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Il y a quelques mots écrits sur l’application qui donne envie de trouver un nid éphémère pour se découvrir. Il y a des musiques partagées le temps d’une balade ligérienne sous la pluie pour se retrouver. Il y a quelques instants encore pour se parer de ses plus belles plumes. Et puis il y a la porte qui s’ouvre : le son de sa voix douce, son sourire éclatant et son charme irrésistible.
Je réalise la chance merveilleuse que j’ai d’avoir un mari qui non seulement m’autorise à vivre ces moments-là mais m’y encourage et m’offre une saint Valentin hors du commun. Je réalise la chance que j’ai aussi qu’une gentille fée pose sa baguette magique pour me guider et me présenter des hommes extraordinaires.
Eliav a tout organisé, tout préparé et tout arrangé pour que je me sente bien. Il est attentionné et me donne même des informations logistiques pour garer ma voiture. Le stationnement est toujours pour moi source d’inquiétude mais je ne lui ai parlé de rien, comment a-t-il deviné ? Il m’arrive fréquemment avant de partir rencontrer seule de me demander si cela a vraiment du sens. Je n’ai aucun doute cette fois ci, j’assume pleinement mon choix. En plus, il m’a évité la série de satanées questions sur mes envies, mes goûts, mes fantasmes et patati et patata… Je lui en suis reconnaissante.
Je n’ai rien imaginé avant de venir, je n’ai rien fantasmé, je n’attends rien de particulier mais je suis persuadée que cette journée sera mémorable. Quand la porte s’ouvre, j’ignore encore à quel point. Et c’est peu descriptible. Pourquoi ma rencontre avec Eliav est-elle un séisme ? Parce que c’était lui, parce que c’était moi ? Parce qu’il est empreint de belles manières, d’une simplicité déconcertante, aux petits soins mais naturellement, sans avoir jamais l’air d’en faire trop, comme s’il était toujours lui-même. Parce que tout est facile, léger, fluide, sans pression, ni paraître, parce que ce sera un moment de vie tout simplement.
Comme si, c’était une après-midi ordinaire avec un ami ordinaire. Pourtant c’est un inconnu. Voilà ce qui est fascinant : se sentir en confiance et en intimité au bout de quelques minutes ! Et puis, sentir l’excitation de la nouveauté, être grisée par l’inattendu et la surprise, vivre un moment hors norme dans un mélange de douce folie et d’exaltation : un délit d’initié !
Je le suis dans le dédale qui mène au petit nid douillet qu’il a trouvé pour abriter nos désirs illicites. Je savoure son premier éclat de rire. Je glisse mes doigts dans sa barbe douce et ma main dans ses cheveux. J’effleure son pantalon soyeux et le ravissant gilet qu’il porte avec panache et élégance.
Nous faisons connaissance dans une succession de conversations légères et sérieuses, toujours passionnantes. Je me régale de sa curiosité et de son intelligence débordante. Arrimée à ses yeux pétillants, je l’écoute en picorant le gâteau. Puis à cette simplicité conviviale succède une gourmandise non dissimulée. Comme j’ai renversé deux fois mon verre et que le sol est trempé, nous saisissons cet alibi pour quitter le salon et rejoindre le lit car irrésistiblement, nos corps veulent se rapprocher. Aimantés par le désir, emportés dans une danse voluptueuse, nos sens s’embrasent. Peau à peau, lentement, entre caresses et câlins, on se connecte. J’ouvre son gilet et sa chemise avec le même trouble que pour les cadeaux de Noël. Mes mains parcourent son torse aguichant, tout est serein. Il soulève ma robe et dévoile mon body. Nous nous effleurons du bout des doigts dans un décor musical de Kurt Cobain. C’est très doux, très lent, très long, nous nous savourons dans une sensibilité exacerbée. Nous prenons notre temps, dans une bulle extraordinaire, nous sommes dans nos sensations, à l’écoute de notre corps et de celui de l’autre en totale connexion. La magie de cette première rencontre est unique, nous ne la retrouverons jamais, il faut la goûter le plus intensément possible.
Nous avions rêvé de déconstruire le rapport sexuel traditionnel, de nous extraire des codes pour imaginer un plaisir libéré de la norme, loin des injonctions d’érection, d’éjaculation ou de performance, mais finalement la conformité va nous rattraper. Le vrai bonheur est de laisser son corps accueillir les émotions comme elles viennent, parfois tendres et parfois bestiales. Car tout nous appelle à l’affrontement dans des étreintes tantôt sensuelles et tantôt fougueuses. Ses longs doigts savent parfaitement alterner ces intensités différentes : la douceur et la braise. Ses mains glissent et coulissent partout en moi, elles sont très douces et soudainement appuient fortement, je me contorsionne, cette alternance me procure un plaisir volcanique.
Mon corps qui se cabre comme un cheval sauvage, mes bras qui ondulent, ma tête qui tombe à la renverse, nous fondons l’un en l’autre et ne faisons plus qu’un. Dans le mélange de nos sueurs et de nos cris, il se dégage une énergie incroyable. Dans le miroir, je profite du troublant spectacle de nos corps imbriqués. Il emprisonne mes cuisses de ses mains et lance sa langue en moi. A l’écoute attentive et bienveillante de mes désirs, il propose de me faire jouir comme j’aime, comme s’il voulait juste rendre service.
Que c’est bon d’être tournée et retournée, la tête à l’envers, flambée de désirs ! J’admire son sexe fier qui pulse et palpite sous ma langue, j’ai le goût du péché dans la bouche. Même si l’acte sexuel est toujours semblable, chaque partenaire y apporte une couleur particulière, celle de d’Eliav est fabuleuse. C’est bien au-delà d’un emboîtement physique, c’est un partage magique d’humanités et de plaisirs intarissables. Son corps magnifique, l’odeur de sa peau, le rythme de son souffle, mon corps qui ne parvient pas à se calmer, nos gémissements : tout est incandescent.
Une trêve temporaire reçoit nos confidences et la confiance que nous nous accordons désormais. On parle, on rit, on éclate de rire. Tout est pétillant, joyeux, naturel et généreux. On voit les lumières de nuit, on entend le bruit de la pluie, on est juste bien dans cette nuit sans sommeil. Mais rapidement, nos corps se laissent emportés à nouveau dans une excitation sans répit, il est tard, c’est déraisonnable, on sait que sera fatigués demain mais nous ne pouvons résister. Quelle chance, nous avons de vivre ce moment-là !
Ô que c’est délicieux de rentrer fatiguée et repue, de me glisser dans le lit conjugal et d’entendre mon mari me murmurer qu’il m’aime comme si tout était ordinaire. Le lendemain, je me sens duveteuse, une infinie tendresse m’enveloppe encore.
Le mot de la fin appartient à Eliav : « Aimons, vibrons, vivons, la vie nous a été offerte pour ça. »
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Un jour, un gynécologue qui me proposait de changer de moyen de contraception m’a dit :
« Par contre, il y a des effets indésirables, notamment, vous risquez de ne plus avoir vos règles. »
J’ai dû le regarder légèrement hébétée parce qu’à ce moment-là, je me suis demandé quel intérêt il pouvait y avoir à subir chaque mois des migraines, des crampes abdominales, des douleurs lombaires et un flux de sang. Je n’ai jamais eu une once de féminisme mais j’ai quand même pensé qu’il n’y avait qu’un homme pour faire ce genre de réflexion. Je pense que les règles sont la pire malédiction pour les jeunes filles. Gérer ce sang quand on est collégienne c’est inhumain.
J’ai appréhendé la ménopause non pour cette absence de règles mais uniquement car à partir de ce moment-là, le couperet tombait et la fin de toute maternité était scellé à jamais. Les grossesses, les accouchements et l’allaitement ont été les plus beaux moments de ma vie. Et même si je ne désire plus d’enfant, savoir que c’est encore possible est une douce consolation. Désormais c’est acté définitivement. Mais cela a été moins pénible à digérer que je le pensais. Les légers désagréments ont été insignifiants face à la libération de ces maudites règles. D’autant plus qu’avant son arrêt complet, la machine s’est emballée dans un fonctionnement totalement désaxé qui me laissait anémiée, nauséeuse et ivre de fatigue. A ce sympathique panel et pour couronner le tout s’ajoutait une libido proche du niveau de la mer. Quand enfin tout s’est arrêté, j’ai été véritablement soulagée. Comme il y trente ans, j’avais eu envie de crier au monde entier, je suis enceinte, à ce moment-là, j’ai eu envie de crier je suis ménopausée.
Ces confidences peuvent paraître saugrenues sur ce blog pourtant la vraie libération a été dans le libertinage ! J’ai toujours eu un calendrier menstruel un peu fantasque et des dates presque impossibles à anticiper. L’arrivée la plus mémorable est celle qui se produisit en milieu d’une magnifique soirée blanche dans une robe immaculée au départ mais pas à l’arrivée. Cette maudite dame Nature, comme on l’appelle de façon prude, elle en a ravagé des soirées ! Ces soirées qu’on a attendu fébrilement, ces soirées parfois pour lesquelles on a commencé à se préparer et auxquelles on a dû renoncer. Ces soirées dont mon mari se réjouissait et dont moi seule allais porter la responsabilité de l’annulation. Evidemment, jamais, mon chéri ne m’a fait de reproche, au contraire, il a toujours été d’un soutien et d’une solidarité sans faille mais j’ai souvent ragé de porter, malgré tout, cette culpabilité.
Néanmoins il faut positiver, ces règles intempestives ou inattendues ont eu malgré tout un intérêt. Elles ont été un test fabuleux pour détecter les couples et les hommes bienveillants. En dix ans, il m’est arrivé plusieurs fois de devoir annuler des rencontres. La plupart ont répondu « Ah dommage, on voit plus tard pour fixer une nouvelle date ! » mais certains ont maintenu le rendez-vous parce que pour eux la rencontre humaine primait sur un acte sexuel loupé.
La veille de ma première rencontre avec Solal, mes règles sont arrivées de manière impromptue. Je lui ai proposé de reporter notre rencontre et il a eu cette réponse fabuleuse : Je souhaite venir malgré tout, si tu es douloureuse, je te ferai des câlins, si tu es fatiguée, je te laisserai te reposer, si tu te sens bien, nous pourrons dîner et discuter. Finalement, mes règles se sont arrêtées dans la journée et nous avons assez peu discuté !
Les organisateurs de soirées ont une solution pour chaque problème. Les désagréments féminins ne doivent pas empêcher de faire tourner leur commerce. L’un d’eux à qui j’annonçais que le programme allait être modifier me vanta les tampons éponges. Naïvement, je partis à la recherche de ce précieux sésame pour la fête. Heureusement, mon mari m’accompagnait pour arpenter la ville et écumer toutes les pharmacies en réclamant cet objet mystérieux que personne ne connaissait. A chaque officine, nous devions expliquer que cette protection interne permettait d’avoir des relations sexuelles en période menstruelle. De l’autre côté du comptoir, des yeux ronds nous regardaient avec un mélange de pitié et de stupéfaction. Ces fameuses éponges n’étaient pas vendues en province, il fallait passer commande sur internet, ils arrivèrent après la fête. Longtemps, elles restèrent sagement au fond d’un placard.
Quelques mois plus tard, à la veille d’un week end entre amis libertins, ces maudites règles décident de venir encore gâcher la fête. Les petites éponges me reviennent en mémoire et je me dis que c’est la bonne l’occasion. Mon chéri est en télétravail, je saisis ma chance pour faire un petit test avant le départ. Insérer l’éponge est facile, chauffer mon mari et le détourner de son ordinateur encore davantage. Il est très excité jusqu’à ce que je lui dévoile la supercherie. A partir de ce moment-là, nous allons faire l’amour « sur des œufs » sans y prendre de plaisir, concentrés uniquement sur la nouvelle sensation provoquée par cet intrus. Découragés, nous finissons par stopper l’expérience. Mais le meilleur moment est le retrait de la chose. Elle semble avoir totalement disparue dans mes entrailles, elle est désespérément inaccessible. Comme habituellement, lors de l’arrivée d’un nouvel appareil ménager, je commence par appuyer sur tous les boutons sans lire la notice, mon chéri m’accuse de ne pas avoir placé l’éponge correctement, il entreprend la lecture minutieuse des instructions mais ne trouve aucune solution. Je commence à paniquer. Je m’imagine déjà aux urgences de l’hôpital, honteuse, en train de détailler mon aventure dans une salle d’attente bondée d’oreilles indiscrètes. Après moultes efforts et tortillages acrobatiques, l’éponge finit par sortir. J’ai fait don des boites restantes à des copines plus douées que moi qui adorent les utiliser.
Ces mauvais souvenirs sont loin, je vis désormais ma sexualité libertine en toute tranquillité et en totale liberté. Ma libido est revenue, je peux bloquer des dates des mois à l’avance, je n’ai plus ni angoisse ni appréhension. Je me sens femme plus que jamais. Certes je vieillis, mais j’accepte les changements de mon corps avec philosophie parce qu’indiscutablement, je me sens tellement plus heureuse qu’à trente ans.
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Nos vendredis soir sont rythmés par des soirées religieuses. Nous y côtoyons une belle équipe de joyeux lurons dans une ambiance potache : quelques plaisanteries grivoises parsemées entre deux prières et un chant confessionnel. Nous y aimons l’esprit communautaire mais y regrettons souvent que les embrassades restent désespérément chastes. Les couples sont festifs et bienveillants mais surtout certains dégagent un charme de folie. Nous devons rester concentrés sur la voix divine pour échapper au supplice de Tantale.
Le samedi soir : tout est permis ! Nous troquons la tsiniout pour nous auréoler de paillettes et de transparence.
Ce soir, nous mettons le cap sur Barbizon : un village charmant comme un décor de conte de fées. La forêt, les rues pavées et les impressionnistes, tout est réuni pour rêver en flânant le long des petites cours pittoresques. Notre arrivée se déroule avec embûches : une réservation introuvable et une chambre où il faut choisir entre chauffage ou eau chaude. Mais les sourires et la bonne humeur de Fya et Dan balaient nos contrariétés en un instant. Ils sont nos photographes préférés. Immédiatement, une nouvelle ambiance s’empare de cette chambre un peu fade. L’un met la musique, l’autre ouvre le champagne, une trousse de maquillage se déploie, des projecteurs s’érigent, la lumière devient à la fois plus douce et plus perçante, l’atmosphère se transforme. J’enfile mon costume de timidité. Être modèle, sentir leurs regards et tenter de répondre aux attentes, c’est une épreuve. Comme un défi à relever, percevoir dans l’œil du photographe, l’étincelle de la pose réussie quand il s’écrie « je l’aie ! » Hasarder de multiples tentatives, des positions invraisemblables pour dompter mes formes à la lumière.
En permanence, je suis en lien avec mon mari, son regard me soutient, m’encourage et me rassure. Le bleu de ses yeux brillants me protège, son amour m’enveloppe. Il m’embrasse, je me blottis contre lui, nous posons ensemble. Mes nuits d’insomnies m’ont inspiré des idées folles. Je crains en peu d’affoler Dan et de bousculer son projet artistique. Mais il pousse encore davantage mes excentricités, il imagine des scènes loufoques et des clichés délirants. Nous rions, nous trinquons et savourons les premières images. Nous sommes éblouis, le résultat est incroyable.
Dan et Fya laissent la place à Paul et Sophie avec qui nous avons prévu de passer la soirée. Nos retrouvailles sont toujours un délice. Les années qui défilent nous rendent complices comme de vieux amis. Le mois dernier, Sophie m’a accordé le bonheur suprême d’une après midi seule avec son mari. Je suis consciente de la chance que j’ai eue de profiter de Paul dans une intimité magnifique. Nous nous retrouvons ce soir sur le lieu de notre shooting, encore tout étourdis de nos émotions photographiques. Entre le champagne, nos câlins et notre tendresse partagée, cette soirée est merveilleuse. Nous blottissons tous les quatre sous la couette pour combler des degrés qu’il manque à cette chambre. On rit comme des enfants. Nos caresses légères, nos rires, nos discussions interminables, notre libertinage ne ressemble à aucune configuration classique, il dépasse le commun et l’ordinaire parce qu’avant tout nous sommes amis !
Une nouvelle semaine et de nouvelles aventures !
La soirée religieuse prend fin et ouvre la porte à un samedi étourdissant ! Nous organisons une soirée multi ! Nous avons pris l’habitude de ponctuer chaque saison par une petite fête à la maison : voici la soirée d’hiver ! Chacune est différente, chacune a une couleur particulière, chacune annonce son lot de rebondissements et de surprises. Depuis le subtil jeu des invitations jusqu’au brunch dominical rien ne se passe jamais comme on l’avait prévu et nous adorons cela. Nous préparons chacune avec soin particulier et une excitation toujours nouvelle.
Il y a les invités qui répondent et ceux qui ne répondent pas, ceux qui annulent, ceux qui ne pensent pas venir et qui viennent finalement, il y a ceux qu’on n’attendait plus et qui surgissent au dernier moment sans prévenir et il y a nos préférés : les fiables !
Nous cherchons sans cesse la formule idéale, celle où les invités se sentent le mieux. Nous expérimentons de nouvelles formules, des nouvelles idées glanées auprès d’autres organisateurs. Nos esprits fourmillent à la préparation de ces soirées. Dans l’imbroglio du jeu des invitations, nous avons à cœur de maintenir une harmonie, nous ne sollicitons pas des couples au hasard mais toujours avec l’espoir qu’une alchimie naisse parmi ceux que nous avons choisis. Le suspens est comme une mayonnaise, sa réussite est aléatoire. Il y a tant de paramètres.
Après moulte revirements, nous accueillons trois couples et une femme. Elle s’appelle Sissi, elle est la petite protégée de mon mari et elle ose traverser les forêts pour nous rejoindre. Mila et Solal sont nos amis depuis de nombreuses années, nous avons vécu de belles aventures ensemble. Leur histoire a débuté sur un site de rencontre libertine, leurs deux fiches se sont jointes en une, leurs deux appartements se sont transformés en un vaste duplex, leurs fils se sont assemblés comme une seule famille, leur amour a forgé le tout ! Après quelques mois de pause, ils reviennent dans le jeu et nous sommes flattés qu’ils nous aient choisis : Solal, l’élégance naturelle et Mila, la sensualité envoûtante font leur grand retour !
La magie de ce réseau social nous a portés vers des couples de l’ouest atlantique. De découvertes en découvertes, nous voilà sous le charme de plus en plus de nantais et de vendéens, un déménagement va bientôt s’imposer ! Ils auraient pu affréter un bus mais finalement ils vont arriver les uns après les autres. Le vent frais de l’océan nous apporte Eyal, Eden, Kay et Jonas. Ils débutent dans ce type de soirée, nous ressentons quelques appréhensions. Nous tentons de les rassurer, chez nous, tout sera léger, sans chichi et sans manière, aucune pression, aucune attente ni aucune exigence. Notre seul espoir est que chacun reparte le sourire aux lèvres. Jusqu’au dernier moment, on se demande s’ils viendront et ils viennent ! Les kilomètres ne leur font pas peur. Portés par la marée et les embruns, les bras chargés de vins et de douceurs salées, les voici chez nous !
Quand la porte s’ouvre, je suis immédiatement séduite par leurs visages d’anges et leurs corps de rêve. Ils sont pétillants et beaux comme des dieux, c’est un coup de foudre : Jonas, le regard mystérieux, Kay drapée dans une fausse timidité, Eyal, distribuant avec générosité une jovialité exquise et Eden sortie d’un écrin, parée d’une étincelante beauté. J’admire leurs larges sourires, je savoure leurs conversations animées, je suis rassurée, je pressens dans les prochaines heures, un partage riche de rires, d’intensité et de douceur où les corps exulteront avec les esprits.
Des premiers mots à la première batchata, je me laisse envelopper par l’alchimie de douces délicatesses et de tendres virilités. Le rayonnement solaire des demoiselles, l’allure distinguée des messieurs et le soupçon de timidité de Sissi, tout me plait, l’ambiance m’électrise. Les danses deviennent plus langoureuses, Eden est blottie, la bouche collée contre celle de mon chéri, je virevolte dans les bras de Jonas, la musique nous emporte dans une proximité tactile où nos corps se découvrent les uns aux autres. Une envie insoutenable de plonger dans l’incandescence m’envahit, je rêve de filer vers les chambres. Eyal semble chaud comme la braise, je l’entraine aisément. Mais l’art de la maîtresse maison consiste à n’oublier personne sans se sacrifier, cela réclame de la vigilance. Heureusement, Mila et Solal veillent avec nous.
Trois trios inflammables débutent. Lovée entre Kay et Jonas, je respire le parfum de leurs peaux. Elle excelle en jeux de mains très vilains, elle faufile ses doigts en moi, nous nous partageons le sexe de son homme, je dégrafe sa robe puis son body de dentelle, découvrant son corps torride et sa croupe volcanique, mes caresses la découvrent sous tous les angles, elle est sublime. Envolée sa timidité de débutante, elle s’épanouit comme une fleur au rayon du soleil, elle n’est ni timorée ni craintive. Jonas expose son beau corps musclé à nos caresses, il est le centre de nos attentions et cela semble lui plaire énormément.
Des gémissements traversent la cloison, j’imagine mon mari de l’autre côté. Il est au cœur de l’amoureuse complicité d’Eden et d’Eyal. Immergé dans leur sensualité débridée, il dépasse les limites auxquelles il s’accrochait depuis si longtemps et regrette que je ne profite de ce spectacle inédit.
Nous voici tous réunis comme sur le radeau de la Méduse dans le naufrage de toutes les convenances. Serrés, dans un joyeux méli- mélo de corps enchevêtrés, les gémissements et les étreintes font frissonner la nuit. Telle une anguille, je serpente entre leurs corps brûlants, je ne sais plus à qui appartiennent les caresses, j’ignore qui est près de moi, je reconnais les bas dentelés de Kay et les doux cheveux blonds d’Eden au milieu de scènes fantastiques. Je me sens légère comme en lévitation dans la ouate et j’avais perdu cette sensation depuis longtemps. Nous vivons dans un monde parallèle, dans un brouillard étrange où se mélangent nos énergies magnétiques à fleur de peau et à fleur d’âmes.
Par flashes, je vois le visage rayonnant de Mila et le tempérament de diablesse d’Eden sous son masque angélique, les étoiles dans les yeux de Sissi et la langue de mon chéri. J’entends les gémissements de Kay, Je sens la chaleur de Jonas, les mains de Solal et l’érection d’Eyal. Un sexe se glisse en moi, je l’accueille avec plaisir, j’aime cette sensation irréelle de ne pas savoir à qui il appartient. Sous l’oppression médiatique des injonctions au consentement, je me sens consentante à souhait pour tous les hommes de cette nuit. Ce n’est pas ce glissement de sexe qui me donne du plaisir c’est plutôt l’alchimie des âmes. Je profite de la générosité exquise d’Eyal avec un goût de trop peu, j’admire Eden, transcendée par ses courbes divines et son corps de liane, elle est affolante et surprenante, je déguste leur plaisir fusionnel, son homme la guide vers l’orgasme avec amour. Je savoure ces cris qui la font jouir, l’acoustique de l’érotisme et le son de son plaisir.
Je me niche légèrement en retrait pour profiter du spectacle luxuriant. Je voudrais figer le sablier. Dans la pénombre, quatre déesses argentées se cabrent sous le plaisir. Est-ce un rêve ou une réalité ?
Je suis seule sous la douche. Souvent, c’est un lieu de jeux inouïs mais cette nuit, personne ne vient me rejoindre. L’eau glisse lentement sur mon corps apaisé. Dans la cuisine, l’heure est au grignotage sucré et aux conversations joyeuses. Les uns sont nus, les autres enroulés dans une serviette, Mila porte la chemise de Solal, elle est délicieusement belle.
Eden, Eyal et mon chéri ne sont pas là. Je les imagine encore dans les draps, cette idée me rend heureuse. Ils poursuivent une joute sensuelle en écoutant le bruit de nos voix. Guidé par la simplicité et la légèreté de leur couple, mon mari se laisse aller à leurs jeux sans tabou.
Au cœur de la nuit, nous voici réunis au salon. Bercés par les étoiles, le sourire aux lèvres, nous partageons des plaisirs simples entre amis intimes. L’intelligence, la finesse d’esprit, l’esthétisme des corps et la beauté des âmes sont réunis. Eyal couve des yeux sa dulcinée, il la couvre d’un plaid et lui caresse les pieds longtemps. Je les mange du regard en espérant un second round mais rien ne se déclenche. Je cherche désespérément comment les entraîner vers de nouvelles étreintes, je rêve de réitérer ce mélange extraordinaire. Quand Mila annonce le départ, je capitule paradoxalement comblée et frustrée.
Le lendemain, c’est un puzzle qu’il faut reconstituer avec délectation. Le retour à la réalité est difficile comme toujours après les très belles soirées. Nous oscillons entre grosse fatigue et petite déprime. Nous avons une folle envie de les revoir.
Lundi matin, ma collègue arrive la mine réjouie, elle nous présente sa nouvelle voiture qui sait même dire bonjour quand on l’ouvre. Je souris, ma voiture ne sait pas dire bonjour mais je suis rayonnante moi aussi pour des raisons différentes.
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Mon chéri profite de la période estivale pour nouer contact avec une nouvelle créature du site. La conversation est plutôt fraîche et détendue pendant quelques semaines, puis l’ombre d’une rencontre réelle commence à poindre quand la demoiselle pose des conditions générales strictes. Bien sûr, elle ne peut ni recevoir, ni se déplacer elle ne propose pas de participer aux frais et ne souhaite pas non plus venir à mi-chemin. Elle stipule que jusqu’au dernier moment, elle ne s’obligera à rien et que même « au bord du lit, la culotte en bas des chevilles, elle peut décider de partir ». Mon chéri est un gentleman, il est totalement en accord avec ce principe mais pas de manière unilatérale. Il répond qu’il n’y a aucun souci et que bien entendu chacun est libre de ses envies jusqu’au dernier moment et que lui aussi peut décider de partir à la dernière minute. Depuis plus aucune réponse, apparemment cette règle ne valait que pour elle !
J’ai du mal à admettre que la situation des femmes seules soit aussi douloureuse qu’elles le prétendent. J’ai du mal à comprendre toute la compassion que l’on a pour elles ; chacune de leur récrimination est suivie d’une multitude de messages de soutien, les hommes et les couples sont-ils débiles ou totalement malhonnêtes pour abonder ainsi à leurs coups de gueule incessants ? Espèrent ils qu’être lèche cul dans le virtuel permettrait de le devenir dans le réel ? Mesdames, vraiment, veillez à ce que la flatterie perpétuelle de vos égos ne vous monte pas à la tête ! Être jolie, quand c’est réellement le cas, n’empêche pas d’être polie ! je pense que le monde du libertinage offre des possibilités différentes pour les femmes, les hommes et les couples. Chacun en tire des avantages et des inconvénients. Je pense que le profil solo qui a le plus de difficultés à tirer son épingle du jeu ce n’est pas celui de la femme.
Au printemps, un apéro libertin est organisé à Paris. La photographie et les photographes sont à l’honneur de cette soirée. On y retrouve Anne, Simon et d’autres amis. Notre première aventure photographique nous a laissé un goût amer. Notre naïveté et notre ignorance des droits professionnels de ce monde-là ont laissé à ce souvenir une profonde déception. Nous avons eu le sentiment d’avoir été floués et nous sommes désormais très méfiants face aux objectifs. Mais une discussion avec Dan va nous faire changer d’avis. Il a des arguments qui nous inspirent confiance, il nous convainc. Nous nous donnons rendez-vous dans son studio quelques semaines plus tard.
Dans la rue, la chaleur est écrasante, j’ai l’estomac noué comme d’habitude. J’entre pleine d’appréhensions, mais immédiatement, la fraîcheur du studio et la douceur de Fya, la muse de Dan, m’apaise. C’est un moment sympa comme une après-midi entre amis. Guidés par leur professionnalisme, nous nous laissons porter. Elle connait les pauses avantageuses, il aiguise un œil artistique extraordinaire. Nous savourons leur passion, leur expérience et surtout leur bienveillance. Ils prennent le temps de nous chouchouter, ils sont à la fois à l’écoute de nos demandes, respectueux de nos envies et regorgent de propositions originales. Entre leurs mains, on se sent bien. Nous repartons avec de magnifiques clichés pleins d’émotions. Nous leur avons confié notre amour, ils l’ont transcendé.
Le libertinage est devenu une philosophie de vie bien plus qu’une sexualité. Il m’a aidée à prendre confiance en moi et à m’accepter, il a incontestablement fait évoluer mon rapport à la pudeur et à la nudité. Mes partenaires m’ont appris à lâcher prise, à être mieux connectée aux autres et à moi-même.
Il nous a embarqué dans un tourbillon de vie et de plaisir, de rires et de délires, de liberté et de découvertes. Il nous a permis de rencontrer des personnalités riches et variées venant de milieux inconnus pour nous, jamais dans notre cercle d’amis ordinaires, nous n’avions rencontré, des céréaliers, des tatoueurs, des créateurs de bijoux… Les libertins nous ont enrichis de leurs expériences sexuelles mais aussi humaines, professionnelles et spirituelles. Enfin, le libertinage nous a ouvert les portes d’univers parallèles : le naturisme et les shootings. Jamais dans notre vie d’avant, nous aurions imaginé prendre la pose devant un photographe comme des stars.
Nous inaugurons notre nouvel appartement avec une formule inédite : un apéro libertin. Nous essayons de compenser l’esprit « bar libertin » qui n’existe pas dans notre région. Le bar libertin offre une liberté et une sérénité qui n’existe pas en club ou en soirée. Quand le « jeu » est impossible, on s’attache à découvrir les personnalités, les caractères et les esprits. Le corps passe à l’arrière-plan, on peut discuter tranquillement et sans pression. Lors des multis, je crains souvent d’entamer une discussion avec des hommes qui physiquement pourraient ne pas me plaire. J’ai le sentiment qu’accepter de discuter engage dans une suite physique à laquelle je refuse d’être condamnée. Souvent, je bas en retraite pour ne pas laisser des espoirs que je ne serai pas capable d’honorer. Souvent aussi, la musique est si forte que j’ai besoin de mon mari pour jouer l’interprète et cela empêche la spontanéité de la discussion. Bref, alors que bavarder est mon activité favorite, je m’en empêche quand je ne suis pas certaine de maîtriser la situation. Nous sommes allés à des apéros libertins à Paris, dans l’esprit de rencontres photographiques et nous avons adoré cette formule. Seuls la distance et le soir de semaine nous découragent d’y aller régulièrement. Nous décidons donc d’en organiser un nous-mêmes.
Je me suis laissée emporter par le flot des invitations et mon mari s’inquiète, il n’imagine pas qu’une trentaine de personnes pourront tenir dans notre salon. Je calcule virtuellement l’emplacement de tous les invités et je suis très optimiste, pour moi : ça passe large ! Et effectivement, entre ceux qui trinquent le long du bar, ceux qui grignotent dans la cuisine, ceux qui discutent dans le salon, ceux qui se séduisent en regardant par la fenêtre et ceux qui se chauffent en fumant dans la cour, trente personnes évoluent parfaitement dans notre salon. C’est une soirée très réussie, certains l’ont trouvée un peu frustrante mais le cadre était posé ainsi et rien n’interdisait de poursuivre ailleurs. Dans une ambiance auberge espagnole, nous avons permis de jolies rencontres et de folles retrouvailles, notre souhait a été exaucé. Nous avons pris soin d’avertir nos voisins que la soirée serait un peu bruyante et qu’il y aurait des allers et venues dans les escaliers. J’ai pris comme prétexte que je fêtais mon anniversaire. En arrivant Yohel et Adrien croisent ma voisine qui leur ouvre la porte et leur souhaite une bonne soirée d’anniversaire. Comme ils ne sont pas au courant de mon petit mensonge, ils prennent leur tête la plus éberluée et rétorquent qu’il ne s’agit pas d’un anniversaire ; heureusement ils n’en disent pas davantage !
Au cœur de l’été, nous sommes invités à une soirée « années 80 ». J’aime cette musique mais je déteste les déguisements et les organisateurs nous ont assurés qu’il n’en était pas question. Mon chéri enfile son plus beau costume, moi une robe noire et nous voilà partis. Le lieu de la fête est niché au fond d’une zone industrielle dans un endroit improbable. Nous sommes perplexes en suivant le GPS mais en arrivant c’est un enchantement. C’est magnifique ! Je tente un nœud de cravate à la hâte sur le parking, nous sommes déjà très en retard et je ne suis pas douée. Après plusieurs essais infructueux, on capitule et c’est une bénédiction ! Nous faisons une arrivée très remarquée, certains nous en reparleront même dans quelques temps. Les collants fluo, les cravates à paillettes, les lunettes dorées font rage. Nous ne sommes décidément pas dans le thème ! Mais au-delà de ce décalage, je sens surtout que ma turbine d’excitation restera au point mort. Certains se trémoussent en joggings aérobics, c’est amusant mais pas séduisant. Je devine que cette soirée sera uniquement dansante pour moi.
Pourtant, j’entrevois Niko avec qui j’ai un peu discuté déjà. Il ne rentre dans aucune des cases étriquées qui enferment les gens sans imagination. Il transgresse les normes établies : polyamoureux, anarel, sexpo, pansexuel, genderqueer, DomBrat… Il me fascine. Malheureusement, ce soir-là, il bouillonne sur la piste de danse et dans les coins câlins avec une telle énergie que je ne parviens pas à l’attraper. Mon attention absorbée m’a fait perdre de vue mon mari chéri. Je le cherche en vain. Je pense qu’il s’est éclipsé avec la belle Louise de notre petit groupe d’amis mais Louis, son mari me la montre seule et déchainée par la musique des années 80. Mon mari est introuvable. Certes, comme toujours, nous avons convenu que chacun pouvait s’amuser librement mais sa disparition me jette dans un trouble affreux. Je le découvre enfin dans une petite alcôve dans les bras d’une magnifique créature qu’il a déjà commencé à effeuiller. Je viens timidement les embrasser, je tente de faire bonne figure mais une immense tristesse monte en moi. Je me sens abandonnée, je ne comprends pas pourquoi il n’est pas venu me prévenir. En me penchant contre lui, j’espère qu’il me demande de rester avec eux mais il est tout à sa nouvelle conquête, j’ai le sentiment de les gêner, je me relève et je pars. Je suis seule, j’erre dans le jardin illuminé, je fuis les autres, je veux que mon mari revienne maintenant. Il me manque, il est le seul à pouvoir m’apaiser, j’ai besoin de la chaleur de ses mains. Son absence laisse des bleus à mon âme et à mon cœur. Pourtant brusquement quand ses bras m’entourent à nouveau, une violente colère s’empare de moi, je lui en veux d’être parti sans m’avertir, de m’avoir exclue de leurs jeux. Je suis triste, je veux rentrer à la maison.
Parfois, notre bonheur est bousculé dans des heurts et des erreurs. Parfois, grisés par la folie libertine, nous nous oublions mais un battement de cœur à tire d’aile pour réunit toujours dans un amour perpétuel.
Nous allons bientôt revoir Tamara et Saul ! C’est une attente interminable ! Ils nous ont concocté un week end à Bourges. La destination ne fait pas rêver mais avec eux, tous les lieux deviennent extraordinaires. Nos retrouvailles se font sur la terrasse ensoleillée d’un restaurant. Avec effusion, nous embrassons toutes nos bouches sous la mine ahurie de nos voisins de table. Nous regorgeons d’aventures à nous raconter. Notre complicité totale et l’excitation de nos discussions suspendent le temps comme par magie. Nous commandons n’importe quoi, nous oublions nos voisins de table qui semblent se régaler davantage de nos bavardages fous que de leurs assiettes. Saul est à côté de moi, j’admire sa carrure de guerrier avec l’impatience d’être bientôt nue dans ses bras. Tamara est l’alliance de la bienveillance et de la sagesse, elle est inspirante. Elle est le guide de notre groupe, d’abord parce qu’elle organisé tout le week end comme une experte mais surtout parce que dans chaque situation, elle sait nous montrer le chemin, accueillir nos doutes et nous prodiguer d’excellents conseils.
Après une jolie balade dans le quartier historique, nous découvrons le petit nid que Tamara nous a déniché. La décoration est chic et glamour, les chambres sont magnifiques et un vaste espace zen nous attend : un immense bain à remous et un écran géant ! Tous hurlent de joie, ils se réjouissent de profiter d’un match d’exception les pieds dans l’eau. Personnellement, et jusqu’à cet instant, je n’aime ni le rugby ni l’eau mais cette soirée va me faire changer d’avis !
Nous ouvrons le champagne à quatre mains, nous trinquons à la vie. J’aime nos discussions, nos émotions, nos confidences, nos baisers et nos partages. Entre la légèreté des danses de nos corps et la fougue de nos désirs, nous allons bientôt perdre le fil du match. Je sens les doux baisers de Saul, j’entends ses compliments. Sur le canapé, je vois la fougue de mon mari et l’extase de Tamara, leurs gémissements m’excitent. Cette connexion évidente nous fait perdre la notion du temps. Dans les éclairs de la nuit, je laisse mon corps flotter contre celui de Saul, nos désirs montent, je découvre un plaisir aquatique inédit, en apesanteur. Ses caresses sont furtives, l’eau me berce, les minutes s’allongent, je profite, il me fait découvrir mes capacités jouissives. La sensualité est un art de vivre. Désormais, mon mari me taquine. Il sait que j’aime l’eau avec Saul.
Nous terminons les vacances dans le petit coin de paradis de Gadiel et Shana. Au fond de leur jardin, il y a des tapis sur le sol, des fauteuils dépareillés, un bain chaud, du houmous, des poules qui caquettent et des chiens que l’on rêve de ramener chez nous. C’est un décor de tente bédouine aux portes d’Eilat. C’est un après-midi tendre, sans sexe, avec des rires et de folles discussions. Chacun raconte ses vacances naturistes, on rêve de bronzer nus ensemble l’année prochaine. J’aime l’imparfait, le bizarre, le tordu et l’incongru. Toutes ces différences que les autres n’aiment pas, je les adore. Shana et Gadiel sont vivants, simples et amoureux. Ils sont authentiques, ils ne jugent pas. Ils ont les yeux qui brillent et savent s’ouvrir aux rencontres folles, ils sont l’inattendu et le déconcertant.
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