• Ode au libertinage...

    Ode au libertinage

    Longtemps fantasmée, grâce à mon mari, j’ai enfin accédé à la sexualité plurielle dont je rêvais. Nous sommes tombés dans la marmite du libertinage, nous en avons appris le vocabulaire, les codes, les lieux et les pratiques. Tel un diamant, le libertinage a mille facettes. Il n’y a pas un mais des libertinages et presque autant de libertins. Chacun évolue selon ses envies, il n’y a pas de règle définie. Être libertin c’est aimer les belles choses et profiter de la vie sous toutes ses formes sans aucun jugement moral. Ce n’est pas donner ou échanger, c’est partager. Nous sommes échangistes de bonheur et de plaisir et nous vivons nos envies aussi particulières et exceptionnelles qu’elles soient.

    Nous avons besoin que notre sexualité ne soit pas une relation exclusive, que notre histoire d’amour se construise avec les aventures que nous vivons à l’extérieur de notre couple. Nous nous épanouissons dans une vie sexuelle riche, libre et sans contrainte en dehors des codes sociétaux classiques avec des rencontres qui nous permettent d’explorer notre sexualité curieuse, d’y découvrir de nouvelles pratiques, de nouveaux jeux, des envies insoupçonnées. Nous sommes en quête d’une jouissance perpétuelle !

    Pour nous la fidélité ne rime pas avec monogamie ou possession ; notre fidélité nous autorise des relations sexuelles en dehors de notre cocon amoureux. Car l’infidélité ne se niche pas dans des relations sexuelles mais plutôt dans des complicités, dans des moments d’intimité paradoxalement non dénudés. Quand la sexualité et la séduction ne sont plus des enjeux, les relations entre hommes et femmes s’en trouvent plus harmonieuses et plus transparentes, la jalousie n’a plus lieu d’être. Notre fidélité repose sur la transparence, l’honnêteté et le respect que nous partageons.

    Personne ne remplace mon mari, il le sait.  Tant que mes amants sont respectueux de notre couple, il me laisse libre de désirer d’autres hommes. De mon côté, je n’ai aucun doute sur la place que j’occupe dans son cœur, ni aucune inquiétude sur ses sentiments, par contre sexuellement, je n’ai pas l’orgueil de penser que je peux tout lui apporter. De même que les relations avec nos amis nous enrichissent, les rencontres avec nos partenaires sexuels nous nourrissent aussi.

    Notre libertinage n’est pas un long fleuve tranquille, nos envies diffèrent parfois, l’un traverse une période de boulimie, l’autre est plus calme, il faut s’harmoniser cela provoque des discordes. Mais ces divergences sont identiques à celles que chaque couple peut avoir sur l’éducation des enfants, la belle famille ou les tâches ménagères. Par contre, nous évitons les querelles sur la jalousie, les relations sexuelles et surtout les dépenses car à l’approche d’une soirée, mon mari ne me reproche jamais de dilapider notre argent en lingerie, robes ou chaussures.

    Les relations libertines ont été pour moi une véritable thérapie, réconciliée avec mon corps et rassurée sur mon pouvoir de séduction. Sans en faire l’apologie, je revendique mon choix et tente parfois de convertir mes amies, certaines pensent que c’est incompatible avec l’image qu’elles ont de leur corps c’est justement l’inverse. Se sentir belle et désirable pour un homme qui ne me doit rien cela a malheureusement plus de valeur que les réassurances permanentes de mon mari, que j’accuse d’avoir les yeux de l’amour. Le désir des autres femmes pour mon mari attise, ravive et ranime mon désir pour lui. De même qu’il a besoin de la convoitise des autres hommes pour jauger son amour. Être l’objet de désir pour quelqu’un permet de devenir objet de désir pour son conjoint. 

    Nous aimons les couples respectueux et patients, jamais insistants, ni vulgaires ni donneurs de leçons.  Nous prenons notre temps pour découvrir ce fameux feeling. Ni pressés, ni affamés, le libertinage est une gourmandise, notre planning est souvent chargé, alors nous choisissons nos rencontres avec soin. Elles sont basées sur le respect, la sensualité, la complicité, le charme, la séduction, la bienveillance et la bonne humeur.

    Nous profitons de toutes les formes intenses de plaisirs, celles de la table et celles du lit. Nous n’avons pas de longue liste d’exigences, les descriptifs cadrés sont dissuasifs et fatigants : ceux qui ne veulent que des jeunes, ou que des gens de leur âge, les anti barbes, les uniquement femmes bi, ceux qui veulent des grands, des minces ou des athlètes, ceux qui viennent chercher le « produit » qui leur correspond. Nous aimons les exceptions, les surprises, la spontanéité, et la possibilité d’être attirés par un couple déconcertant. Le décollage a même parfois lieu sans talons, sans maquillage et sans tenue aguichante.  

    Curieuse mais timide, je me dévoile à pas de velours. Voyeuse et joueuse, j’aime les ambiances feutrées et sensuelles. Mes envies peuvent varier mais la finesse et la volupté me guident. L’obéissance sexuelle et la soumission sont parfois mes fils conducteurs. Mais, la domination n’est pas un étendard de qualité, je ne me plie pas allègrement à une virilité triomphante. Je ne succombe pas non à une nuit chimérique où je serai la reine, affublée d’une couronne illusoire, réclamant joyaux et orgasmes. Je ne rêve pas d’un idéal de pacotille, je suis touchée par des âmes bien vivantes. Irrémédiablement, sapio sexuelle, j’ai besoin de véritables échanges intellectuels. L’alchimie sexuelle passe par une cérébralité avant tout ; l’excitation de l’esprit, la provocation malicieuse, la subtilité des mots avant le choc des photos pour évoluer vers un crescendo de désir mutuel.

    Ce week-end nous avons passé deux délicieuses soirées, dommage elles sont restées inexorablement verticales ! Des couples charmants, des plats succulents, des vins délicats, de la bonne humeur, des corps exaltants, pas d’enfant, bref tout était réuni pour chavirer dans la luxure. Mais non rien ! Sommes-nous devenus prisonniers de notre instinct animal et incapables de savourer une belle soirée entre amis ?


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  • Un jour, nous recevons une invitation pour un apéritif libertin. Le bar est tout proche de chez nous, nous décidons d’y aller. Exceptionnellement, cette perspective ne me procure aucune angoisse. Je ne ressens aucune pression, il ne sera pas question de se déshabiller, juste de boire un verre, je suis totalement séduite par le caractère léger et festif de cette soirée. La seule difficulté est de trouver la tenue adaptée, parce que c’est libertin mais ce n’est pas véritablement une soirée coquine, donc il faut être sexy mais pas trop, d’autant plus que nous devrons quitter la maison sous le regard des enfants et traverser le quartier sous celui des voisins. Bref, il faut trouver le juste milieu, ce sera donc une petite robe rouge avec des escarpins assortis.

    Quand nous arrivons au bar, l’ambiance est très décontractée. Les couples se saluent chaleureusement bien qu’ils ne se connaissent pas. C’est totalement différent d’une soirée ordinaire, il y règne une connivence secrète qui nous relient les uns aux autres. L’appartenance à la communauté libertine nous rend complices. Une affiche sur la devanture annonce « soirée privée », comme si nous dépendions tous de la même confrérie, celle des affranchis de tout codes sociaux. Certains de nos amis sont là et les retrouvailles sont un réel plaisir. Nous reconnaissons des couples avec qui nous avons discuté sans jamais les rencontrer, le passage du virtuel au réel est réjouissant aussi. Et puis, nous découvrons des inconnus. La rencontre de visu est très différente de celle sur le site. Sur le site, nous enchainons rapidement les visites sur les fiches et inévitablement, notre sélection passe par le physique. Nous n’accordons que peu de temps ou peu de chances aux belles personnalités dont les attraits physiques ne nous séduisent pas en premier lieu. C’est regrettable et fort dommage mais c’est la loi du virtuel, les photos priment sur les annonces. Ce soir, dans ce bar, tout est différent. Je suis tranquille, je me sens ouverte aux autres, j’ai envie de prendre le temps de les découvrir, de connaître leurs parcours libertins, leurs passions et leurs émotions. Les conversations sont détendues, légères et débridées, on discute de sexe bien sur mais pas uniquement. Tous se mêlent et s’enlacent librement, les contacts tactiles ne sont pas tabous, les mains sont caressantes, les accolades sont amicales.

    Ce soir-là, nous rencontrons Clara et Louis. C’est un très joli couple, il est élégant et elle est tout à fait charmante. Ils ont fantasmé des scènes de pluralité depuis de nombreuses années mais leur vie libertine commence à peine et je suis admirative de leur courage, je ne suis pas certaine d’avoir été capable de venir dans ce bar quand nous étions débutants. Il raconte leur première expérience décevante en club libertin, elle se presse timidement contre lui, elle dégage une douceur angevine qui m’émeut, on la sent à la fois pleine de retenues et débordante d’envies secrètes. Elle est délicieusement soumise dans l’ombre de son mari, il est profondément bienveillant et attentionné vis-à-vis d’elle, il raconte leurs envies tout en cherchant l’assentiment dans le regard de sa femme.

    Nous leur proposons une petite soirée à la maison pour mieux les connaitre et échanger dans un cadre plus intime. Clara accepte l’idée de se laisser tenter par nos propositions lubriques. Elle arrive toute timide et toute sage dans sa petite robe bleue. Lui porte toujours sa tenue formelle : costume, chemise blanche, cravate et chaussures vernies. Nous sommes sous le charme. Il est à l’aise, courtois et empreint de bonnes manières. Dans l’ombre de son mari, elle semble un peu apeurée, mais on devine sous cette façade un petit air de polissonne. Ils sont à la fois plein de retenues et plein d’enthousiasme.  Il est perfectionniste et rigoureux, il nous dévoile leurs désirs sous forme d’un programme détaillé, leur époustouflante machine à fantasmes à élaborer des scénarii lubriques et sensuels : des trios, des quatuors, Clara offerte, des mises en scènes dans de très beaux hôtels… Leur imagination débordante a inventé des formules à foison. Mais dans ce délire de scènes, ils ont une idée très précise de ce qu’ils souhaitent et cela me stupéfie. Quand nous avons débuté, nous n’avions pas de rêve précis, pas de limite non plus, nous étions complètement dans le flou. Eux, au contraire fourmillent d’idées. Depuis plusieurs années, leurs envies ont muri et ils ont choisi leur formule préférée. Ils savent précisément ce qu’ils veulent et c’est très rassurant. Nous écoutons attentivement Louis pour décrypter leurs désirs, ressentir ses émotions et peut être des non-dits dissimulés dans son discours. Nous souhaitons aussi veiller à laisser libre court à la spontanéité du moment sans scénariser la soirée à outrance. Toutes les formules nous conviennent, nous souhaitons les accompagner au mieux. Elle est réfugiée au fond du canapé, elle sourit en écoutant attentivement son mari, elle acquiesce doucement. On devine derrière son visage d’ange qu’il ne faudra pas la pousser beaucoup pour qu’elle se dévergonde. Lui, c’est un amoureux dominant, il la couvre d’un regard bienveillant et cherche toujours son contentement dans son regard.  

    Le libertinage permet de faire de très belles rencontres, nous sommes charmés par la beauté de leur couple mais aussi par leur humour, leur sensibilité, leur culture, leur esprit fin et aiguisé. Je lorgne sur les jolies petites jambes de Clara sans oser les toucher. Le lendemain, Louis me confiera qu’elle n’aurait pas été contre quelques caresses. Evidemment je regrette de ne pas avoir été plus entreprenante, mais je craignais de l’effrayer et je pense finalement qu’il vaut mieux être frustrée que brusquée.

    Durant l’été, nous échangeons des photos pas sages et des vidéos coquines. Certaines présentent le camping sous un jour malicieux et auraient été un excellent argument de vente pour les vendeurs de caravanes. Leurs photos de vacances sont facétieuses et coquines, ils s’amusent comme des adolescents. Nous découvrons Clara sous un jour qui nous plait encore davantage. Ils correspondent à notre philosophie du libertinage et nous sommes heureux de les avoir rencontrés. Nous adorons les lire, leurs écrits sont remplis de bienveillance et de gentillesse. Nous sommes excités de l’attente de notre prochaine soirée. Comme moi, Clara ne se sent pas toujours en phase avec son corps, je lui promets que les petites soirées lui permettront de combattre ses complexes et de s’assumer librement. Louis ajoute : « même si elle ne correspond pas aux standards des magazines, elle est merveilleuse pour mes yeux et mes mains ». J’adore la finesse et la délicatesse de cette formule.

    Le programme est décidé : ce sera une soirée à quatre. Clara se sent prête à être dorlotée par tous mais pas encore à prêter son mari. Elle a envie de goûter aux délices de la bisexualité, elle souhaite que son mari participe mais uniquement avec elle. Louis assure que cela lui convient, il participera, dirigera et observera, il souhaite être là pour l’accompagner. Il passera en second pour la reconquérir et redevenir le premier. Elle est soumise, il est dominant, elle aime se laisser guider, porter par le moment et s’en remettre à nous. Elle n’est pas entreprenante et attend d’être invitée. Elle souhaite être au centre de toutes les attentions, être la reine de la soirée, se fier à l’instant et que chacun laisse libre court à ses envies avec elle.

    En attendant d’inspecter le bronzage de Clara dans tous les recoins, nous poursuivons nos discussions enflammées. Louis et moi, suivons les échanges de nos conjoints, nous sommes excités de lire leur correspondance, nous sommes suspendus à la réponse de l’autre. Au risque de passer pour des pervers, dignes d’un internement, nous poursuivons ces lectures avec passion. C’est une soirée qui s’annonce douce et belle, ils sont décidés et motivés, ils attendent ce moment depuis si longtemps qu’ils ne peuvent plus faire machine arrière. Je trouve enfin une date et je laisse à Clara le soin de l’annoncer elle-même à mon mari. Elle est partagée entre l’excitation et la peur. Elle est préoccupée par le choix de sa robe aussi, car même si elle ne la portera pas longtemps c’est un enjeu majeur de séduction. Louis porte maintenant une ravissante barbe qui me fait chavirer, ce sera une affreuse tentation mais je promets que je saurai me retenir pour ne pas succomber. Des doutes m’assaillent aussi. Je crains de décevoir leurs espérances, de ne pas être à la hauteur de leurs fantasmes, et de pas être capable de réaliser leur commande. Je redoute également le décalage qu’il y a la première fois entre la soirée telle que l’on l’imagine et la réalité ; se sentir prêt à voir sa femme prise par un autre homme et le voir réellement, ce peut être un choc violent. Mon chéri en sait quelque chose !

    Enfin c’est le grand jour ! Il s’est écoulé plusieurs mois depuis notre première rencontre et nous espérons que cette attente rendra la soirée encore meilleure. La cravate de Louis et les talons de Clara illuminent notre salon : même drapés de timidité, ils sont éblouissants. Nous partageons un verre sur la terrasse, l’atmosphère est à la fois excitante et angoissante. Je prends Clara dans mes bras pour abréger son attente, je caresse ses cheveux bouclés, j’embrasse sa bouche délicate puis je lui propose de découvrir notre cachette. Elle accepte, elle semble soulagée que les festivités commencent. Dans le secret de notre alcôve, je la couvre de baisers, je caresse sa peau, elle est docile et obéissante. Mon chéri vient me rejoindre, il bande ses yeux, Louis profite du spectacle. Nous retirons sa petite robe et nous admirons sa délicate lingerie, elle porte des bas et une magnifique guêpière noire brodée de fleurs roses, qui symbolise parfaitement la personnalité ambivalente de Clara : à la fois femme fatale et jeune fille romantique.

    Mon chéri a bien retenu les consignes de Louis, il faut toujours prévenir Clara de ce qui va se passer, il lui annonce scrupuleusement le déroulement. De mon côté, j’ai du mal à anticiper, je suis emportée par l’excitation et je vais parfois un peu trop vite. Elle est allongée sur le dos, enfouie dans les oreillers, elle est notre chose et notre proie, nous écartons délicatement sa culotte et la léchons à tour de rôle, elle gémit doucement en serrant la main de son mari comme pour implorer sa protection. Nous avons attaché ses pieds pour la contraindre, elle remue ses chevilles entravées, elle se trémousse, son corps ondule. Je pose sa main sur la bosse qui tend le pantalon de mon mari, elle déboutonne et glisse sa main dans son caleçon, elle devient de plus en plus audacieuse. Elle est maintenant allongée entre les deux hommes dont elle a sorti les sexes dressés, elle est magnifique avec une queue dans chaque main, elle les branle avec application, je ne reconnais plus la jeune femme timide qui est arrivée tout à l’heure. On sent son plaisir et son excitation.

    Je lui demande si elle veut sucer mon mari, elle répond oui avec empressement. J’essaie de m’immiscer dans sa fellation et d’accéder à son sexe mais elle est gourmande et refuse de partager son jouet, qu’elle suce goulument. J’observe les doigts de son mari qui s’agitent en elle. Je lui propose de s’installer à quatre pattes, prestement, elle offre ses fesses magnifiques. Elle a toujours les yeux bandés, mais je sais qu’elle entend l’emballage du préservatif qui s’ouvre comme un signal. Mon mari la pénètre pendant qu’elle suce le sien, je m’installe sous son ventre pour lécher son clitoris et jouir du spectacle de la queue de mon homme qui la baise. Elle aime les longues pénétrations souples. Puis je la prends dans mes bras, je l’allonge sur moi, je la protège, je la cajole, le sexe de mon mari en elle, tandis qu’elle masturbe le sien, tous unis dans une valse lubrique et enivrante de plaisirs. Le voile de timidité de Clara a disparu, elle demande si elle est bonne. Je suis stupéfaite de sa transformation. Elle est devenue aguichante et délicieusement joueuse. 

    Je lui propose une autre position, elle accepte avec ardeur. Elle s’empale sur le membre de mon chéri, ma main est serrée entre eux, je sens la luxure à travers leurs peaux. Je soutiens ses fesses au rythme des à-coups. Je me caresse sans quitter des yeux leurs visages tiraillés par la jouissance. Les orgasmes succèdent aux orgasmes dans un tourbillon de débauche. Clara a été une princesse soumise des plus sensuelles, elle s’est livrée à tous nos désirs pour accomplir son parcours initiatique, elle est une libertine de haut vol. Son mentor charismatique l’a enveloppée d’amour et d’attentions pour lui concocter son fantasme. La magie de cette soirée nous a comblés.


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  • Sur le site, je réponds rarement aux sollicitations des hommes. Je crois davantage à la magie du hasard et au jeu des adhésions qui permettent de découvrir les amis de nos amis. C’est ainsi que je rencontre David. Peu de libertins s’affichent à visage découvert sur le site. Peut-être pensent-ils que cela pourrait leur nuire professionnellement ou socialement. A contrario, mon chéri et moi, nous pensons que nous n’avons rien à cacher, notre démarche n’est ni illicite ni clandestine, nous assumons notre libertinage en pleine conscience. Nous pensons même qu’il y a moins d’indécence à déballer publiquement des photos de sa figure que de son cul. Nous sommes donc particulièrement touchés par ceux qui osent afficher leurs visages comme nous.  David se présente avec un sourire délicieusement coquin qui me séduit aussitôt.

    David

    C’est un très bel homme, il est charmant, courtois et sensible. Durant tout l’été, il me séduit à travers de nombreux échanges épistolaires et un jeu d’images érotiques. Il est raffiné, empreint de bonnes manières, il me vouvoie et j’adore cette sophistication. Nous discutons beaucoup de religion, de conditions de travail, d’écologie, de masques, de fouets aussi ! il m’envoie des photos de télétravail d’une grande sensualité et d’autres de bricolage en tenue très très légère. Il m’envoie des pensées mutines, des sculptures d’éphèbes antiques et des publicités pour aspirateurs. J’aime ce mélange parfait de sagesse et de fiabilité avec son humour et son côté décalé. Il est sérieux sans se prendre au sérieux !

    Nous partageons la même soif d’une sexualité riche, nous avons tous les deux traverser des périodes exclusives, monastiques et libérées. Nous savourons notre vie libertine. Nous sommes conscients de la chance que nous avons de vivre des moments d’une telle intensité. Il est à l’écoute de mes désirs et sensible à mes réactions, il ressent mes émotions et s’ajuste avec finesse. Mon chéri se moque gentiment de moi car d’habitude, je me délecte uniquement des conversations spirituelles et je hurle quand des hommes m’envoient des photos de leur sexe. Mais j’aime les photos du sexe de David, avec lui cela me plait ; tout est une question d’équilibre et de moment. Je n’aime pas les bains non plus mais les délicieuses photos de son corps subtilement dévoilé dans la mousse me donnent envie de faire une exception et de plonger avec lui dans la baignoire. Il est dans mes pensées le jour et dans mes rêves la nuit ; je le vois me prendre sauvagement sur la banquette en cuir d’une voiture de luxe.

    L’envie de nous rencontrer grandit, nous souhaitons avoir vraiment du temps pour savourer ce moment en créant une bulle d’intimité. Nous cherchons désespérément dans nos agendas sans trouver de date. Puis soudain, l’improvisation fait son œuvre. Cet été, des amis nous a fait découvrir un bar libertin de toute beauté et mon chéri a très envie d’y retourner. Je propose à David de nous y rejoindre, il accepte immédiatement.

    Le Secret est bien gardé, il est niché au fond d’une petite ruelle sombre. Mais quand on entre, on est émerveillé par la magie du lieu : la chaleur de l’accueil, le raffinement du décor et l’ambiance érotique. Nous sommes épouvantablement en retard, mais David nous a attendu patiemment et il nous accueille avec un adorable sourire. Comme au théâtre, mon angoisse disparait au lever du rideau.  Il est séduisant, élégant, très classe et diaboliquement sensuel, je suis sous le charme.

    Nous nous installons dans la magnifique cave voutée. Nous nous nous régalons les papilles en nous dévorant des yeux. Je l’écoute sans l’entendre, troublée par son corps si près du mien.  Il effleure le haut de mes bottes puis mes cuisses, il est courtois, respectueux et plein d’attentions. Mon chéri est en face de moi, je le trouve magnifiquement beau, son regard me recouvre d’amour, je lis dans ses yeux une incitation au lâcher prise. Je suis fière d’être attablée avec deux gentlemen aussi séduisants mais maintenant j’ai envie de les déguster dans l’alcôve.

    Mon corps est enfin contre le sien, il effleure mes courbes avec douceur et légèreté. Il m’embrasse, il est captivant de sensualité. D’autres couples sont autour de nous, une jeune femme drôle et sexy m’enlace, mon chéri la caresse.  Je suis happée par cette ambiance torride, je me délecte de ces corps qui se mélangent autour de moi dans des jeux savoureux et jouissifs. Je dévore la douceur des femmes et le parfum sulfureux des hommes. J’effleure les cheveux blonds et les cheveux bruns. Je suis envoutée par notre complicité commune. On ne se connait pas et pourtant nous basculons tous ensemble dans la douceur et la sauvagerie. Dans ce bain de ouate, je passe de bras en bras, je ne sais plus qui me touche, je suis transportée dans un corps à corps terriblement sensuel.

    Je suis affreusement excitée, j’ai envie de sentir le désir de David, je me régale de ses lèvres dans ma nuque, de ses mains qui effleurent mes seins et mon ventre. Je suis humide, il soulève le tissu de ma robe. Mon souffle devient de plus en plus court, le désir monte d’un cran. Je papillonne d’un corps à l’autre en glanant baisers et caresses. Un homme prend ma main pour la plonger dans la culotte de sa femme, je vois mon mari qui suce ses seins, c’est divin, très doux, très beau.

    David a enlevé ma robe, mes seins pointent et durcissent sous ses caresses. Il appuie son sexe tendu contre mon ventre, resserre plus fort son étreinte et glisse ses doigts le long de mes cuisses.  Il prend ma main pour que je saisisse son sexe et que je ressente son désir tandis que ses doigts s’insinuent en moi. Je m’agenouille, ma bouche se referme sur sa queue brûlante, il plaque mon visage contre lui, je glisse mes lèvres de plus en plus loin, il me regarde aller et venir, nos regards plongent l’un dans l’autre. Il se retire de ma bouche, me bascule en arrière pour goûter à mon excitation, il embrasse mon sexe offert, sa langue danse sur mes lèvres et se faufile autour de mon clitoris, mes bras s’agrippent à lui, je sens son parfum. Il me torture, je m’abandonne.

    Il se redresse, soulève mes jambes et me baise en me regardant dans les yeux. Il s’enfonce en moi, rythmé par mes mains sur ses fesses.  J’adore la douceur de sa peau. Il se retire. Son gland va et vient entre mes cuisses. Son sexe appuie sur le mien, je me tortille afin de le faire glisser vers mon entrée, mais il refuse de me pénétrer, c’est un doux supplice. Nos corps sont l’un contre l’autre et nos peaux sont ruisselantes. J’abandonne David à d’autres bras féminins pour retrouver mon mari. Les caresses de mon homme sont exquises et ses baisers savoureux. Je lui présente la cambrure de mes reins, il presse sa queue dure contre moi, ses mains enserrent fermement mes hanches, il me claque les fesses, je grimace de plaisir. J’aime le sentir au fond de moi, dans ce mouvement, dont je savoure chaque instant.

    Je retrouve David et il me pénètre à son tour. Doucement puis plus fort et de plus en plus loin. Il appuie fermement sur mes fesses.  J’essaie de reprendre mon souffle, je suis haletante de plaisir. Je cherche mon mari, il est entre les cuisses d’une femme, tout va bien. Je savoure cette sensation de bien-être absolu.  Cette profusion de talons, de bas, de lingerie et d’hommes nus, c’est irréel, comme dans un rêve.  Je me sens en lévitation. Ce shoot d’endomorphine me plonge dans un état d’extase, c’est fantastique. Je suis debout contre le magnifique corps de David, mes seins contre son torse, je savoure ses baisers fougueux. C’est une rencontre très coquine, très chaude, très douce aussi. Je récupère mes dessous, ma robe et mes bottes éparpillés dans le coin câlin. Nous retournons dans les salons partager un dernier verre, David est prévenant et tendre. Le Secret va fermer, nous devons nous quitter.

    De retour à la maison, notre libido explose, nous avons envie et besoin de nous retrouver intensément et amoureusement pour refondre l’osmose de notre couple. Le lendemain, je me réveille avec les belles images de la veille, cette fois ci ce n’est pas un rêve mais bien la réalité.  Je passe la journée sur un nuage, quand le soir arrive, j’ai d’envie de remonter le temps, de revenir à la veille et de tout recommencer sauf notre arrivée, cette fois ci nous serions à l’heure !

    C’était une très jolie rencontre à trois, je brûle d’envie de la poursuivre à deux. Mon adorable mari le sait et il prend l’initiative quelques temps plus tard de proposer à David de venir chez nous. Mon chéri part en déplacement professionnel, il pense que j’ai besoin d’un baby sitter pour me cajoler et d’un bodyguard pour me dompter.  

    Un soir enfin, David arrive à la maison. Il est délicieusement élégant comme toujours. Il se penche vers mon oreille et me demande en chuchotant si je veux être sa salope et me donner à lui, il promet de me baiser comme il se doit. Je suis troublée et déstabilisée par ces retrouvailles. Il m’annonce que nous partons dîner au restaurant, je suis surprise j’avais prévu un petit grignotage sur la terrasse, mais je me soumets à ses souhaits. Puis il glisse un petit objet dans ma main et m’intime l’ordre d’aller l’enfiler. Je suis perplexe, c’est un œuf vibrant, j’en ai déjà vu mais jamais porté, je suis intimidée, déboussolée par ses imprévus, je cherche à rassembler mes idées, quand il me pousse vers le salon en me disant de me dépêcher. Alors j’obéis sans réfléchir, me voilà avec ce joli petit œuf au creux de mon intimité et nous partons dîner. Je suis inquiète de ce qui va se passer puis j’oublie peu à peu la présence de l’œuf.

    Le repas se déroule à merveille, je suis heureuse, je me régale des plats et de ces moments avec David. Quand brusquement je ressens une vibration, je mets quelques instants à comprendre qu’il vient de déclencher la télécommande. Je suis confuse et désarçonnée, j’ai l’impression que tout le restaurant s’est rendu compte de quelque chose. Je crois que je vibre de la tête aux pieds.  Je vérifie autour de moi pour voir si quelqu’un me regarde. David a le contrôle de mon corps et de mes sensations, il me regarde malicieusement. Il me domine grâce à son pouvoir télécommandé. Le serveur vient nous débarrasser, il me pose une question mais le changement de vitesse de l’œuf m’a fait sursauter, je bafouille une réponse inintelligible. David sourit. Je le supplie de stopper l’objet mais il refuse. Peu à peu, j’apprécie ces nouvelles sensations, je me tortille, j’aime la connexion silencieuse qui nous unit, le secret que nous partageons sans parler. Je savoure la fin du repas et la chaleur qui envahit mon corps. Avant de quitter le restaurant, il m’autorise à aller retirer l’œuf.

    Il fait nuit, il fait chaud, nous rentrons en flânant dans les rues désertes, nous partageons une belle complicité, une liberté de parole, qui nous permet de discuter de tous les sujets sans tabou des plus graves aux plus légers.  Brusquement, il me presse sous un échafaudage. Nous nous embrassons fougueusement, j’ai hâte d’arriver à la maison mais il en a décidé autrement. D’un geste vif, il remonte ma robe. Je sens ses doigts en moi et sa langue sur mon clitoris, je suis ivre de désirs mais affreusement angoissée à l’idée d’être vue. Ecartelée entre ces émotions contradictoires, j’hésite entre lâcher prise ou rentrer au plus vite. Je sens son érection si forte et déjà, il me retourne contre le mur de la maison, retrousse ma robe, regarde mes fesses offertes, c’est intenable, je mouille d’excitation en pensant à ce qui va se passer, il écarte ma culotte en dentelle et me prend debout contre la façade.  Il couvre mon corps du sien comme pour me protéger des regards. Je profite de cette jouissance tout en sursautant à chaque bruit. Puis je m’agenouille et mes yeux surveillent la rue tandis que ma bouche accueille son sperme chaud.

    Les plaisirs libertins maturent comme le bon vin, ils deviennent encore meilleurs avec le temps, quand les partenaires se découvrent peu à peu, en inventant de nouveaux jeux. J’ai hâte de retrouver David.  


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  • Nous avons rencontré Thélia lors d’une soirée multi. Elle portait juste une robe complétement ouverte sur les côtés. Chacun de ses mouvements dévoilaient délicatement son corps hâlé. Elle promenait son objectif au gré des alcôves photographiant les moments intimes quand les corps s’expriment. Elle nous a offert nos premiers clichés érotiques, nous avons été fascinés par son talent et nous avons conservé longtemps sa carte de visite en marque page dans les livres qui nous accompagnaient.

    Peu à peu notre envie de photos sensuelles a grandi et nous souhaitions immortaliser ces moments éphémères mais confier notre intimité n’était pas chose facile et il fallait du temps pour être prêt à mettre nos cœurs à nu…

    Durant l’été, nous prenons rendez-vous sur les remparts de La Rochelle dans un hôtel raffiné. Je suis tendue et stressée pendant le voyage, mon chéri lui se réjouit de cette nouvelle aventure … comme d’habitude ! Il fait un soleil magnifique quand nous nous garons dans la petite cour pavée. Nous prévenons Thélia que nous sommes arrivés. Le lobby est somptueux mais à mon arrivée je le vois à peine, je découvre la chambre où dans une heure je vais devoir me dénuder sous un objectif, elle est apaisante, parsemée de papillons bleutés. Nous nous préparons fébrilement. J’ai apporté mes ensembles de lingerie les plus coquins mais dans l’agitation, je suis incapable de choisir, j’en attrape un presque au hasard, c’est une guêpière en satin noir avec une culotte en dentelle ajourée qui habille mes fesses de transparence. Je mets des bas nylons dotés d’une élégante couture argentée, une robe noire et des escarpins. Mon chéri enfile sa chemise blanche et son costume, je tente un nœud de cravate mais je suis trop nerveuse pour le réussir, nous abandonnons.

    Nous n’avons aucune information sur le déroulement du shooting, nous imaginons que Thélia nous guidera, nous proposant telle ou telle pose mais nous n’avons pas choisi de thème, ni fait part d’une envie particulière. Je m’accoude un instant à la fenêtre pour profiter de l’animation de la rue quand je l’aperçois, son appareil en bandoulière, elle se dirige avec l’hôtel. Je suis anxieuse.

    Elle entre dans la chambre, rayonnante de douceur et de simplicité, son sourire nous met à l’aise immédiatement, elle est à la fois décontractée et très professionnelle. Elle inspecte rapidement les lieux puis installe ses projecteurs, je l’observe avec inquiétude, moi qui aime les lumières tamisées, je suis perplexe.  

    Je suis assise timidement sur le bord du lit, je patiente en attendant les consignes. Mon chéri lui raconte que nous nous sommes connus à La Rochelle. Elle sourit et nous questionne sur nos premiers échanges. Il lui décrit notre premier baiser, elle réplique « montrez-moi ! » Alors il se penche délicatement vers moi, approche mon visage du sien, pose sa bouche dans ma nuque et entrouvre mes lèvres pour m’embrasser comme lui seul sait le faire. Il caresse mes cheveux et m’enlace avec douceur, lovée dans ses bras, mon angoisse disparait, je m’abandonne à lui. Furtivement, elle a ajusté son objectif, elle glisse autour de nous, l’appareil se déclenche. J’entends les cliquetis, j’appréhende un peu alors je me serre dans les bras de mon homme, nos regards se croisent et plongent l’un dans l’autre. Je sens ses mains qui remontent le long de mes cuisses. Nos peaux sont avides de caresses, il ouvre ma robe, caresse ma guêpière et m’allonge sur le lit. Son érection est dure contre moi.  Thélia est silencieuse, tel un chat sensuel et voyeur, discrètement, elle rode autour de nous. Nous la sentons dans les mouvements de l’air sans la voir. Son œil de photographe invisible ne perturbe pas nos ébats. Mon chéri me recouvre de baisers, ma peau frémit à chaque effleurement. En huit clos dans cette chambre, rien de ce qui se passe à l’extérieur ne nous atteint. Abandonnés à nos sensations nous savourons chaque instant. Il bande mes yeux, fouette mes fesses, je sens les pinces sur mes tétons et sa queue qui entrouvre ma bouche. Dans cette chambre érotique, le temps est suspendu. Un drone nous survole, son œil affuté capture nos instants privilégiés. Je m’appuie sur la tête du lit, je regarde les papillons bleutés, j’offre mon intimité à Thélia tandis que mon mari me fait l’amour avec passion. Je suis ivre de plaisir, j’ai oublié la présence de l’objectif, je sais qu’elle seule peut saisir ces moments magiques et mettre nos corps en valeur par son œil bienveillant. Je ne pensais pas être capable de faire abstraction de l’objectif et pouvoir m’abandonner ainsi.

    Nous sommes assoiffés, grisés par le shooting, épuisés aussi. Je n’imaginais rien de ce qui vient de se passer. Nos corps excités croisent celui de Thélia qui range son matériel, la tentation est grande de partager nos corps à corps avec elle mais nous ne succombons pas. Nous la raccompagnons sagement et la regardons s’éloigner avec regret.

    Nous sommes étourdis de sexe mais encore bouillonnants d’envies. Je plaque mon homme contre le mur avec la furieuse envie de le dévorer à nouveau. Je me sens irrassasiable.  Je profite enfin de la beauté de la chambre, j’en contemple toute la finesse et le charme. Je suis divinement bien.

    Nous sommes impatients de voir les résultats. Nous les espérons notre boite mail chaque matin.  

    Un jour, les planches arrivent enfin. C’est stupéfiant : tellement intime, tellement subtile et tellement excitant, son œil de photographe nous plonge au cœur de l’action mais avec délicatesse et raffinement. Parmi plus de mille clichés, nous devons sélectionner nos préférés. Le choix est cornélien. Nous décidons de préparer une sélection chacun de notre côté, sans nous concerter, et bizarrement au moment de la mise en commun, nos choix sont identiques.

    Thélia est une artiste exceptionnelle, elle a sublimé nos instants et nous a capturé sans nous voler. Nous admirons ces images que seul le libertinage peut nous offrir.


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  • Othello est un célèbre organisateur de soirées. Sa réputation n’est plus à faire. Ses magnifiques photos nous captivent depuis longtemps. Il y règne une licencieuse ambiance inspirée des orgies sexuelles de « Eyes wide shut ». Des femmes en lingerie délicates, des hommes élégants, des lieux raffinés, tous les ingrédients sont là pour un cocktail des plus intenses.

    Un jour, nous recevons une invitation pour participer à l’une de ces soirées. Mon chéri est enthousiaste comme toujours, il est prêt à y aller sur le champ. Je suis plus réticente, tentée bien sur mais pleines d’appréhensions et de doutes sur ma capacité à vivre un tel moment. Je suis joueuse certes, de plus en plus, je me découvre et je m’épanouis, mais suis-je suffisamment débridée pour ces soirées-là.

    Le libertinage m’a permis de gagner énormément de confiance en moi, je suis plus assurée et plus audacieuse, attirer les regards est facile et presque agréable. Être libertine a été pour moi une vraie thérapie. Je suis mieux dans ma tête mais surtout mieux dans mon corps. J’accepte d’être nue en public alors qu’autrefois ma pudeur excessive m’en aurait empêchée. J’ai même adoré l’expérience de plage naturiste que nous avons tenté cet été.

    Bref j’ai progressé mais les soirées d’Othello me semblent encore insurmontables. Pourtant je suis titillée. J’accepte qu’il me contacte afin de me présenter ses réceptions. Sa voix chaude m’apaise, son organisation rigide voire militaire me rassure, je suis presque conquise. Mais petit à petit, des doutes m’assaillent à nouveau, j’oscille entre « j’y vais » et « j’y vais pas », aguichée par l’aventure mais effrayée par cette épreuve. Un mélange d’appréhension et de timidité qui se confond avec l’envie et la curiosité. Avec patience et bienveillance, il nous permet de surmonter toutes nos incertitudes. Et un jour, on se décide ; c’est comme un saut dans le grand bain !

    La décision prise, il faut choisir sa tenue. Othello est intransigeant sur ce point. Ses soirées se veulent élégantes et nul n’est admis s’il ne respecte pas le dress code. M’habiller sexy, je sais le faire, mais la robe que je choisis pour l’occasion est si courte que j’ai l’impression de ne rien porter. Il faut compléter le tout par de la lingerie affolante, un porte jarretelle, des bas et des talons hauts.

    La soirée a lieu un jeudi soir à Paris. Nous quittons le travail et nous nous rejoignons chez mes beaux-parents pour prendre notre douche et être plus près de l’autoroute. Nous avons prétexté un cocktail professionnel mais leurs regards sont perplexes face à nos préparatifs. Nous nous mettons en route vers la capitale. Je suis tellement anxieuse que j’ai mal au ventre, j’avale des comprimés pendant le voyage. Mon chéri lui est parfaitement détendu et bouillonnant d’impatience de vivre cette aventure.

    Othello est intraitable sur l’heure d’arrivée, les retardataires sont malvenus. Pour respecter le créneau d’arrivée, nous sommes partis tellement en avance que nous allons devoir patienter une heure dans le parking souterrain. Ce sera pour moi un moment délicieux. Evidemment, j’ai toujours beaucoup d’appréhensions mais la sérénité de mon mari m’apaise, les médicaments aussi surement, et puis cette folie commence à s’emparer de moi. J’ai envie de jouer. On enfile nos habits de bal en nous contorsionnant dans l’habitacle, j’attache mes bas entre deux voitures en défiant les caméras de surveillance, je noue mes cheveux, je retouche mon maquillage. Ainsi dans mon costume, je peux entrer en scène, le spectacle va commencer.

     Nous marchons dans les rues parisiennes de décembre, je grelotte mais je ne sais plus trop si c’est de froid ou de peur. Nous arrivons dans un bel immeuble, une entrée discrète nous mène à l’ascenseur, nous tapons le code.  Notre arrivée est imminente, elle est prévue dans un couloir, mais de couloir il n’y en a pas, mon chéri se mouche tandis que je rattache mes bas et là …. La porte s’ouvre …. Directement dans l’appartement ! Nous sommes plongés dans le salon, mon chéri son mouchoir à la main et moi la robe complètement relevée ! En face de nous, des couples nous observent, nous sommes hébétés. Othello nous sauve de cette situation gênante en venant à notre rencontre pour nous accueillir. Un homme élégant nous apporte des coupes d’un excellent champagne, la première gorgée est si agréable que je me sens bien immédiatement.  Les femmes sont les reines de la soirée, de preux chevaliers les comblent de délicates attentions en espérant leurs faveurs, j’ai le sentiment de basculer à la cour du roi. Les premières bouffées d’alcool finissent de me détendre, je me sens grisée dans cette ambiance où tout est possible.

    Othello sonne le début des festivités. Il accuse deux très jolies femmes d’être arrivées en retard, il propose qu’elles s’installent à genoux sur deux bergères, il relève leurs jupes et les offre ainsi à la vue de tous, il initie un jeu de dé, au nombre pair, elles recevront une fessée, impair ce sera un baiser. Elles protestent pour la forme mais prennent place avec empressement, elles sont radieuses d’excitation. Nous restons bien en retrait, n’osant nous aventurer dans cette perversité. Nous avons fait connaissance de Anne et Nicolas, ils viennent comme nous pour la première fois. Nous sommes tous les quatre timidement en observation en dégustant notre délicieux champagne.

    Mais voici le moment des défis. Nous en avons été exemptés pour notre première venue mais chaque couple doit en proposer un. Ces défis consistent à mettre en scène des femmes déshabillées devant l’assemblée et offertes en lingerie à des étalons choisis par le maitre de cérémonie. Ils sont présentés sous diverses versions mais le haut sens du service féminin est toujours mis en avant, les possesseurs de fouets, martinets et cordes sont les bienvenus et le vouvoiement est préconisé. 

    Certains vont être tirés au sort et ainsi lancer la soirée d’une manière sidérante. Une minute auparavant, les invités se désaltéraient calmement dans une ambiance pleine de retenues, une minute après tout devient inouï et extravagant. Une très jolie jeune femme est appelée, elle a un charmant petit accent anglais et tandis que j’écoute abasourdie la lecture de son défi, je me demande si elle a bien saisi ce qu’elle allait devoir faire. Mais son audace est bien au-delà de mes craintes. Elle se laisse effeuillée avec délectation, la voici en lingerie devant l’assemblée, son mari bande ses yeux avec tendresse puis l’installe sur un divan, les jambes écartées et relevées. Un bol de glaçons est près d’elle et tous les convives qui le souhaitent peuvent faire glisser un glaçon sur la partie du corps de leur choix. Elle doit rester immobile et silencieuse si elle ne respecte pas cette consigne, elle devra offrir sa bouche à l’inconnu pour pimenter l’exhibition.  Le spectacle est magnifique. Elle est sublimement belle dans sa lingerie de dentelle noire, elle se cambre et se crispe sous l’effet de la glace qui parcoure son corps. Certains promènent le glaçon avec leurs doigts, d’autres avec leurs bouches. Je suis subjuguée par cette scène torride de sensualité, je la contemple torturée par le désir dans cette grâce irréelle. Je la quitte des yeux quelques instants pour boire une gorgée et nous venons de chavirer dans un monde parallèle. Elle est maintenant à genoux, elle prodigue une fellation tandis qu’un autre homme la prend en levrette, d’autres couples sont venus les rejoindre et copulent dans un rythme endiablé. Une femme collée contre le mur est fessée copieusement, des charmantes complices échangent de longs baisers en offrant leurs intimités aux doigts d’un étalon, une femme se frotte entre les jambes des invités, des hommes promènent ostensiblement leurs érections. J’observe la scène incrédule, amusée, excitée, mais surtout admirative de la liberté des convives. Tout cela est inimaginable pour moi.

    Nous nous éclipsons avec Anne et Nicolas dans une chambre, nous sommes affreusement excités par la chaleur de l’ambiance. Des sources ont jailli sur le lit et nous cherchons un espace sec. Anne et moi déboutonnons les pantalons de nos hommes et commençons à les sucer goulument. Nicolas m’allonge sur le lit, sa langue m’électrise, ses doigts me pénètrent, je ferme les yeux de plaisir, je sens sans le voir un autre homme qui m’embrasse, puis un autre qui caresse mes seins. Je suis offerte à eux, j’entraperçois mon mari qui plaque Anne contre le mur, je savoure ce moment de pur délice.

    Quand nous regagnons le salon, une femme est assise à genoux sur un fauteuil de velours, elle est sévèrement fouettée par Othello, un morceau de jazz couvre à peine ses cris de plaisir et de douleur, des couples sirotent du champagne en regardant la scène comme si elle était parfaitement ordinaire. Devant le buffet, un homme me questionne, je lui avoue que c’est notre première soirée multi couples, il me répond « oui cela se voit ! » Quelle merveilleuse soirée : un lieu d’exception, une ambiance envoutante, des convives classes et coquins à souhait, un tourbillon de désir et de luxure pour dépasser ses propres limites. Je me délecte une dernière fois des scènes, des lumières, des odeurs et des cris de jouissance et nous appelons ce fameux ascenseur.

    Nous quittons l’appartement, serrés l’un contre l’autre, ébahis de notre soirée, amoureux comme toujours et excités comme jamais. Nous nous engouffrons dans la voiture comme des sauvages, nous enlevons quelques vêtements à la hâte, nous sommes pris d’une irrépressible envie de sexe, que nous serions incapables de contrôler jusqu’à notre retour à la maison. Je n’ai pas envie, j’ai besoin que mon mari me pénètre maintenant tout de suite. Toutes ces images ont explosé notre libido et nous succombons dans un orgasme féérique.

    Othello nous envoie une nouvelle invitation à l’occasion de la Saint Valentin. L’année précédente, nous avons participé à une soirée religieuse où les couples échangeaient sur leurs messages d’amour et leur communication entre conjoints. A la fête des amoureux cette fois-ci, nous décidons de cocooner notre couple d’une manière différente.

    Othello nous communique l’adresse le jour même, cette information donnée à la dernière minute amplifie le caractère secret de la soirée et la rend encore plus mystérieuse. Dans la rue, j’admire mon chéri dans son costume, je le trouve divinement beau et sa cravate m’excite. Il caresse ma petite robe en cuir avec un regard lubrique. Nous marchons dans les rues parisiennes prêts à frissonner de plaisirs défendus. Nous nous hâtons car je ne veux surtout pas subir la fessée collective à cause de notre retard. Nous arrivons dans un grand appartement luxueux discrètement caché au fond d’une cour. C’est un lieu exceptionnellement raffiné, la lumière est tamisée, les hommes sont apprêtés en tenues plaisantes et élégantes, les femmes sexy en transparences provocantes sont au comble de leur féminité. Tous sont prêts à savourer sans retenue ni réserve une soirée décadente. Un escalier majestueux parsemé de petites bougies distille une atmosphère sensuelle et mystérieuse propice aux pensées indécentes. Dans un coin, un couple s’abandonne déjà à des coquineries.

    Notre défi n’a pas été tiré au sort mais mon soulagement est de courte durée car un couple nous sollicite pour participer au leur. Nous avons pour mission de déshabiller la belle, de la laisser en lingerie et d’assouvir nos désirs libertins avec elle. Son homme assistera à la scène sans intervenir mais en fin connaisseur des goûts de la dame, il pourra nous prodiguer des conseils avisés afin de lui permettre d’accéder au plaisir.  Nous nous installons dans une chambre à l’abri des regards mais notre cachette est vite découverte, rapidement photographe et spectateurs entourent le lit et observent nos jeux. Cette exhibition est difficile à supporter pour moi néanmoins nous affairons nos doigts et nos langues pour faire jouir notre complice.

    Les femmes sont au centre de toutes les attentions. Les petits jeux raffinés sont empreints de docilité féminine, selon les désirs et les envies de chacun, ils sont toujours respectueux, sensuels, décalés et assumés.

    Je découvre ce soir là à quel point ma libido est cérébrale. J’ai flashé au début de la soirée sur un magnifique gentleman à la carrure athlétique. Son regard retourne mes sens et m’invite à m’abandonner à des plaisirs coupables, je me sens fondre jusqu’à ce qu’il m’adresse la parole. Brusquement le charme est rompu. J’ai besoin d’être séduite aussi par la conversation et malgré la décadence de cette soirée, l’émulsion intellectuelle m’est absolument nécessaire. J’abandonne ce bel étalon à regret.

    Au salon, en grignotant des petits fours, je discute avec Lili, elle parade en sous-vêtements, en se trémoussant de plaisir. Je m’extasie de sa liberté dévergondée et de son impudeur, elle ne comprend pas pourquoi je porte encore ma robe et se désespère de n’avoir pas été retenue pour les défis. Nous sommes tellement différentes et pourtant chacune passe une excellente soirée car chacune est libre de vivre ses désirs des plus anodins aux plus débridés.

    Notre retour dans le parking souterrain est une nouvelle fois l’occasion d’une étreinte sauvage et passionnée. Nous sommes envoutés par la magie et l’érotisme du moment que nous venons de vivre. Nos baisers enflammés nous ramènent à la maison, nos câlins amoureux achèvent en douceur cette magnifique Saint Valentin.

    Après des semaines de confinement, une soirée « retour aux affaires » est annoncée. Nous sommes dubitatifs. Cette perspective est peu compatible avec les mesures de prévention mais nous avons soif de cette liberté enfin retrouvée. Nous entrainons dans notre débauche sexuelle nos amis et complices Sophie et Paul avec qui nous partageons une amitié érotico libertine depuis plusieurs années. Sous le soleil estival, à travers la campagne champenoise, nous roulons vers de nouvelles aventures. C’est une magnifique soirée blanche dans un cadre idyllique organisée de main de Maître ; Othello a le talent de marier l’élégance, le raffinement et la volupté la plus débridée. Il sait comme nul autre créer une parfaite alchimie entre savoir vivre et lubricité. Le casting est parfait, les hommes sont prévenants jamais insistants, c’est une belle maison transformée en lieu de luxure avec une grande piscine, du champagne très frais et une ambiance très chaude. Une machine à mousse festive et joyeuse pimente nos délires ensavonnés. Encore une fois, c’est parce qu’il a orchestré en amont chaque détail que le charme des belles rencontres va pouvoir s’exprimer.

    La cour se remplit peu à peu de très beaux couples resplendissants de blancheur. Ce dress code rend le spectacle grandiose. Après quelques coupes de champagne, Othello, tel Monsieur Loyal, lance les hostilités. Une très jolie femme vêtue d’une mousseline transparente se propose pour recevoir la fessée collective, on ignore si elle est arrivée en retard réellement. Puis les défis sont tirés au sort. Le premier se nomme « dressage de nappe » : quatre complices féminines sont installées sous une nappe blanche tenue et tendue par des étalons, elles doivent leur prodiguer des fellations. Le maitre de cérémonie, constatant la réussite de la prestation des dames, les autorise à assouvir leurs désirs libertins avec les teneurs de la nappe. Puis c’est à notre tour de présenter notre défi. Je dois choisir pour mon mari une charmante partenaire, lier leurs poignets et les conduire dans une chambre. Les yeux bandés, elle devra s’abandonner à sa bouche et ses mains expertes. Mon chéri ne devra pas sortir son sexe, s’il parvient à la faire jouir, elle devra le remercier d’une fellation. Je choisis notre amie Sophie et plein d’enthousiasme, nous montons tous les quatre à l’abri des regards. Tandis que mon mari caresse Sophie, je suce Paul dans un coin de la chambre. Leurs gémissements nous excitent, je jette des regards furtifs vers le lit pour les admirer tout en restant concentrée sur la queue de Paul. Je ne sais pas s’il a réellement échoué son défi mais je vois bientôt Sophie s’activer sur mon homme. Nous suçons en cadence.

    Puis un autre couple vient nous rejoindre, ils s’étendent sur le lit. Paul et moi rejoignons le petit groupe. Elle s’appelle Joséphine, elle est divinement sexy dans sa robe blanche transparente, son mari relève le délicat tissu en haut de ses cuisses et caresse son sexe avec tendresse. Dans l’encadrement de porte, un autre homme, Thao, nous observe, il attend notre assentiment pour nous rejoindre. Il entre, il s’agenouille au bout du lit et offre un cunni à Joséphine.  Dans un délicieux mélanges de corps, nous succombons tous ensemble à un vertige de sensations. On caresse, on ressent sans plus vraiment savoir de qui il s’agit. C’est totalement enivrant. J’entends mon chéri gémir de plaisir, je constate qu’il a profité de l’ambiance dissolue pour mettre son sexe dans la bouche de Joséphine, elle le suce avec application et gourmandise. Je vois Thao ouvrir un préservatif, il s’apprête à la pénétrer, mais elle se redresse et avec son plus joli sourire, elle le remercie de l’avoir si bien léchée mais annonce qu’elle préfère que ce soit mon mari qui la baise. Je suis à la fois fière et un peu gênée pour Thao mais le respect est l’essence même du libertinage. Il n’y a ni jugement, ni critique mais on a toujours le droit de refuser une avance, un partenaire ou une pratique. J’admire l’élégance et la courtoisie avec laquelle Joséphine vient de le faire en l’accompagnant de son plus joli sourire. Tout est possible mais rien n’est obligatoire, seul le plaisir partagé compte.

    Malheureusement, nous n’avons aucun préservatif sous la main, c’est une erreur de débutant ! Nos affaires sont restées au salon ! En tant qu’assistante zélée de mon mari, je me relève, je remets mon string dans un excès de décence et je descends. En bas, de nombreux convives n’ont pas encore pris part aux jeux, ils portent encore leurs belles tenues blanches et ils discutent sagement devant le buffet comme dans un cocktail ordinaire.  J’aperçois notre sac sous la table au centre de l’assemblée. Timidement, je me faufile entre eux, je me penche sous la table et ressort avec une boite de préservatifs dans la main, quelques-uns ont un regard amusé.  Je remonte triomphante portant le Graal.

    Dans quelques semaines, nous recevrons les clichés des photographes de la soirée. Autant leur présence et le cliquetis de leurs appareils me gênent quand je coquine, autant recevoir le fruit de leur travail est une grande source de plaisir. On peut à nouveau se délecter des instants partagés et entendre les orgasmes à travers leurs images exquises. Leur talent et leurs objectifs bienveillants et valorisants nous procurent des frissons et prolongent le plaisir.

    J’aime les soirées d’Othello pour leur décadence, l’assouvissement de mon côté bestial et les images cérébrales qu’elles m’apportent. Mais je préfère les petites soirées à la maison pour l’exploration des sensations et la chaleur humaine des rencontres. Le sexe dans les multis c’est rapide, efficace, plutôt classique, cela rassasie par l’enchainement de multiples coïts par contre la rencontre d’un nouveau partenaire dans un milieu plus cocooning c’est la découverte de caresses inconnues, de nouvelles zones érogènes et de pratiques inédites. Nos complices libertins enrichissent notre sexualité de couple, grâce à eux nous innovons, nous évoluons, nous nous réinventons. Souvent au retour d’une soirée, l’un de nous fait part à l’autre d’une sensation originale ou inimaginée, il la décrit soigneusement pour qu’elle vienne enrichir notre sexualité conjugale.


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  • Rencontrer seule m’intéresse assez peu. Je manque d’entrain et de motivation pour organiser une soirée avec un homme. Souvent au moment du départ, je jette un dernier coup d’œil à mon canapé, je me dis que j’aurais pu rester tranquille en pyjama devant une chouette série avec mon chéri. C’est toujours lui qui me motive, tel un cavalier qui encourage son cheval avant une course, en me promettant que je vais passer une bonne soirée. M’offrir à des hommes l’excite et j’adore lui obéir.
    Autant j’aime discuter, découvrir, séduire virtuellement autant m’engager dans la rencontre réelle me demande un effort. Néanmoins, je franchis le pas quelques fois à la recherche d’une dose d’adrénaline intense.

    Mon chéri et moi pouvons tomber parfois dans le vice et la perversité dans des moments où je deviens soumise et lui dominant. Mais malgré toute la force de ses séances, elles ne peuvent égaler celles que je vis avec un inconnu. C’est cela que j’espère trouver dans ces rencontres d’un soir ; une mise en scène qui catalyse mes émotions ; sentir mon rythme cardiaque qui augmente, ma respiration qui s’accélère, un stress et une excitation que seul un inconnu peut apporter. Le moment incomparable où je bascule, où je perds pied, où j’oublie qui je suis et où je me laisse guider par les ordres d’un homme que je ne connais pas, ce moment est d’une puissance fabuleuse. C’est une déconnection totale entre les responsabilités professionnelles et les décisions à prendre au quotidien, ne plus avoir réfléchir ni à penser, juste obéir et savourer.

    A ma première escapade je rejoins Olivier. C’est un très bel homme, grand, sportif, cultivé, raffiné et élégant qui connaît parfaitement les codes de ce monde licencieux. Je lui ai murmuré mes fantasmes pervers en lui confiant mon corps, il va sublimer le tout dans un scénario jouissif.
    Un après-midi de printemps, je pars à Barbizon dans la tenue qu’il m’a commandée : un chemiser blanc et une jupe noire sans sous vêtement. Sur mes talons vertigineux, je traverse les terrasses et les galeries de peintures. Il est expérimenté, j’ai confiance en lui, nous avons défini le programme ensemble préalablement. C’est un complice à la conversation charmante, j’ai hâte d’une suite plus sulfureuse. Malgré une certaine appréhension à mon arrivée, je vais rapidement me laisser glisser dans le rôle de soumise que j’ai choisi.
    Je franchis le porche, pousse la lourde porte en bois et traverse un peu hésitante la cour de cette belle demeure bourgeoise. Il m’attend dans l’entrée. Il est très beau avec une classe indéniable et un sourire ravageur. Avec assurance, il m’attire à l’intérieur. Je n’ai que quelques secondes pour l’apercevoir car me voilà plongée dans la pénombre. J’ai à peine le temps de poser mon sac qu’il m’oblige à m accroupir d’un geste vif ; il ouvre son pantalon et sort son sexe qu’il plonge dans ma bouche fermement. Je n’ai plus le temps de m’angoisser, je suis d’emblée dans le scénario. Cette prise en mains rapide et efficace me propulse dans mon rôle.
    Sa queue est longue et fine, douce et dure, il baise ma bouche avec ardeur. Je suis docile et obéissante je me plie à ses exigences. Il m’ordonne ensuite de me placer à genoux devant la table du salon. Il a placé un coussin sous mes jambes afin que je sois confortablement installée. Il sort de la pièce. Fébrile, j’attends en me tortillant nerveusement, je sens mon excitation couler le long de mes cuisses. Je suis inquiète, je guette le moindre bruit pour avoir une indication. Je l’entends revenir, je le sens se rapprocher de moi, il introduit son index dans ma chatte et commence à me doigter, je savoure bientôt sa langue. Je suis ainsi exhibée sur cette table tel un objet à sa merci. Son sexe me transperce avec ardeur, telle une furie, je m’offre avec exaltation. Son imagination audacieuse et indécente me transporte, ses caresses délicates et son savoir-faire me font basculer. Il me guide dans mon désir de soumission. Nous fondons dans une intime étreinte. Je rentre chez moi comblée de sexe mais en manque de chaleur humaine.

    Je discute ensuite avec Christophe. Un soir, à l’improviste, nous décidons d’aller boire un verre, le feeling est là, nous avions prévu d’en rester là au départ, mais échauffés par ce premier échange, nous sommes incapables de nous résoudre à regagner nos foyers. Devant sa voiture, nous tergiversons et décidons finalement que la meilleure manière de résister à la tentation est d’y succomber, j’attrape la portière et je monte. Le trajet pourtant court nous fait bouillir encore davantage, nous sortons avec empressement. Il ouvre sa maison frénétiquement, il me plaque sauvagement contre la porte à peine refermée, il soulève ma jupe à la hâte et me baise avec force et fracas. Le lendemain, il m’envoie ce charmant message « merci pour ce moment mais je ne souhaite pas poursuivre ».

    Dépitée mais pas découragée, je rencontre ensuite Franck. Je ne sais rien de lui, il est l’homme qui me donne des rendez-vous dans les hôtels d’Orléans c’est tout. Il est beau, viril, musclé et charismatique. Je dois porter une guêpière et des bas sous mon manteau, ces tenues suggestives ne laissent aucune ambiguïté lorsque je passe devant le réceptionniste. Je remonte le couloir toujours nerveuse, comptant les numéros avant d’atteindre la chambre, Il m’attend dans l’obscurité, sans me parler, il me mène et me malmène avec autorité. Assise sur une chaise, en lingerie, les poignets liés, les yeux bandés, il m’effleure puis pince mes tétons de plus en plus fort. Je m’abandonne à ses volontés.
    Le dos au mur, je dois me cambrer afin d’être fessée. Je vibre à ce rythme infernal. Je ne dois ni bouger ni parler, je me tortille malgré tout en étouffant des gémissements d’excitation. Il écarte mes lèvres pour frôler mon clitoris, le faire entrer en érection puis stoppe me laissant agonisante de désirs. Il me doigte légèrement, puis énergiquement puis s’interrompt et recommence dans une valse insupportable. Il pose ma tête sur le bureau, attache mes mains derrière mon dos et explore mon vagin avec un doigt, puis deux parfois avec un gode. Il épuise mes réserves de plaisir, je suis menée dans son jeu. Il maintient ma tête, ouvre ma bouche et m’impose une fellation, ce mouvement de va et vient me rend complétement dingue. Je suis sous son joug. Je supplie qu’il me pénètre, ce coït féroce, tant attendu me provoque un orgasme rapide et intense. Je quitte l’hôtel et regagne le lit conjugal où mon mari me fait l’amour avec une infinie tendresse pour me récompenser.

    Mon chéri pense que j’aime le handicap parce qu’il fait partie de mon univers professionnel. C’est faux je n’aime pas le handicap mais rencontrer des hommes en situation de handicap ne fait aucune différence pour moi. Au début de notre vie libertine, nous avons fait la connaissance de Stéphane. Paraplégique, il avait tenté de nous dissuader de le rencontrer. Que cela aurait été dommage, il m’a offert les plus merveilleux cunnilingus de toute ma vie. Sa sensualité créative, sa douceur magique et son savoir-faire m’ont comblée. Plusieurs années après, j’en garde encore un souvenir ému et émoustillé. Il est devenu notre ami, notre complice, notre héros et je rêve souvent de sa langue miraculeuse.

    Gimme a man after midnight...Lorsque j’ai découvert Éric, malgré les photos, je n’ai pas vu son handicap, j’ai juste trouvé qu’il était diaboliquement beau. Nous avons fait connaissance tous les trois, à la maison, en toute simplicité, devant une bonne bouteille. Son esprit libre et libéré nous a touché. Il est vrai, authentique et humain avec un sourire à faire fondre, des yeux bleus à tomber et un optimisme extraordinaire.
    Une belle complicité nait entre mon mari et lui, ils manigancent ensemble une soirée de soumission pour moi. J’obéis à leurs directives. Toute de rouge vêtue, je me rends chez Éric un soir d’été. Il n’est pas là pour m’accueillir, je dois rentrer seule. Timidement j’ouvre la porte et découvre son appartement, je suis troublée par cette arrivée inhabituelle. Je me conforme aux consignes et me place devant la table du salon face à la fenêtre. J’attends, je suis à l’affut de chaque bruit, je guette les premiers signes de son arrivée. J’entends des pas dans l’escalier, je ne sais pas si ce sont les siens, je suis en transe. La porte grince, c’est lui.
    Je n’ai pas le droit de me retourner, je suis tétanisée. Je reste immobile, je le sens se rapprocher de moi, il effleure ma robe sans dire un mot, ma respiration s’accélère. Il dépose un délicieux baiser dans ma nuque en me penchant sur la table. Il relève ma robe, je devine son regard posé sur mon cul. Ses caresses remontent le long de mes cuisses, cette sensualité s’interrompe brusquement par une violente claque sur mes fesses, je sursaute, une décharge d’adrénaline me parcoure. Il se colle dans mon dos, je sens son érection, je remue mon bassin contre lui. Il écarte mon string pour me doigter, ces doigts rentrent sans peine, je suis trempée d’excitation. Je me penche encore pour qu’il les enfonce davantage. Je me tords de plaisir. J’ai hâte de sentir son sexe, il me pénètre lentement, se retire, puis revient, c’est divin. Il m’entraine dans sa chambre pour une levrette endiablée. Dans un regard flou, j’entraperçois sa prothèse. J’étouffe des cris de plaisir afin de ne pas ameuter les voisins, mais j’ai envie de hurler tellement c’est bon. Il me baise sauvagement puis me couvre de caresses et m’abreuve de baisers tendres. Nous discutons longtemps blottis l’un contre l’autre, nous somnolons dans un état d’extase et de bien-être.

    Le trio avec deux hommes ne fait pas partie de mes fantasmes. Je ressens trop de pression, j’ai le sentiment que tout repose sur moi, cela me pèse et m’empêche de me libérer pour jouir à loisir. Néanmoins, un soir, j’accepte d’être « la chose » d’Éric et de mon mari. C’est un homme généreux, d’une sensibilité hors du commun, qui respecte notre couple. Il allume mes pulsions animales et me fait voyager dans un éveil des sens intense.
    Il arrive chez nous avec son sourire enjôleur et sa bonne humeur communicative. Sa présence ravive immédiatement les images excitantes de notre précédente rencontre. Je le serre dans mes bras, je suis tellement heureuse de le revoir. Il diffuse une sérénité contagieuse. Dans notre alcôve secrète, une fois encore, il me brusque avec délicatesse, il me provoque avec malice, il enflamme mon corps dans un délire de jouissances. Leur complicité masculine rend ce moment unique, caresser leurs peaux d’hommes me fait frissonner, je me délecte de notre partage d’envies indécentes.
    Soudain ses doigts magiques font naître en moi une sensation inconnue, je tente de la réfréner, mais il m’intime l’ordre de me laisser aller et de ne rien retenir. Soudain, une fontaine inattendue inonde le lit, un séisme d’émotions me secoue, chaque parcelle de mon corps explose, je suis à la fois gênée et happée dans un tourbillon émotionnel. Mon mari sourit et me félicite. Éric est à l’écoute de toutes mes envies et à la satisfaction de tous mes désirs même ceux dont je ne soupçonnais pas l’existence. Nous terminons la nuit dans une osmose, un équilibre parfait de trois corps à l’unisson.

    Je cherche dans le libertinage de l’improbable et des surprises qui dépassent mon imagination. Je veux aller au-delà du fantasme, me découvrir à travers mes partenaires de jeu. Je veux retourner travailler le lundi, écouter mes collègues raconter leur week-end et prétendre n’avoir rien fait d’intéressant à raconter en pensant « si vous saviez… ». 

    Je veux garder le secret du grand écart entre celles que je suis : la mère, la professionnelle, l’épouse et la salope.


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  • Un soir, mon chéri est rentré avec un grand sourire en brandissant la copie d’une conversation de la messagerie interne de son entreprise. Ces échanges, très professionnels au départ avaient pris soudain une tournure plus malicieuse. Il effectuait un contrôle sur les dossiers de Julie une jeune stagiaire puis lui proposait une petite formation personnalisée pour rectifier ses erreurs. Elle se montrait très réactive et vivement intéressée par cette collaboration. D’abord, j’étais abasourdie par cette lecture ; je pensais connaitre mon mari et je le croyais incapable de prendre des risques avec un plan drague dans le milieu du travail. Mais dans notre vie libertine, il m’étonne chaque jour ; si raisonnable et équilibré au quotidien, il est capable des pires folies pour une jolie soirée. J’aime être surprise ainsi et découvrir parfois un homme nouveau, d’une légèreté et d’une liberté insolente. C’était le cas ce soir-là ; derrière ce baratin un peu lourd, il m’impressionnait par son audace et son imprudence. Il m’apportait ces prémices de badinage comme un trophée et attendait mon assentiment pour poursuivre. J’étais amusée par cette aventure inattendue et naturellement je souhaitais qu’il continue à échanger avec elle.

    Elle était jeune, très jeune, je n’ai pas réalisé immédiatement à quel point. C’est en voyant quelques photos d’elle, que j’ai dû me rendre à l’évidence de la vingtaine d’années qui nous séparait. Ce gouffre était douloureux ; je lui enviais la beauté insolente de sa jeunesse. Je pouvais refuser, stopper là cette sottise et contraindre mon mari à des conquêtes plus en adéquation avec nos âges, mais j’ai pensé que ne pas assouvir ce fantasme le rendrait encore plus dangereux. Je connais son appétit pour les jeunes femmes, il les surnomme les « pauvrettes », parce que d’après lui, elles sont innocentes, vulnérables, peu éveillées aux plaisirs de la chair. Il est très naïf, c ’est souvent fort éloigné de la réalité, ces « pauvrettes » sont bien dégourdies ! Mais bon ! Donc, je dominais mon agacement et je consentais à l’exposer à la fraicheur de cette jeune femme.

    Au fil des jours, la suite de leur discussion devenait de plus en plus croustillante, j’étais captivée et l’excitation montait peu à peu. Mon chéri lui avait dévoilé nos activités libertines, il avait expliqué comment, dans notre couple, ce genre de rencontres ne rimait pas avec adultère. Dans notre mode de fonctionnement, nous aimons nous octroyer de jolies soirées en duo en toute transparence.

    Chaque soir, j’attendais fébrilement ma petite lecture du soir, une véritable bouffée de folie dans la monotonie du quotidien. Mais les échanges sont progressivement devenus intenses et nombreux, si nombreux qu’ils ont fait intrusion dans notre vie de couple. Les messages de Julie augmentaient et faisaient irruption dans des moments qui n’appartenaient qu’à moi. Je me sentais exclue de leur aventure. Mon chéri a expliqué cela à sa petite stagiaire, il lui a proposé d’échanger avec moi également. Ainsi je rentrais dans le jeu, même si le projet de soirée ne m’incluait pas, j’y participais virtuellement et cela changeait tout. J’aimais discuter avec elle, lui offrir mon mari, la sentir émoustillée et impatiente. Le libertinage l’intéressait depuis longtemps, la bisexualité la tentait, elle était ouverte et curieuse, elle posait beaucoup de questions.

    Un soir de juin, mon chéri lui propose de l’inviter dans sa garçonnière. Je l’accompagne pour préparer les lieux : installer les bougies, la musique, mettre au frais une bonne bouteille et des petits encas. Nous sommes fébriles, la tension monte, je contemple ce petit nid douillet où il va bientôt étreindre Julie. L’heure du rendez-vous approche, je dois partir, nous sommes nerveux, bouillonnants d’excitation, nous nous embrassons fougueusement. Je descends le petit escalier, j’ouvre la porte, l’agitation de la rue me renvoie à la réalité, je me dirige vers notre maison, quand brusquement le sol s’effondre sous mes pieds : elle est là ! Au coin de la petite place, elle marche d’un pas décidé, en téléphonant, elle porte des petits escarpins et une robe très courte, ses longs cheveux blonds flottent dans le vent, sa silhouette élancée, elle est éblouissante, divine, irréelle. La perspective que mon mari baise cette fabuleuse créature devient insoutenable. A ce moment-là, il décide de me téléphoner, je décroche, je suis sous le choc, je la croise, je la vois se rapprocher de la porte, je bredouille quelques mots, il s’inquiète, je me sens trahie parce qu’elle n’est pas conforme aux photos, évidemment elle est très apprêtée mais elle dégage une grâce naturelle qui irradie tout sur son passage. Il s’affole, me propose de tout interrompre, je refuse, elle doit déjà gravir l’escalier, je le somme de raccrocher et de profiter de sa soirée. Je marche telle un zombie jusqu’à la maison, je me demande comment j’ai pu m’engager dans une telle folie, je suis désorientée, des idées confuses s’entrechoquent dans ma tête. Mon mari m’appelle sans relâche, m’inonde de messages, je ne réponds plus, je suis perdue. Dans un dernier sursaut, je lui enjoins de cesser cela et de s’occuper d’elle, il refuse. Il m’ordonne de me préparer et de les rejoindre sinon il arrêtera la soirée. J’obéis. Une heure plus tard, encore étourdie, je gravis à nouveau le petit escalier de bois. Je suis angoissée de me retrouver face à elle. Toutes mes certitudes se sont effondrées, je ne crois plus que le libertinage est bon pour notre couple, je voudrais revenir un mois en arrière et avoir le pouvoir de tout effacer.

    Julie...J’ouvre la porte, elle est là, assise sur le canapé, rayonnante de beauté et de fraicheur. Mon mari me serre dans ses bras et immédiatement je me sens mieux, il me chuchote des mots doux, il me réconforte et me présente Julie. Elle est un peu gênée, sa timidité me rassure, elle a un sourire rempli de tendresse et de bienveillance. Je m’excuse de débarquer dans leur soirée mais ils répondent qu’ils sont ravis de mon arrivée, je m’apaise. Nous buvons ensemble, je reprends mes esprits, nous discutons, je m’engaillardis, je me penche sur elle pour caresser ses cheveux. Elle est divinement douce, j’adore son parfum, je la respire, je m’en délecte, je sens le regard de mon mari, je prends son visage entre mes mains et je l’embrasse tendrement. Elle est gourmande de baisers, elle cherche ma bouche, je fais glisser mes mains le long de ses cuisses, je soulève sa robe, effleure sa culotte déjà humide, je sens les mains de mon mari qui caressent sa nuque, elle savoure.

    Nous l’entrainons vers la chambre, elle est notre princesse, nous la couvrons d’attentions, elle s’abandonne. Il écarte délicatement sa culotte, il effleure sa chatte toute douce, puis pose sa bouche et l’entrouvre doucement avec sa langue. Je suis à côté de son visage, j’observe ses premières grimaces de plaisir, je l’écoute gémir, je tiens sa main tandis qu’elle se contracte, je lèche ses adorables petits seins. Nous goutons son sexe à tour de rôle, la queue de mon mari est extrêmement dure, je l’offre à la bouche de Julie, je la tiens pour l’introduire, son joli visage collé contre lui, je suis heureuse.

    J’entends le bruit du sachet de préservatif, je suis au comble de l’excitation. J’installe Julie en levrette, j’appuie sur son dos pour accentuer sa cambrure, j’écarte ses jolies petites fesses et je la présente à mon mari, il la pénètre, elle crie de plaisir, je savoure, je les contemple. Il m’attire vers lui pour que je prenne la même position qu’elle, il me fesse tandis qu’il la lime. Puis il retire le préservatif, j’attends mon tour avec impatience, je le sens s’enfoncer, elle m’embrasse au rythme des saccades. Elle s’allonge devant moi, écarte voluptueusement ses cuisses, je pose ma bouche sur son bouton et la lèche en me délectant de son goût, les à-coups de mon mari me propulsent contre elle en lui arrachant des cris de plaisir. Il se retire et branle son sexe au-dessus de nous. Le lit est trempé de nos jouissances. Elle accueille le sperme de mon mari sur ces petits seins de porcelaine, je contemple le spectacle. Cette soirée qui avait débuté tel un cauchemar se termine dans un bain de délices. Nous atteignons le nirvana. Nous grignotons des sucreries en pleine béatitude, on se câline, on rit, tout cela semble imaginaire et pourtant nous l’avons vécu. J’ai ressenti des émotions en montagnes russes, je suis épuisée. Nous quittons la garçonnière, raccompagnons Julie à sa voiture et serrés l’un contre l’autre, nous rentrons chez nous.


    Notre petite Julie a adoré son expérience de sexualité plurielle, la bisexualité l’a enivrée, elle nous réclame rapidement une nouvelle soirée. D’ordinaire, nous aimons espacer les rencontres afin de les savourer pleinement, mais cette fois ci nous sommes trop impatients pour résister à la tentation. Nous lui proposons de venir chez nous quelques jours plus tard. Nous sommes brulants à l’idée de faire l’amour à nouveau avec elle. Je ne suis plus angoissée ni par son âge ni par sa beauté, j’en ai pris mon parti, je décide d’en profiter plutôt que de me morfondre. J’accepte de voir cette magnifique poupée dans les bras de mon mari et cela commence même à me plaire.

    Elle sonne enfin à la porte, elle porte un petit top jaune, une mini-jupe noire très moulante et de jolis escarpins qui rendent ses jambes infinies. Ses longs cheveux blonds, sa petite bouche légèrement maquillée et ses grands yeux bleus illuminent notre salon. Très rapidement, nos mains deviennent baladeuses, elle est plus hardie. Son assurance la rend encore plus irrésistible, elle prend l’initiative de déboutonner le pantalon de mon mari pour délivrer son sexe déjà tendu. Elle se révèle gourmande et joueuse. Cette nouvelle attitude nous électrise. Elle se met à genoux sur le canapé, offrant le spectacle de son cul magnifique. Mon mari descend légèrement son string, il ne l’enlève pas complètement. Elle est exhibée ainsi, sa délicate lingerie de dentelle noire sur les chevilles, nous l’admirons. Elle se tortille sous les doigts de mon chéri qui s’immiscent en elle. Nous jouons avec elle dans un fabuleux mélange de langues, de mains et de sexe, nous explorons de multiples combinaisons, chacune nous procure un plaisir intense.

    Elle souhaite faire l’expérience d’un cunnilingus, j’accepte d’être le cobaye bien volontiers. Elle avance sa bouche entre mes cuisses, je sens son souffle, puis sa bouche qui s’entrouvre sur mon clitoris avec une infinie douceur. Sa langue ondule au cœur de mon intimité, je tombe dans un tourbillon de plaisir, une puissante vibration s’empare de mon corps et j’explose dans un orgasme soudain et inattendu. Cette petite débutante est fabuleusement douée ! Mon chéri excité par la danse de nos deux corps enfile déjà un préservatif, elle accueille son sexe en écartant amplement ses cuisses, elle est dans mes bras, blottie contre moi, il fait de puissants allers-retours, elle savoure sa queue longue et dure, elle me chuchote à l’oreille « c’est bon, oh mais qu’est-ce que c’est bon… » Je la couvre de baisers en caressant ses seins de velours. Il la retourne, elle est à quatre pattes, nous offrant sa croupe divine, je me glisse sous son ventre et place ma bouche sous sa chatte, je vois le sexe de mon mari qui la pénètre, je lèche son clitoris pendant qu’il la besogne. Il se retire, je le suce goulument pour me délecter de son humidité et j’admire sa queue puissante qui la talonne à nouveau. Je suis aux premières loges d’un spectacle éblouissant, d’une main je caresse sa chatte de l’autre j’enserre le pénis de mon homme. Dans cette proximité extrême, je participe à leur orgasme déclenchant le mien par ricochet. Cette deuxième rencontre est encore plus étourdissante que la première. Au milieu de la nuit, nous finissons par nous écrouler de plaisir et de fatigue. Dans un bain de caresses pleines de tendresse, nous nous endormons.

    Julie nous a offert de merveilleux moments sous les feux de lumières rouges, nous espérons lui avoir donner le goût du libertinage par ce baptême enivrant. Elle a depuis rencontré un amoureux et attend un heureux évènement pour l’automne. Stand bye pour de nouvelles aventures !


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  • J’ai connu Largo cet hiver, lors d’une soirée à quatre. Dans une atmosphère de bougie et de musique douce, dès le premier verre, tout était simple et fluide avec eux ; il était drôle, elle était sublime. Véritable déesse des temps modernes, elle avait une désinvolture fascinante à vanter le shopping dans les rues de Londres et ce don d’être à la fois rayonnante et familière. Lui, dans l’ombre de sa business woman, pétillait de légèreté et de d’élégance. Nous partagions tous la quête d’une amitié érotico-libertine.
    Après une joyeuse discussion, des regards et des effleurements, Largo et moi, nous nous sommes éclipsés dans une alcôve isolée tandis que nos conjoints s’ébattaient dans une chambre. Une alchimie simple et naturelle nous a portés instinctivement. Il connaissait mes zones érogènes, il me baisait comme j’aime, il me caressait avec magie, il m’enveloppait de fermeté et de douceur. Des mois après, je regardais encore avec nostalgie cette commode, théâtre d’une folle levrette.
    Nous avions terminé la nuit, serrés l’un contre l’autre avant de rejoindre nos conjoints pour quelques heures de sommeil.
    Le lendemain, notre projet initial de jogging matinal s’était transformé en grasse matinée et brunch à la brasserie puis nous nous étions quittés avec l’envie brulante de nous revoir.
    OsmoseJ’étais sur un petit nuage après cette fabuleuse rencontre intellectuelle et sexuelle. J’adore les lendemains de ces soirées magiques quand la complicité et le feeling sont naturels. Le libertinage permet de faire des rencontres magnifiques. J’étais si bien contre lui.
    Pendant plusieurs mois, nous nous sommes écrit copieusement. Facebook me proposait d’être son amie mais je voulais davantage. Un délicieux jeu de séduction qui faisait encore monter le désir. Il voulait tout savoir de moi ; ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas. Mais qu’est-ce que je n’aimais pas ? …. Et bien les tripes et la sodomie ! Je sais c’est une association saugrenue ! Les tripes, c’est facile de les éviter mais la sodomie ! Mon chéri étant le seul homme à ne pas me harceler avec cette fantaisie, j’avais décidé de l’épouser !
    Largo promettait d’être raisonnable aussi ! Il avait hâte de me faire gémir de plaisir avec ses jeux de doigts et de langue. Il me chauffait par des sextos délirants et d’appétissantes photos de ses érections. Il me répétait « mon plaisir ne peut passer que par le tien ».
    Peu enclin au départ aux jeux de domination, il se dévergonda rapidement et m’imaginait déjà avec un collier de chienne. Il me questionnait sur mes limites de soumise. Notre osmose était toujours naturelle et fluide, notre connaissance l’un de l’autre sublimait nos envies. Je rêvais qu’il me fasse à nouveau virevolter dans tous les sens. Il me disait « tu m’as fait jouir comme pas possible », j’avais hâte de réitérer.
    Pendant le confinement, je fantasmais une case imaginaire sur la dérogation « aller rejoindre mon amant à Reims ». Cette période était difficile sexuellement. Avec nos ados en permanence à la maison, notre libido n’était pas très débridée. On s’interrogeait aussi sur l’après. Comment allions nous vivre notre libertinage ? Allions nous passer la journée masqués et aseptisés au gel hydroalcoolique puis nous lécher et nous sucer le soir dans les multis ?
    Nos conjoints restés silencieux longtemps, ont enfin repris le contact. Leur exaltation était différente de la nôtre, ils papotaient plus sagement. Largo me proposait d’être sa maîtresse légitime si une nouvelle rencontre à quatre ne pouvait pas avoir lieux. J’avais quelques scrupules, je patientais.
    Un jour, je voyais mon chéri écrire à la femme de Largo en frottant son pantalon, j’étais soulagée. Un soir, je la suppliais même de distraire mon mari ; j’avais froissé la voiture, il était contrarié, il se débattait avec les formulaires de l’assurance, il avait grand besoin d’être détendu par une jolie photo suggestive et quelques propositions affriolantes. C’est bon de savoir utiliser toutes ses ressources ! Au fil des semaines, nos moitiés étaient de plus en plus motivées. Il fallait maintenant vaincre les turpitudes de nos agendas. Puis un jour, nous décidâmes de nous rencontrer séparément, un peu lassés de chercher une date compatible pour nous quatre mais un peu aussi parce que cette situation nous excitait diaboliquement.
    Enfin les dates étaient fixées, Largo et moi allions nous retrouver dans trois jours, nos chéris la semaine suivante. Bientôt la nuit serait enfin à nous. Il passa commande de la tenue qu’il désirait que je porte : un haut ouvert sur mes seins nus et des bas. Il souhaitait que je vienne avec mes jouets. C’est mon mari qui prépara un petit sac pour moi, j’avais interdiction de regarder ce qu’il avait choisi. Cet effet de surprise m’excitait beaucoup. Largo voulait connaitre mon scénario préféré, j’avais répondu « ne rien savoir » !
    Le matin de nos retrouvailles, il m’envoya une photo de la chambre d’hôtel. Elle était magnifique mais sur la tête du lit, je ne voyais aucun point d’attache, il me promit d’être imaginatif, j’avais confiance. Cette journée de travail me sembla interminable, j’avais énormément de difficultés à me concentrer, je bouillais d’impatience de sauter dans ma voiture et de prendre la route pour le rejoindre.
    Enfin j’arrive… Au milieu de la Champagne printanière, dans un charmant petit moulin inondé de verdure, il m’attend ! Dans les effluves de fleurs, il m’enlace, dans le clapotement de la rivière, il m’embrasse.
    Notre chambre est ravissante. Après une douche, j’apparais enfin comme l l’a souhaité. Son champagne est délicieux comme toujours, on grignote en papotant joyeusement. Mais ses doigts joueurs s’aventurent déjà dans mon décolleté, sa langue curieuse remonte le long de mes cuisses. Je déboutonne frénétiquement sa chemise et dénoue sa cravate. Je retrouve enfin sa queue, je la suce avidement, il me baise comme j’aime, en remontant bien mes jambes pour écarter mes cuisses, il me pénètre, puis se retire pour me faire languir, puis me pénètre à nouveau, je suis si excitée. Il me prend sur le canapé, sur la table, sur le lit, contre le mur, il me promène dans toute la chambre. J’essaie de ne pas ameuter les voisins. Encore du champagne, encore son sexe, et encore du champagne et … Je suis à lui offerte. Nos retrouvailles sont éblouissantes. Nous nous endormons éreintés, repus, rassasiés de sexe. La nuit est courte, le réveil est matinal, il faut arriver à l’heure au travail… la tête dans les nuages !
    La semaine suivante, c’est au tour de mon chéri et de la femme de Largo de s’octroyer une nuit de folie. Ils se retrouvent sur le quai d’une gare parisienne. Il est heureux de la serrer à nouveau dans ses bras, fier de marcher dans les rues à ses côtés. Ils passent un délicieux début de soirée dans une guinguette des bords de Seine, puis rejoignent leur hôtel. Il a prévu pour elle une petite séance de domination. Largo et moi sommes heureux de les savoir ensemble. Penser à eux, nous donne envie de nous masturber. On rêve d’une vitre sans tain, qui nous permettrait de les observer ce soir. Le lendemain, elle dit à son mari qu’elle a été bien prise et qu’elle a adoré. Mon mari a aimé la manière très particulière qu’elle a de tenir ses cuisses, il aimerait que je fasse pareil. Nous nous retrouvons le lendemain dans notre lit conjugal, il me remercie de lui avoir offert ce moment. Nous sommes comblés de bonheur, bouillonnants de désirs et amoureux fous. 


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