjà ! Nous nous découvrons une foule de points communs, notre monde quotidien et le monde du libertinage s’entrecroisent parfois de manière surprenante. Entre nous, c’est une évidence.

    Entre deux sushis, mon regard oblique se pose sur Elle, si désirable dans sa petite jupe noire, avec des fleurs rouges parsemées sur son corsage et ses longues jambes fines. Quand elle se lève, je promène mes yeux avec envie sur ses petites fesses qu’elle ondule avec délice. Mes yeux sont plus timides pour se diriger vers Lui. Il est d’une classe infinie, sa chemise légèrement ouverte est une invitation irrésistible. Mes doigts fourmillent déjà de se glisser dans l’ouverture pour frôler son torse. Bercée par sa voix chaude, je suis émoustillée à l’avance du moment où nos corps pourront s’apprivoiser.

    J’aime ce moment d’attente où le désir monte irrémédiablement. J’aime ressentir mon mari qui s’électrise, ses yeux qui pétillent et ses mains qui brûlent d’envie de caresser. J’aime quand chacun s’observe avec envie, comme on bave devant la vitrine d’une pâtisserie. On a hâte de se dévorer et pourtant on patiente, on savoure les derniers instants avant de chavirer dans nos pulsions animales. Chacun laisse monter la pression peu à peu, on ignore qui craquera en premier. Et brutalement quelqu’un allume la mèche, c’est Ziva ! C’est elle qui lance l’explosion ce soir ! Elle prétexte vouloir découvrir notre cachette, il me semble que sa curiosité immobilière est factice. Mais mon chéri bondit sur l’occasion et s’improvise agent immobilier en un éclair.

    Lior et moi restons seuls au salon, un peu surpris de cette nouvelle intimité. Nos corps se rapprochent, je découvre sa peau, son parfum et ses mains enfin posées sur moi. Pour la première fois, nos lèvres se touchent. Je déguste ce baiser avec la même émotion que si c’était le premier de ma vie. Timidement, nous nous enlaçons et la sensation de son torse contre mes seins m’enflamme en un instant. Je savoure la douceur de ses caresses, je le respire, je le frôle, je le frotte, j’ondule…

    Puis nous décidons de rejoindre Ziva et mon chéri. Je la découvre déjà un peu dévêtue entre les mains de mon homme. J’admire ses cheveux blonds en cascade dans son dos, ses bas brillants sur ses jambes de folie, un téton facétieux qui s’échappe de son soutien-gorge noir… J’ose à peine l’effleurer tellement elle est sublime. Je sens Lior tout près de moi. Ils s’embrassent amoureusement, je m’immisce dans leur baiser pour partager leur union. Alors Ziva se transforme en lionne, elle me ravage de caresses, sa fougue m’emporte, son effervescence contagieuse nous exalte dans une valse sensuelle. L’excitation nous étreint, je ne sais plus où sont nos hommes, je sens juste son corps en mouvement contre le mien. Je remonte sa jupe, elle dégage ma robe, nos chattes brûlantes l’une contre l’autre, elle non plus, ne porte pas de culotte ce soir. Je sens sa jambe entre mes cuisses puis subitement elle m’allonge avec autorité, j’imagine déjà, avant de la sentir, la douceur de sa langue contre moi, je ferme les yeux pour me délecter de ce plaisir par anticipation, quand ses lèvres touchent mon intimité, je succombe.

    Mon répit est de courte durée car Lior a déjà pris le relai, il me lèche doucement, délicatement, subtilement : c’est un délice. Il maintient fermement mes jambes et j’adore cela. Par flashs, des images de rêve apparaissent :  les courbes divines de Ziva se mélangent à la virilité de mon mari, leurs mains enlacées, leurs sexes sous la lumière vacillante des bougies… Je dégage mon corps de cette étreinte pour savourer l’érection de Lior. Ma bouche glisse le long de son pénis, j’aime sa chaleur et sa fermeté. Rien n’égale cette sensation. Je savoure.

    Nos acolytes sont emportés dans une danse endiablée. Lior et moi, avons besoin d’une ambiance plus sensuelle, nous regagnons le salon. Alanguis sur le canapé, camouflés sous un plaid douillet, serrés l’un contre l’autre, nous discutons de la Vie. Pèle mêle, la religion, nos métiers, nos enfants, nos souvenirs, nos rêves et nos espoirs se mélangent dans les mots. Il y a quelque chose de fascinant à se livrer si facilement et si intimement à un homme presque inconnu. Comme si la communication sexuelle cassait en un instant toutes les barrières. Comme si cette alliance de luxure permettait de dévoiler ses secrets les plus personnels, ceux que même nos frères et sœurs ne connaissent pas.  Comme si le partage émotionnel était plus fort que nos amitiés de vingt ans.

    Mais nos sexes interrompent notre conversation, nos phrases deviennent plus rares, nos souffles deviennent plus courts, nos caresses deviennent plus fortes. Quand Ziva et mon chéri descendent, nous décidons de regagner la cachette, nous évoluons à des rythmes différents, nous nous croisons dans l’escalier en souriant malicieusement.

    Lior est totalement à l’écoute de mon corps, je sens qu’il interprète tous les signaux pour être l’instrument de mon plaisir. J’ai la sensation qu’il me ressent. Ses caresses sont exactement à l’endroit même où je les voudrais, presque avant que j’en ai la perception moi-même. C’est une impression déroutante, difficile à décrire, un peu comme si mon cerveau commandait ses lèvres, ses mains et son sexe. Il ne réagit pas en fonction d’idées préconçues, il agit en fonction de mes désirs.  C’est délicieux mais je suis déstabilisée, il est tellement attentionné, je me sens tellement submergée de bonheur que j’ai du mal à me recentrer sur lui. J’ai le sentiment de trop recevoir et ne pas donner suffisamment, j’ai peur qu’il s’oublie, j’ai peur d’être égoïste dans mon plaisir. Néanmoins je savoure ses mains qui me parcourent, ses doigts qui se faufilent en moi, sa langue qui s’introduit entre mes lèvres, son sexe qui me pénètre. Je suis consciente de la chance que j’ai, de vivre ce moment hors du temps, dans les bras d’un si bel homme. 

    Après des corps à corps enflammés, nous glissons dans un bain de douces caresses. Mais loin de m’apaiser, la subtilité de ses doigts sur mon clitoris attise mes sens, ses effleurements légers déchainent ma libido, sa langue en me touchant à peine me fait décoller au septième ciel. Brusquement, un cri de plaisir transperce la maison, nous éclatons de rire. Ce soir, c’est orgasme à tous les étages !

    Nous retrouvons Ziva et mon chéri, tendrement lovés sur le canapé. Je me délecte de cette image, je les trouve si beaux dans les bras l’un de l’autre. Je suis infiniment reconnaissante à Ziva de m’avoir permis de déguster son mari. Longtemps, nous profitons de la nuit et savourons cet intense partage d’émotions, de sensations et de plaisir.

    Le tourbillon émotionnel qui nous ébranle tout le week-end nous laisse totalement groggy. Le retour au monde réel est désolant et déprimant parce que plus on monte haut, plus la chute est rude.  Ziva et Lior ont enchanté nos sens, nous adorons ce couple drôle, léger, attentionné, plein de bonne humeur et de bienveillance… amoureux !  Cette parfaite entente humaine, intellectuelle et sexuelle c’est exactement ce qui nous fait vibrer.  Nous avons une furieuse envie de les revoir.


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  • Abécédaire (fin)

     

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